100 entreprises sont responsables de 71% des émissions mondiales de gaz à effet de serre

[Calvero]

100 entreprises sont responsables de 71% des émissions mondiales de gaz à effet de serre

25 mai 2018, 12:03:42

Un rapport intitulé « The Carbon Majors Database » publié par l’ONG Carbon Disclosure Project (CDP) montre que 100 entreprises liées à l’extraction d’hydrocarbures sont responsables de 71% des…



25 mai 2018 / par Auguste Bergot

Un rapport intitulé « The Carbon Majors Database » publié par l’ONG Carbon Disclosure Project (CDP) montre que 100 entreprises liées à l’extraction d’hydrocarbures sont responsables de 71% des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis 1988. Pendant que de plus en plus de multinationales s’engagent pour atteindre un objectif de 100% d’utilisation d’énergies renouvelables, les entreprises les plus polluantes peinent à prendre le pas de la transition écologique. Et c’est navrant.

L’ONG environnementale britannique Carbon Disclosure Project et le Climate Accountability Institute ont publié cette semaine une étude faisant état du rôle des grandes entreprises spécialisées dans l’extraction d’hydrocarbures quant aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le constat est plutôt troublant : 25 multinationales ou entreprises publiques (ramenées à 100 en comptant les filiales) sont responsables de 71% des émissions de CO2 depuis 1988 (l’année où la responsabilité humaine dans le changement climatique a été officiellement reconnue). L’étude montre par ailleurs que les compagnies ont été plus polluantes ces 28 dernières années que pendant les 237 années précédentes (du début de la Révolution industrielle à 1988).

Il s’agit du premier rapport à classer les entreprises, et non les Etats, en fonction de leurs émissions de gaz carbonés. Pourtant, les premières entreprises polluantes qui apparaissent dans le classement sont des entreprises publiques ou bien financées par l’Etat : on trouve en pole position l’extraction de charbon en Chine (nationalisée) responsable de 14,3% des émissions mondiales, suivie par la Saudi Arabian Oil Company (Aramco, compagnie nationale saoudienne) responsable de 4,5%, Gazprom OAO (compagnie russe) à 3,9%. On trouve ensuite les grandes entreprises privées que sont ExxonMobil, Shell, BP ou Chevron qui comptent entre 1,3% et 2% d’émissions mondiales. Total, la seule entreprise française présente dans le classement est responsable de 0,9% des émissions mondiales de GES et se place à la 19ème position.


Dans une interview donnée au Guardian, Pedro Faria, le directeur technique et environnemental pointe ainsi la responsabilité des agents publics qui investissent massivement dans ces compagnies ultra-polluantes, et la nécessité de réduire les extractions d’hydrocarbures pour ces multinationales, sans quoi le réchauffement climatique progressera de 3 à 4 degrés au moins d’ici 2100 (contre l’objectif de moins de 2 degrés fixé par la COP21). Pourtant, les investissements publics et privés continuent d’affluer, dans une logique toujours court-termiste, pour extraire les hydrocarbures. Quelques efforts sont réalisés par les compagnies qui commencent à investir timidement dans les énergies renouvelables, mais on est loin des résolutions nécessaires pour engager la transition écologique.

A l’inverse, de plus en plus de multinationales (dont le rôle dans l’émission de gaz à effet de serre est ridicule comparé aux compagnies citées précédemment) se mobilisent pour réduire drastiquement leurs émissions carbonées. Le RE100, une initiative globale et collaborative, est parvenue à rassembler 100 compagnies influentes qui s’engagent à court ou moyen terme à adopter un modèle basé sur le 100% renouvelable. Parmi celles-ci on trouve Ikea, Google, Facebook, Apple, Coca-Cola et bien d’autres encore.

