Spartiate a écrit : ↑19 févr. 2019, 21:01:45
Les jeunes seraient plus consuméristes que leurs aînés ? Franchement, il y a matière à discuter. Et ce sont précisément ce genre de débats intergénérationnels qu'il faut éviter. Les aînés ont été bercés par le système politique, économique, médiatique par l'utopie du tout-produire et du tout-consommer, on ne peut pas leur en vouloir.
Mais de quels ainés parles tu? Moi, les miens sont nés en 1916 et 1923. Accuses les de consumérisme pour voir. Mon paragraphe est prêt!
Il est clair que l'identification par la consommation date de 1969 (premier hyper marché), mais toutes les années 60 sont une montée en puissance d'une jeunesse consumériste, dont je suis par l'âge, mais pas par le cœur ni par les actes.
Il ne s'agit pas d'opposer les générations (réaction peu studieuse et puérile que de penser cela). Il s'agit juste de savoir comment tout à commencé, quand, et pourquoi. Si nous commettons des dénis là dessus, alors nous pouvons en commettre facilement sur autre chose!
Et de toute façon, dis moi donc quelle est la cible préférée des ingénieurs en marketing, sinon les 10/35 ans, et de préférence les filles. Ce n'est pas moi qui le dis. Ce n'est certainement pas la "ménagère de 50 ans". Il est de toute façon assez logique que l'on se détache plus facilement du consumérisme avec l'âge. En théorie bien sur, mais cela se vérifie tout de même.
Ma génération n'a pas fait de longues études logées dans des apparts en ville. C'est du consumérisme +++, en ce sens que nous, au contraire, nous sommes entrés dans la vie "productive" bien plus tôt, et avec beaucoup plus de sobriété! Pas de smart phone ni tout l'arsenal actuel étalé sur les terrasses café avec un sourire rectifié par l'orthodontiste et des lunettes de repos remboursées pour se donner un style, non, juste un radio cassette même pas stéréo au bord d'un étang plein de moustiques avec les dents du bonheur et des tongs! Ce n'est pas une accusation que je lance, c'est juste une affirmation. Je n'attaque personne, je fais de l'histoire et de la chronologie. Nous on parlait des filles en rigolant. Maintenant ils parlent de leurs vêtements et des leurs coiffeurs avec un sérieux désopilant!
Bercé par le système politique? Mais on s'en foutait éperdument, bien que l'on fut beaucoup plus murs politiquement que les lycéens d'aujourd'hui, voir activistes. Nous ne comptions pas sur les politiques et leurs sucreries sociales, nous comptions sur la force de nos bras et notre liberté effective. Bercé par le début du consumérisme pour certains, bercés par des journées de bagnard pour d'autres. Juste qu'on s'est aperçut que nos nausées ont disparu dès que Mitterrand est parti, pour ensuite constater une insipidité déprimante des années Chirac.