Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

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Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par politicien » 20 juil. 2017, 22:06:50

Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

19 juil. 2017, 15:28:56

Chaque année, 13 millions d’hectares de forêts disparaissent à travers le monde, soit l’équivalent de quatre fois la superficie de la Belgique. Si l’agriculture intensive, l’urbanisation et le…


Chaque année, 13 millions d’hectares de forêts disparaissent à travers le monde, soit l’équivalent de quatre fois la superficie de la Belgique. Si l’agriculture intensive, l’urbanisation et le commerce du bois en sont les facteurs principaux, d’autres causes sont à explorer. Le Figaro a enquêté sur ce phénomène en nette progression, et qui risque d’avoir des conséquences irréversibles.


Quarante terrains de football. C’est la superficie que les forêts perdent chaque minute à travers le monde. Cette perte nette représente plus de 13 millions d’hectares par an, selon la FAO (l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Soit l’équivalent de la superficie de l’Angleterre, ou du quart de la France, parti en bois de chauffage, transformé en plantations ou laissé en pâture pour le bétail.



Un chiffre vertigineux. Surtout si on le compare aux ressources forestières qu’abrite la Terre. Au total, quatre milliards d’hectares sont aujourd’hui occupés par des massifs forestiers (voir cartes ci-dessous). Si les forêts boréales et tempérées ont légèrement progressé ces dernières années, notamment en Chine et en Occident, les zones tropicales - qui représentent 1,6 milliard d’hectares - régressent à un rythme soutenu depuis une cinquantaine d’années. Ces massifs sont les plus riches, les plus fragiles et, donc, les plus menacés. Au rythme actuel, les forêts tropicales devraient disparaître, selon les projections, d’ici 50 à 70 ans.


Si onze flancs de déforestation sont recensés dans le monde par les ONG, trois sont réellement préoccupants : l’Amazonie, notamment brésilienne, l’Afrique centrale et l’Asie du sud-est, essentiellement l’Indonésie et la Malaisie. Ces trois zones représentent les principales forêts tropicales au monde, et forment une «ceinture verte» autour de la Terre. Dans l’avenir, les experts prévoient que 80% de la déforestation aura lieu dans ces régions de moins en moins isolées. Seulement, ce phénomène est difficile à appréhender. Ce n’est pas un processus brut qui s’applique de la même manière selon les pays. Il prend en effet différentes formes : sociales, économiques, industrielles... Et s’adapte aux failles des États où il s’implante. C’est sans doute cette polymorphie qui rend cet extractivisme - les moyens et stratégies d’exploitation industrielle de la nature par l’homme - si difficile à contrôler car il n’appelle pas à des mesures uniformes pour le réguler.


Aujourd’hui, la déforestation est responsable de 20 à 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, principales causes du réchauffement de la planète. Plus précisément, la destruction de la forêt tropicale provoque chaque année plus de rejet dans l’atmosphère que l’ensemble du secteur des transports à travers le monde. Dans les pays du Sud - qui déforestent davantage que les pays du Nord depuis 1990 -, 35% des émissions de gaz à effet de serre sont dues au déboisement. Ce chiffre atteint même 65% dans les régions les plus pauvres.



Si l’imaginaire collectif rendrait volontiers le commerce du bois comme principal responsable de la déforestation, il n’en est rien. L’acteur majeur de ce phénomène est l’agriculture, responsable à 80% des déboisements dans les zones tropicales. L’activité agricole peut prendre différentes formes : l’élevage, la culture du soja et de l’huile de palme, le caoutchouc, mais aussi la pâte à papier. Le marché illégal du bois a aussi sa part de responsabilité. Il est un facteur déclenchant, et s’alimente des autres activités. Si chaque région a ses spécificités, l’intrusion de l’homme dans les forêts primaires revêt également un aspect social non négligeable.


Quelque 1,6 milliard d’habitants dépendent directement des forêts, et contribuent pourtant à sa raréfaction, voire à sa disparition. Un paradoxe qui tient tant à la pauvreté de populations qui seront les premières victimes de ce phénomène qu’à l’appétit vorace de quelques multinationales peu sourcilleuses quant à l’avenir de la planète. Car l’enjeu est bien là. Le devenir d’une Terre menacée par l’activité de son occupant pourtant le plus intelligent : l’homme.


