Trente ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les retombées n'en finissent pas. Les champignons des bois de la région Rhône-Alpes sont toujours porteurs d'une concentration notable de radioactivité. C'est ce que viennent de mettre au jour les chercheurs de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité) basée à Valence dans la Drôme.
Leur étude porte sur des champignons cueillis cet automne dans les différents départements de Rhône-Alpes. « Sur 38 échantillons prélevés, 36 se sont révélés être porteurs de césium 137 », explique l'ingénieur qui a dirigé l'étude, Julien Syren. « La concentration de césium 137 est certes moins importante qu'il y a trente ans, mais quand même supérieure aux normes d'importation des produits en provenance du Japon », relève le chercheur. Pour trois d'entre eux, en l'occurrence un bolet bai récolté dans le parc naturel du Pilat, une chanterelle à tube ramassée dans l'ouest de la Loire et un petit gris trouvé dans le Vercors dans la Drôme, la concentration radioactive n'aurait pas permis l'importation de ces champignons, puisque supérieure aux normes autorisées par l'Europe depuis la catastrophe de Fukushima.
Rassurer les amateurs de cueillette
La Criirad n'a pourtant pas l'intention d'affoler les amateurs de cueillette et assure que la concentration en radioactivité est trop faible pour se révéler dangereuse pour la santé de ceux qui consomment ces champignons, mais quand même. « S'il s'agit d'une consommation occasionnelle, il n'y a pas de danger, mais une consommation de plusieurs centaines de grammes par an de ces champignons secs peut comporter un risque non négligeable », assure Julien Syren
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http://www.lepoint.fr/societe/les-champ ... 030_23.php
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