Des faits surprenants sont à rapporter depuis Le Puy Sainte-Réparade, commune des Bouches-du-Rhône, située à une quinzaine de kilomètres au nord d'Aix-en-Provence. 4 000 mètres carrés de serres de légumes bio y ont été vandalisés de manière surprenante, aspergés de pesticides. Des produits sains, cultivés avec amour, dans le sens des évolutions sociétales actuelles, devenus impropres à la consommation, souillés, dangereux... Ce crime d'un genre nouveau révèle-t-il une nouvelle forme d'agribashing ? Quel esprit (in)humain peut-il trouver son compte dans de telles exactions, au point de risquer des poursuites au pénal ?
La presse locale, en l'occurrence le quotidien La Provence, rapporte les faits : des individus se sont introduits dans la ferme des Jardins de paradis, située à Le Puy Sainte-Réparade. Ils ont cisaillé les serres et ont aspergé, à l'intérieur, tomates, poivrons, aubergines ou courgettes. Alors qu'ils étaient cultivés en bio, qu'une association avait été créée avec des consommateurs pour les faire participer aux cultures, et que l'ensemble profitait de la proximité d'une grande ville, Aix-en-Provence, pour contenter le besoin croissant en légumes frais et bio ressenti par les citadins.
Tristan Arlaud, l'exploitant, n'a pas vu immédiatement que ses légumes étaient ainsi aspergés, il a tenté de les sauver après les lacérations des serres. Mal lui en a pris, l'exposition prolongée à une très forte dose de pesticides lui a valu de tomber malade. Le certificat médical qu'il présente évoque "une incapacité de travail au sens pénal de 8 jours". Il y a donc les pertes financières matérielles plus récoltes en cours, la perte vis-à-vis des clients, plus l'incapacité de travail du maraicher... Cela fait beaucoup pour une ferme bio !
Pour l'heure, l'enquête est en cours. On ne peut donc se livrer qu'au jeu des hypothèses.
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