Nichée au cœur de l’Amérique du Sud, l’Amazonie est un trésor naturel de plus de 500 millions d’hectares. Il s’agit du plus grand massif forestier tropical au monde. Balayée par le vent de l’Atlantique, l’étendue verte semble buter contre la Cordillère des Andes, qui limite ainsi l’expansion de ce «poumon» essentiel à l’écosystème de la planète. Seulement, l’Amazonie est en danger. Principale zone touchée par la déforestation en termes de volume déboisé, elle a perdu près de 20% de sa surface depuis 1970, et les prévisions misent sur une perte de 70% d’ici à 2050. La principale menace vient du Brésil, qui cause la plus grande partie de cette forêt primaire où vivent près de 390 milliards d’arbres de 16.000 espèces différentes. En 2010, un rapport du WWF a montré qu’entre 1999 et 2009, 1200 nouvelles espèces ont été découvertes dans la forêt amazonienne dont 637 plantes, 257 poissons, 216 amphibiens, 55 reptiles, 16 oiseaux et 39 mammifères.



Selon le Programme de surveillance de la déforestation pour l’Amazonie légale (Prodes), 7989 km² de forêt en Amazonie ont été déboisés entre août 2015 et juillet 2016 - une superficie équivalente à 75 fois Paris ou même à 1,1 million de terrains de football. Il s’agit du taux le plus élevé au cours des huit dernières années.


Le rôle des forêts, notamment tropicales, dans l’atténuation des changements climatiques, et en particulier dans la limitation des émissions de gaz à effet de serre, n’est plus à démontrer. De nombreuses données scientifiques le prouvent. D’une part, les massifs forestiers absorbent et stockent naturellement du carbone en grande quantité. D’autre part, les forêts permettent aussi la formation de nuages qui contribuent à limiter le réchauffement climatique en réfléchissant la lumière du soleil. Pour ce qui est de la forêt amazonienne, elle emmagasine à elle seule le plus grand volume d’eau douce de la planète et rejetterait dans l’air près de 20 milliards de tonnes de vapeur par jour.



La préservation de ce régulateur naturel du réchauffement climatique apparaît donc comme essentielle. «De 1990 à nos jours, le Brésil a perdu plus de 10% de son massif forestier», indique Bertrand Duterme, sociologue et directeur du Centre Tricontinental (CETRI), coordinateur de l’ouvrage Déforestation : causes, acteurs et enjeux (Alternatives Sud, 2008). Une situation catastrophique qui est le résultat de nombreux facteurs s’imbriquant les uns dans les autres pour former un puzzle complexe.

L’implantation des «petits paysans» et du bétail


Dans le plus grand pays d’Amérique latine, la déforestation a évolué depuis les années 1970. Ici, comme nous le verrons en Indonésie, le développement du marché forestier a pris son essor avec l’avènement de la démocratie. À la fin du régime militaire, entre 1965 et 1985, des politiques dites «développementalistes» ont ainsi été mises en oeuvre par le nouvel État démocratique. Ouverture de routes en Amazonie, construction de barrages hydroélectriques, soutien à l’agrobusiness, encouragements à l’immigration rurale... Tous ces éléments ont conduit des milliers de Brésiliens en quête de revenus et des dizaines d’entreprises à la recherche de profits à s’installer d’abord en lisière, puis rapidement à l’intérieur de la forêt elle-même. Les axes économiques se sont ainsi déplacés des grandes villes de l’intérieur du pays aux coins anciennement reculés de ce trésor naturel jusque-là inutilisé. Le pillage de cet écosystème devenait ainsi le moyen d’y survivre.


Rapidement, le commerce du bois amazonien devient une rente particulièrement juteuse pour les entreprises brésiliennes et internationales. Et, une fois le terrain «nettoyé» - autrement dit brûlé ou déboisé -, des éleveurs et des cultivateurs s’y installent par milliers. Ces petites exploitations des débuts ont depuis laissé place à des complexes immenses, notamment en ce qui concerne l’élevage bovin - dont le Brésil est le principal exportateur -, et la culture du soja. De son côté, le bois coupé est vendu comme bois de chauffage ou pour fabriquer des meubles ou encore de la pâte à papier. «Le schéma est toujours le même : on déforeste, on met un élevage, puis on plante du soja sur une partie de la parcelle», commente Arnaud Gauffier, responsable agriculture, alimentation et pêche durable pour WWF. En 2015, le Brésil a vendu plus de 8,7 millions de tonnes de viande, ce qui en fait le deuxième producteur au niveau mondial, juste derrière les États-Unis.


Quant au soja, la récolte 2016/2017 de soja au Brésil, deuxième producteur et exportateur mondial de la graine, devrait augmenter de 10,8% par rapport à la précédente et atteindre 110,16 millions de tonnes, un volume historique, a estimé en avril dernier la Compagnie nationale d’approvisionnement (Conab). Durant la récolte précédente, le pays avait récolté 95,43 tonnes de soja.

