[/align]C’est la différence entre la surface et la profondeur, entre le dessus et le dessous. Dessus, voici la Chaîne des Puys, cette mince bande d’imposantes pustules rangées sur un axe nord-sud à l’ouest de Clermont-Ferrand, vestiges des volcans les plus récents de France métropolitaine. Elle est apparue il y a environ 100 000 ans – à titre de comparaison, le volcanisme dans le Massif central est né il y a 60 millions d’années, peu après la disparition des dinosaures. Sur une quarantaine de kilomètres seulement, quelque 80 édifices volcaniques dominés par le puy de Dôme s’alignent, tous endormis. Voilà pour le dessus. Dessous, c’est peut-être moins éteint, ainsi que le révèle une étude française qui paraîtra prochainement dans la revue Lithos.
Comme me l’a expliqué le premier auteur de cet article, Lydéric France, maître de conférences au Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CRPG, une unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Lorraine), l’objectif initial de ce travail consistait à déterminer comment était organisée la « plomberie ». Par « plomberie », il faut entendre « l’enchevêtrement des chambres magmatiques et des conduits qui les relient ». Evidemment, pas question d’entreprendre un voyage souterrain à la Jules Verne pour aller glaner des renseignements. L’idée était de faire parler les roches sorties des entrailles de l’Auvergne grâce à des analyses géochimiques poussées.
Une histoire de contamination
Pour comprendre la démarche de cette équipe de chercheurs, il faut savoir que, dans la Chaîne des Puys, cohabitent différents types de lave, des basaltes mais aussi des trachytes. Ces derniers correspondent à des magmas n’ayant pas migré directement depuis leur zone de formation (plus de 30 km sous nos pieds) vers la surface mais qui ont chimiquement évolué en restant stockés dans des chambres magmatiques, vers 10-12 kilomètres de profondeur.
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