Couches lavables ou couches jetables ? Quelle est la couche la plus écolo et saine ?
Couches lavables et couches jetables© Christophe Magdelaine / www.notre-planete.info - Licence : Tous droits réservésÀ l'instar des lingettes nettoyantes, démaquillantes ou des couverts en plastique,…
Couches lavables et couches jetables
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Christophe Magdelaine /
www.notre-planete.info - Licence : Tous droits réservés
À l'instar des lingettes nettoyantes, démaquillantes ou des couverts en plastique, les couches jetables ont l'avantage d'être pratiques : une fois utilisée, on jette la couche et on en prend une autre. Cette manière de faire, dommageable pour l'environnement, nécessite de s'interroger sur nos habitudes. Depuis quelques années, les couches lavables sont vantées comme la solution à tous nos problèmes. La réalité est pourtant bien plus complexe : explications.
Les couches lavables sont-elles réellement plus écologiques ?
La question des impacts environnementaux des couches peut faire sourire : pourtant, un enfant utilise près de 4 000 couches jetables avant d'être propre, selon l'ADEME. Ces articles d'hygiène (dont font également partie les protections féminines, les cotons, etc.) représentent chaque année une quantité importante de déchets : environ 1 million de tonnes en France
[1]. À première vue, le constat est sans appel, puisqu'un enfant n'a besoin que d'environ 30 couches lavables. Elles sont faites avec des matériaux plus respectueux de l'environnement : coton, bambou, chanvre, flanelle
[2] et ne nécessitent donc pas ou peu de plastique et de produits chimiques. Sans compter que le tissu respire mieux, un avantage indéniable pour les petites fesses fragiles de bébé.
Toutefois, ces couches ont aussi leurs propres impacts environnementaux, puisqu'elles sont lavées en moyenne 137 fois : bien qu'elles produisent indéniablement moins de déchets, elles représentent donc une consommation importante d'eau et d'énergie.
En outre, même une couche lavable s'accompagne d'une culotte de protection imperméable et d'un voile de protection, qui lui est jetable...
Grâce à la méthode d'Analyse du Cycle de Vie (ACV), une étude britannique est parvenue à évaluer objectivement les impacts environnementaux (de l'extraction des matières premières à la fin de vie) de ces deux types de couches.
Selon Marion Fallet, pédopsychiatre, un enfant acquiert la propreté diurne entre 24 et 30 mois et la propreté nocturne entre 27 et 34 mois
[3]. Cela génère donc des impacts environnementaux significatifs dans trois domaines : l'utilisation de ressources naturelles, la pollution de l'eau et de l'air et les émissions de gaz à effet de serre. Contrairement aux idées reçues, la couche lavable ne présente pas un bilan plus positif :
l'une et l'autre des solutions génèrent environ 600 kg équivalent CO2 par an[4] et contribuent à l'épuisement des ressources naturelles et à l'acidification atmosphérique. Les couches lavables ne constituent donc pas une solution miracle.
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