La mécanisation et la culture du soja


Le problème du soja, longtemps concentré au cœur de la forêt amazonienne, a été déplacé dans des zones moins visibles de forêts dites «secondaires» - écosystème qui a repoussé après avoir déjà été détruit.


«La culture du soja a évolué. Elle s’est notamment installée dans des régions où l’écosystème est plus méconnu, au Pantanal ou dans le Cerrado par exemple. Ce sont des zones de savanes très riches en biodiversité. Elles abritent beaucoup d’espèces endémiques. Aujourd’hui, les résultats sont catastrophiques. Des dizaines de terrains de football de forêts partent en fumée chaque jour dans ces zones», poursuit Arnaud Gauffier. Pour autant, des solutions plutôt efficaces ont été mises en place. Un moratoire sur le soja amazonien a notamment été adopté et mis en oeuvre par de nombreuses grandes firmes comme Danone ou Lactalis. «Ces entreprises se sont engagées à ne pas se fournir en soja venu du Brésil. Ça marche plutôt bien. On a vu la déforestation diminuer de manière drastique dans certaines zones», poursuit le chercheur.


Autre cause de la déforestation au Brésil : la construction de barrages hydrauliques. Plus de 250 projets sont en cours de construction dans la région amazonienne, ainsi qu’une vingtaine de projets de construction de routes. Quant au commerce du bois, il représente là aussi une manne financière conséquente.

Un contexte politique défavorable


Sur le terrain, les intérêts économiques grandissants de ces firmes se confrontent rapidement aux défenseurs de l’environnement et aux peuples indigènes qui voient leur territoire fondre à un rythme effréné. «Au Brésil comme ailleurs, il y a des comportements mafieux à l’oeuvre en rapport avec la déforestation. Tellement d’argent circule qu’il est difficile pour l’État et ses intermédiaires de ne pas piquer dans l’assiette», indique Jean Bakouma, directeur adjoint production et consommation durable pour WWF. Le géant brésilien du bœuf, JBS-Fribroi - la principale multinationale du pays -, a notamment été impliqué dans le scandale de la viande avariée qui a secoué le Brésil. Les industriels sont soupçonnés d’avoir falsifié la qualité des viandes commercialisées sur le marché national et à l’exportation par le biais d’une vaste «organisation criminelle» menée avec la complicité d’agents du ministère de l’agriculture rétribués en pots-de-vin.


Cristiane Mazzeti, experte pour Greenpeace au Brésil,  pointe également le contexte politique à l’oeuvre dans le pays depuis plusieurs mois. Alors que le président Michel Temer est menacé de destitution dans un gigantesque scandale de corruption, la lutte contre la déforestation n’est plus une priorité gouvernementale. «L’extension de la déforestation est le résultat direct du manque d’ambition de l’exécutif, ainsi que de mauvaises réformes politiques qui indiquent qu’il y a un feu vert gouvernemental pour la destruction, juge-t-elle. À l’heure actuelle, de nombreuses propositions qui conduiront à une plus grande déforestation sont en discussion au Congrès brésilien». Parmi ces mesures : «réduction des zones protégées, absence de démarcation des nouvelles terres indigènes, entrave des droits des peuples indigènes et traditionnels rendant les règles de licences plus souples (facilitant les projets d’infrastructure en Amazonie), et facilitant la réglementation foncière», poursuit Cristiane Mazzeti.


Pis, selon Arnaud Gauffier, la base électorale du chef de l’État «est principalement constituée de gros agriculteurs originaires du nord du pays, des régions qui déforestent énormément. Donc pour s’assurer sa survie au pouvoir, il n’a pas d’autres moyens que de favoriser l’intérêt de ces électeurs influents».


Sous la présidence Lula (2003-2010), le Brésil avait drastiquement réduit la déforestation. Cela avait été le fruit de politiques publiques audacieuses et de la reconnaissance de nombreuses zones classées. «Le pouvoir s’était également rendu compte qu’il était intéressant de préserver l’Amazonie pour des raisons environnementales et, surtout, de visibilité et de reconnaissance internationale», poursuit Arnaud Gauffier. Si des zones grises existait toujours, et que tout n’était pas réglé, loin de là, la situation tendait à s’améliorer. Mais le chef de file des Brics - cinq pays émergents qui se réunissent chaque année en sommet - n’entendait pas brader cette politique volontariste. L’ancien chef de l’État déclarait en effet en 2007 : «Les pays riches sont malins, ils édictent des normes contre la déforestation après avoir détruit leurs propres forêts.» Selon une étude réalisée par l’Institut brésilien de recherche agronomique (Embrapa), il est démontré que le «Vieux continent» n’a conservé que 0,3% de son massif forestier existant il y a 8000 ans, contre 69% au Brésil...