Pour Charlie Kronick, conseiller à Greenpeace UK, les investisseurs ont désormais un choix à faire :

« Le futur de l’industrie pétrolière est déjà écrit. Le choix est donc : est-ce que son déclin sera géré en réinvestissant le capital des actionnaires dans les véritables industries du futur ou est-ce qu’ils continueront à espérer ne pas être les derniers quand leur monde s’effondrera. »

Article complet sur https://lareleveetlapeste.fr/100-entrep ... -de-serre/

100 entreprises c'est peu pour 71 % des émissions mondiale... Quel sens donner à cela ?

[El Fredo]

Ces 100 entreprises représentent combien de % de PIB histoire d'avoir une base de comparaison ?

[Heleth]

C'est un peu idiot de pointer du doigt les producteurs d'hydrocarbure. Quid des consommateurs ?

Eventuellement, on peut leur reprocher de ne pas investir leur bénéfices dans la recherches sur des solutions plus pérennes et non polluantes mais à la limite il y a les impôts et la recherche publique pour ça.

[sandy]

100 entreprises responsables de 71% des émission mondial du gaz a effets de serre?
Pourquoi faire ch*er les gens en fait alors?
Pourquoi tout ce ramdam avec l'ecologie et tutti quanti alors que ce sont ces 100 entreprises les responsables?

[Nolimits]

Je trouvais, au contraire, que 100 entreprises, c'était beaucoup, ça me surprenait. En lisant l'article, c'est 25 (ce qui me paraît plus réaliste), 100, c'est avec les filiales.
Mais, bon, dans tous les cas, on a ça, ben...c'est bien, et donc ?

[Nombrilist]

Je trouvais, au contraire, que 100 entreprises, c'était beaucoup, ça me surprenait. En lisant l'article, c'est 25 (ce qui me paraît plus réaliste), 100, c'est avec les filiales.
Mais, bon, dans tous les cas, on a ça, ben...c'est bien, et donc ?

Et donc la lutte contre l'effet de serre n'est pas entre les mains des politiques qui brassent donc beaucoup de vent sur le sujet. C'est bon à savoir. Mais 71% par 25 entreprises, ça me paraît énorme. Chiffre à vérifier à mon avis.

[pierre30]

Total est il plus responsable que air France ?
Ce comptage n'a pas de sens.

[Hector]

Ce papier est du bullshit gauchiste habituel. Le fait est qu'il va falloir gérer des transitions industrielles vers des horizons que je ne saurai complètement décrire. Je m'explique:
- depuis la nuit des temps les terriens utilisent le charbon , qu'ils ont remplacé en grande partie par du pétrole et du gaz depuis 100 ans. La consommation s'est accélérée très rapidement depuis que les gens se chauffent de manière confortable à la maison, qu'ils ont des voitures et des motocyclettes. Une chimie du carbone s'est développée depuis deux cent ans avec une profusion de matériaux polymères présents partout autour de nous. La consommation de ciment, de papier et de verre a explosé, et les industries concernées sont très énergivores et génératrices de CO2 et autres GES. La production électrique est hors UE de l'ouest massivement assurée par la combustion du charbon. Peu importe les entreprises, c'est la civilisation moderne qui est en cause.
- les énergies de substitution ont tardé à venir. Personne ne veut du nucléaire qui a pourtant beaucoup d'avantages. Les énergies renouvelables se développent doucement au niveau mondial, même si certains pays ont pris de l'avance.
- on va basculer vers le véhicule électrique. Mais il va vite apparaitre un problème: les ressources en matériaux fossiles (Lithium) pour faire les batteries. D'autres matériaux sont limités en ressources, comme le cuivre ou les terres rares. L'économie circulaire s'impose. Mais savez vous recycler les batteries Lithium facilement ?

L'ère du pétrole-charbon-gaz a encore de belles années, mais la substitution arrive en terme énergétique. Une partie de la chimie deviendra verte. Mais très vite vont apparaitre des polémiques sur les mines de Lithium, de Cuivre, de Manganèse, de terres rares, et les gauchistes accuseront d'autres entreprises. Vous savez, le genre de gugusse docteur en chimie ou biochimie, qui gratte comme consultant pour les medias et en sourdine pour Greenpeace, qui porte une veste en peau de mouton du Larzac, qui est vegan et fait la leçon. Désolé, je pensais à quelqu'un précisément ...

