La colère des agriculteurs

[pierre30]

Dans une démocratie il n'y a pas d'ennemi. Il y a des opinions divergentes et un débat. Mais il y a aussi des lois et des règles à respecter.

[johanono]

Dans une démocratie il n'y a pas d'ennemi. Il y a des opinions divergentes et un débat. Mais il y a aussi des lois et des règles à respecter.

Mais on dirait bien qu'une majorité d'agriculteurs considère les écolos comme des ennemis...

Moi, je crois qu'ils font fausse route en considérant les écolos comme des ennemis.

[pierre30]

Moi aussi.

[johanono]

Emmanuel Macron au Salon de l’Agriculture : récit d’une journée chaotique

REPORTAGE. Le chef de l’État, vivement chahuté, a inauguré la 60e édition du Salon International de l’Agriculture. Récit d’une folle journée placée sous le signe des tensions.

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Emmanuel Macron a bien des défauts, mais il faut lui reconnaître un certain courage. Il ose faire le déplacement, alors qu'il sait qu'il sera fraichement accueilli, et face une assistance hostile, il arrive à organiser un débat...

Quant à ceux qui huent, sifflent, insultent, ils ne font pas honneur à la profession. Les difficultés économiques n'excusent pas tout.

[johanono]

Toujours plus industrielle, l’agriculture française s’enferme dans l’impasse

Où va l’agriculture française ? Alors que le gouvernement multiplie les reculs écologiques, les partisans d’une agriculture paysanne respectueuse du vivant s’inquiètent.

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L'article est un peu long, mais il trace une perspective : l'agriculture française évolue vers toujours plus d'intensif, et les dernières mesures annoncées par le gouvernement vont accentuer cette tendance funeste.

[pierre30]

Point de bascule, peut être. Mais je ne sais pas trop dans quel sens.
Pour ce qui est des céréales le marché rentrera dans l'ordre. Il dépend de la guerre.
Les sécheresses vont probablement être traitées à la manière espagnole à moyen terme. A long terme on n'en sait rien car ça dépendra du rythme du réchauffement.
Pour ce qui est des phytos, il y aura un compromis dès que le sujet des prix s'améliorera.

Mais je ne crois pas à une agriculture sans impact qui nourirait tout le monde. A moins de redevenir chasseur-cueilleur.

[Yakiv]

Voilà un sujet qui a concentré la colère des agriculteurs ces derniers mois : la norme européenne jachère.
Cette norme imposerait aux exploitants de consacrer 4% de leurs terres à la jachère.

Les syndicats agricoles de droite, vent debout contre cette mesure, sont dans leur rôle de ne pas voir beaucoup plus loin que le bout de leur nez. Parce que ceux qui sont dans cette posture, ne comprennent pas, ne veulent pas comprendre ou se fouttent royalement des enjeux qu'il y a derrière. Ce genre de normes, c'est pas juste pour faire chier... (voir l'article)

Par contre, l'application de cette règle devrait effectivement offrir la juste contrepartie aux agriculteurs, dans un système de bonus-malus : je n'applique pas la règle = je reçois une amende, j'applique la règle = je reçois des primes ou un dédommagement (et pas uniquement "on vous sucre les aides si vous appliquez pas ce nouveau schéma"). Il faut aussi les aider à bien faire.

Environnement 01/02/2024 07:11
La norme jachère accentue la colère des agriculteurs, voici pourquoi elle fait débat dans la profession

La commission européenne va prolonger d’un an la dérogation permettant aux agriculteurs de ne pas laisser 4 % de leurs terres en jachère.

Par Maëlle Roudaut et Sarafina Spautz avec AFP
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Dans son Pacte Vert, la nouvelle PAC pour la période 2023-2027, l’Union européenne conditionne ses aides aux agriculteurs au respect de plusieurs normes environnementales. Il faut par exemple laisser au repos, ou en « jachère », 4 % de ses terres cultivables.
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Parmi leurs revendications, la FNSEA et Coordination Rurale demandent « la suspension immédiate, dès cette année » de la norme 4 % de jachère.
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• En quoi consiste la norme « 4 % de jachère » ?

Depuis le 1er janvier 2023, toutes les exploitations agricoles supérieures à 10 hectares doivent laisser en jachère 4 % de leurs terres arables. Sur ces morceaux de parcelles, il est interdit de cultiver, mais aussi d’entreposer des engins agricoles, des bottes de paille, ou de faire paître le bétail.

Plus encore, ces terres ne doivent pas rester nues. L’Union européenne impose d’y planter un couvert végétal. Certaines parcelles, qui comportent déjà des « infrastructures agroécologiques » , telles que des haies, des mares, des arbres ou encore des bandes tampons, peuvent être comptées dans ces 4 % de jachère.

• Protéger la biodiversité pour assurer la durabilité agricole

Cette norme vise deux objectifs. Tout d’abord protéger la biodiversité, dont le déclin est majoritairement causé par l’agriculture intensive. En Europe, plus de 80 % des écosystèmes naturels sont en mauvais état, la population d’oiseaux a baissé de 17 % depuis 1980, et celle des insectes a chuté de 80 % en trente ans seulement. En France, le nombre de haies dégringole : l’équivalent de deux allers-retours entre la Terre et la Lune (1,4 million de kilomètres) a été arraché depuis 1950.

Problème, au-delà de rendre nos campagnes bucoliques, cette biodiversité est essentielle à la fertilité des terres et à la durabilité de l’agriculture. Selon les scientifiques, elle rend des « services écosystémiques ». Concrètement, la végétation permet à l’eau de se stocker dans le sol, les insectes fertilisent les fleurs, les lombrics enrichissent les sols… Laisser les terres au repos permet à la nature de se régénérer, gratuitement.

• Désaccord au sein de la profession
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Dans les faits, cette mesure a un impact variable sur les exploitations. Les élevages, souvent dotés de prairies et de haies, sont généralement conformes dès le départ. En revanche, les grandes exploitations de céréales, caractérisées par d’immenses champs, doivent s’adapter, la jachère est alors la seule solution à court terme.

C’est pourquoi les agriculteurs ne sont pas tous en colère contre cette norme. La Confédération Paysanne plaide pour son maintien et y voit une bonne mesure pour s’adapter face au changement climatique. De son côté, la FNSEA pointe que l’on prive la France de 4 % de sa production alimentaire, à l’heure où la sécurité et la souveraineté alimentaire sont deux enjeux importants.

Plus généralement, cette mesure fait partie des lourdeurs administratives et des contraintes environnementales toujours plus nombreuses dénoncées par les agriculteurs, comme vous pouvez le lire dans l’article ci-dessous.
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https://www.huffingtonpost.fr/environne ... 29064.html