(...)


• Bertrand Duterme, Déforestation. Causes, acteurs et enjeux. La collection, Alternatives Sud. Volume, Vol.XV 2008/3.


Alain Karsenty, Enjeux méconnus de l’économie du bois, Le Monde diplomatique. juillet 2007.


Emmanuelle Grundmann, Ces forêts qu’on assassine, Calmann-Lévy. Paris, 2010.


Jean-Noël Salomon et Simon Pomel, La déforestation dans le monde tropical, Presses Universitaires Bordeaux, 1998.


Crédits de la photo d’ouverture : Raphael Alves/AFP

Article complet sur http://grand-angle.lefigaro.fr/deforest ... nt-enquete
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Francis_15
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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Francis_15 » 20 juil. 2017, 22:30:30

J'en pense qu'on devrait replanter chez nous.

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Demain_Sera_Meilleur
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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Demain_Sera_Meilleur » 20 juil. 2017, 22:41:00

La forêt regagne du terrain en France : je crois même qu'elle est plus boisée qu'au Moyen-Âge. Il faut continuer les efforts !

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Plouz
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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Plouz » 21 juil. 2017, 06:57:52

Francis_15 a écrit :
20 juil. 2017, 22:30:30
J'en pense qu'on devrait replanter chez nous.
Faudrait déja arréter les idioties comme notre dame des landes ou Europa city .

http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

Notre champion bien français de la déforestation :

https://www.greenpeace.fr/ag-du-groupe- ... africaine/
La foi qui soulève les montagnes ferait mieux de les aplatir ( le capitaine Haddock ) .

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Golgoth
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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Golgoth » 21 juil. 2017, 07:36:31

Francis_15 a écrit :
20 juil. 2017, 22:30:30
J'en pense qu'on devrait replanter chez nous.
Aucun intérêt. Par contre il faudrait plus de réserve biologique intégrale chez nous.
Tiens Hulot prend la défense de l'usine biomasse de Gardanne qui va cramer plein d'arbres d'ici et d'ailleurs et avec un rendement énergétique pourrave.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Nombrilist » 21 juil. 2017, 07:59:22

En effet. D'ailleurs, cramer du bois ou du charbon, ça doit générer à peu près les mêmes problèmes de poussières, gaz irritants et CO2.

"La centrale devait à terme représenter 6 % de la production d'électricité de Paca. Elle est calibrée pour brûler 850.000 tonnes de bois par an, pour moitié des déchets, pour moitié du bois issu de coupes forestières. Ses détracteurs pointent que pour l'alimenter il faudrait prélever 35 % du gisement forestier disponible dans un rayon de 250 kilomètres."

http://www.lefigaro.fr/societes/2017/06 ... tation.php

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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Francis_15 » 21 juil. 2017, 08:46:24

D'où l'urgence de commencer à replanter (du chêne), après tant qu'on ne brule que les déchets des coupes je n'y vois pas d'inconvénient.

Le bois est un très bon matériau de construction non ? Alors pourquoi ne pas en planter pour une exploitation future durable.

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Demain_Sera_Meilleur
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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Demain_Sera_Meilleur » 21 juil. 2017, 08:48:16

Francis_15 a écrit :
21 juil. 2017, 08:46:24
D'où l'urgence de commencer à replanter (du chêne), après tant qu'on ne brule que les déchets des coupes je n'y vois pas d'inconvénient.

Le bois est un très bon matériau de construction non ? Alors pourquoi ne pas en planter pour une exploitation future durable.
Le problème de la future installation en PACA, c'est qu'elle consommera 50 % de bois issus de coups forestières. Il n'y a pas de gain réel.

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Francis_15
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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Francis_15 » 21 juil. 2017, 09:13:05

Moi ce que je vois c'est que tant qu'on replante plus qu'on ne prélève, on est dans les clous du développement durable, et si par la même l'exploitation forestière permet d'éviter les incendies d'été c'est encore mieux.

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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Cheshire cat » 21 juil. 2017, 09:53:34

Nombrilist a écrit :
21 juil. 2017, 07:59:22
En effet. D'ailleurs, cramer du bois ou du charbon, ça doit générer à peu près les mêmes problèmes de poussières, gaz irritants et CO2.