[pierre30]

On assiste à une sorte de panique. on en est à se dire qu'on a dépassé la limite et que tout va s' ecrouler sur nous.

Si on prend un peu de recul c'est curieux à observer : les populations occidentales semblent subitement prendre conscience que le mur approche à grande vitesse.
Mais est ce que c'est simplement le cas des français entraînés notamment par l'action des gouvernants depuis Chirac ? Peut être les Européens ?
Je ne crois pas que l'africain et le chinois des campagnes ont cette perception de la situation . C'est probablement réservé à ceux qui passent beaucoup de temps à regarder les médias.

Cet affolement aboutira à un mouvement de balancier inverse : les populations changeront d'avis et penseront que le problème n'est pas si urgent. Aux USA, T rump au pouvoir semble l'indiquer. Sarko y avait cru trop tôt ('l'environnement ça suffit").

Y a t il une urgence ? Probablement qu'il est urgent de gérer l'orientation du développement.
Trop tard ? Pas du tout car la terre continuera de tourner.
Ce qui fait peur c'est que subitement nous sommes responsables de ce que sera l'avenir.

C'est plutôt une belle responsabilité, non ? La civilisation aurait atteint l'âge adulte.

[Heleth]

Ce papier est du bullshit gauchiste habituel. Le fait est qu'il va falloir gérer des transitions industrielles vers des horizons que je ne saurai complètement décrire. Je m'explique:
- depuis la nuit des temps les terriens utilisent le charbon , qu'ils ont remplacé en grande partie par du pétrole et du gaz depuis 100 ans. La consommation s'est accélérée très rapidement depuis que les gens se chauffent de manière confortable à la maison, qu'ils ont des voitures et des motocyclettes. Une chimie du carbone s'est développée depuis deux cent ans avec une profusion de matériaux polymères présents partout autour de nous. La consommation de ciment, de papier et de verre a explosé, et les industries concernées sont très énergivores et génératrices de CO2 et autres GES. La production électrique est hors UE de l'ouest massivement assurée par la combustion du charbon. Peu importe les entreprises, c'est la civilisation moderne qui est en cause.
- les énergies de substitution ont tardé à venir. Personne ne veut du nucléaire qui a pourtant beaucoup d'avantages. Les énergies renouvelables se développent doucement au niveau mondial, même si certains pays ont pris de l'avance.
- on va basculer vers le véhicule électrique. Mais il va vite apparaitre un problème: les ressources en matériaux fossiles (Lithium) pour faire les batteries. D'autres matériaux sont limités en ressources, comme le cuivre ou les terres rares. L'économie circulaire s'impose. Mais savez vous recycler les batteries Lithium facilement ?

L'ère du pétrole-charbon-gaz a encore de belles années, mais la substitution arrive en terme énergétique. Une partie de la chimie deviendra verte. Mais très vite vont apparaitre des polémiques sur les mines de Lithium, de Cuivre, de Manganèse, de terres rares, et les gauchistes accuseront d'autres entreprises. Vous savez, le genre de gugusse docteur en chimie ou biochimie, qui gratte comme consultant pour les medias et en sourdine pour Greenpeace, qui porte une veste en peau de mouton du Larzac, qui est vegan et fait la leçon. Désolé, je pensais à quelqu'un précisément ...

Petites précisions d'un chimiste :
- Le Lithium est un métal au même titre que le cuivre ou les terres rares.
- La chimie ne sera jamais verte. Oubliez ça tout de suite.

Oui effectivement je fais la leçon mais pour le reste je ne suis pas la personne à laquelle vous pensez

[Hector]

La personne à laquelle je pensais n'a rien à voir avec ce forum, elle vit dans mon monde professionnel.