"La centrale devait à terme représenter 6 % de la production d'électricité de Paca. Elle est calibrée pour brûler 850.000 tonnes de bois par an, pour moitié des déchets, pour moitié du bois issu de coupes forestières. Ses détracteurs pointent que pour l'alimenter il faudrait prélever 35 % du gisement forestier disponible dans un rayon de 250 kilomètres."

http://www.lefigaro.fr/societes/2017/06 ... tation.php
Pour le CO2, le CO2 libéré lors de la combustion est celui fixé lors de la croissance des arbres.
Dans un système d'exploitation durable, le bilan CO2 est donc nul, nonobstant l'énergie consommée pour les activités forestières.
Pour le reste ...
Modifié en dernier par Cheshire cat le 21 juil. 2017, 10:09:36, modifié 2 fois.
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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Cheshire cat » 21 juil. 2017, 09:59:01

Demain_Sera_Meilleur a écrit :
20 juil. 2017, 22:41:00
La forêt regagne du terrain en France : je crois même qu'elle est plus boisée qu'au Moyen-Âge. Il faut continuer les efforts !
Le reboisement se fait en général par la monoculture d'une espèce à croissance rapide.
Cela ne donne pas des écosystèmes riches.

Le changement climatique peut poser des problèmes.
Il faudrait peut-être aider les écosystèmes forestiers à migrer vers le nord.
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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par mordred » 21 juil. 2017, 11:21:09

Demain_Sera_Meilleur a écrit :
20 juil. 2017, 22:41:00
La forêt regagne du terrain en France : je crois même qu'elle est plus boisée qu'au Moyen-Âge. Il faut continuer les efforts !
Au temps de la Gaule; du Moyen-Age, il y avait des maisons en bois. Le bois servait à la sidérurgie; au chauffage; à la cuisine. La forêt disparaissait.

Avec le temps; les innovations techniques; l'arrivée du charbon à grande échelle; cela s'est largement atténué.

Aujourd'hui, des gens coupent du bois sans replanter. Ce sont des criminels qu'il faut très sévèrement punir. Et les patrons des trusts en premier.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Cheshire cat » 21 juil. 2017, 11:36:42

mordred a écrit :
21 juil. 2017, 11:21:09
Demain_Sera_Meilleur a écrit :
20 juil. 2017, 22:41:00
La forêt regagne du terrain en France : je crois même qu'elle est plus boisée qu'au Moyen-Âge. Il faut continuer les efforts !
Au temps de la Gaule; du Moyen-Age, il y avait des maisons en bois. Le bois servait à la sidérurgie; au chauffage; à la cuisine. La forêt disparaissait.
(...)
La principale cause de déforestation a sans doute été la conversion des forêts en terre agricoles comme c'est la cas aujourd'hui.
La consommation d'énergie par habitant était sans rapport avec celle d'aujourd'hui.
Les Gaulois ne mangeaient pas tant de sangliers que cela et étaient un peuple d'agriculteurs et d'éleveurs.

L'expansion actuelle des forêts en France est du à l'abandon de terres agricoles.
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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par omega95 » 21 juil. 2017, 14:07:43

@mordred Je ne pense pas qu'en France beaucoup d'exploitant en sylviculture ne reboisent pas après l'abattage. Il faudrait être d'une stupidité sans nom pour ne pas reboiser immédiatement une parcelles récoltée, ils savent tous que sans reboisement, pas de récolte future... C'est un peu le principe de base de l'agriculture durable, non ?!
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Re: Déforestation : anatomie d’un désastre annoncé

Message non lu par Nombrilist » 21 juil. 2017, 17:32:06

Cheshire cat a écrit :
21 juil. 2017, 09:53:34
Nombrilist a écrit :
21 juil. 2017, 07:59:22
En effet. D'ailleurs, cramer du bois ou du charbon, ça doit générer à peu près les mêmes problèmes de poussières, gaz irritants et CO2.

"La centrale devait à terme représenter 6 % de la production d'électricité de Paca. Elle est calibrée pour brûler 850.000 tonnes de bois par an, pour moitié des déchets, pour moitié du bois issu de coupes forestières. Ses détracteurs pointent que pour l'alimenter il faudrait prélever 35 % du gisement forestier disponible dans un rayon de 250 kilomètres."

http://www.lefigaro.fr/societes/2017/06 ... tation.php
Pour le CO2, le CO2 libéré lors de la combustion est celui fixé lors de la croissance des arbres.
Dans un système d'exploitation durable, le bilan CO2 est donc nul, nonobstant l'énergie consommée pour les activités forestières.
Pour le reste ...
Le bilan carbone est nul si on ne défriche pas plus la forêt qu'elle ne repousse. Ce qui reste à vérifier.

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