Effectivement, le Lithium est un métal alcalin.

[johanono]

L'article n'explique pas comment il en arrive au constat selon lequel "100 entreprises sont responsables de 71% des émissions mondiales de gaz à effet de serre". Or il y a plusieurs interprétations possibles.

Est-ce que ces 71% proviennent uniquement du processus de production des entreprises concernées (l'activité des raffineries, des usines, etc.) ? Dans ce cas, ça fait beaucoup, en effet.

Ou bien est-ce que ces 71% intègrent aussi l'usage qui est fait, par les clients, des produits fabriqués par ces entreprises ? Par exemple, on impute aux sociétés pétrolières les gaz à effet de serre provenant de la consommation de produits pétroliers par les clients (par exemple, les automobilistes) ? Dans ce cas, le chiffre de 71% relève de l'escroquerie intellectuelle : les clients concernés (les automobilistes ou d'autres) sont dans ce cas tout aussi responsables de l'émission de gaz à effet de serre que les sociétés qui fabriquent les carburants.

[Heleth]

@johanono

c'est la seconde hypothèse que développe l'article posté par Calvero.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la question de la responsabilité des émissions n'est pas tranchée. Plusieurs points de vue s'opposent.

Source Wikipédia : (https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_%C3%A0_effet_de_serre)

La question de la répartition des responsabilités des émissions anthropiques a été un des points les plus épineux des négociations internationales sur le réchauffement climatique. Les pays émergents font valoir que les objectifs d'efforts de réduction des émissions devraient être répartis en fonction des émissions cumulées depuis le début de l'ère industrielle de chaque pays.

Le point de vue adopté le plus fréquemment consiste à attribuer à chaque pays les émissions produites sur son territoire. Or deux autres points de vue peuvent être soutenus :

- considérer comme responsables les producteurs : une étude retraçant les émissions responsables du réchauffement climatique de 1854 à 2010 a mis en exergue la responsabilité de 90 entités productrices de combustibles fossiles et de ciment comme étant responsables des deux tiers des émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie (1/3 entreprises privées, 1/3 entreprises publiques, 1/3 États). Cette présentation a surtout pour but de minorer la responsabilité des pays consommateurs en faisant porter une part majorée des responsabilités aux pays exportateurs de pétrole et de gaz (Arabie Saoudite, Iran, Irak, Émirats, Venezuela, etc) et de charbon (Pologne, Australie, Colombie, etc.).

- considérer comme responsables les consommateurs (et non leur pays) : une approche au niveau de la consommation finale et non au niveau de la production d'énergie, dénommée ECO2Climat, comptabilise l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre générées par la consommation de produits et services des Français (y compris les services publics), par la construction et la consommation d’énergie de leur habitat, ainsi que par leurs déplacements, que ces émissions aient lieu sur le territoire français ou non. Cette méthode permet d'éliminer l'effet des échanges internationaux et des délocalisations, qui font baisser les émissions en France en les déplaçant à l'étranger. Avec cette approche, les émissions de GES par personne pour la consommation finale se sont élevées en 2012 à 10,1 tonnes équivalent CO2 par personne en moyenne. De 2008 à 2012, l'empreinte carbone des Français ainsi calculée a augmenté de 1,3 % à 662 millions de tonnes de CO2éq ; la population française ayant augmenté de 2 % dans le même temps, les émissions par personne ont légèrement diminué, de 10,23 t CO2éq à 10,15 t CO2éq (-0,7 %)39.

Enfin bref sans une révolution technologique, l'utilisation des hydrocarbures n'est pas prête de s'arrêter.

[johanono]

L'article n'est pas si clair que ça, c'est pour ça que je pose la question.

Et avant la révolution technologique, il faudrait une révolution culturelle, afin de changer les habitudes des consommateurs.

[Heleth]

euh ... les 2 en même temps ?