Sécheresse : des agriculteurs s'opposent aux restrictions

Vous souhaitez parler des problèmes d'écologie, c'est ici
Répondre
En ligne
Avatar du membre
johanono
Messages : 37490
Enregistré le : 14 août 2010, 00:00:00

Message non lu par johanono » 22 mai 2011, 21:35:00

Sécheresse : des agriculteurs s'opposent aux restrictions

Plusieurs sorties de l'autoroute A10 ont été bloquées samedi pour protester contre les mesure de restrictions d'arrosage. La ministre de l'Ecologie estime qu'il est trop tôt pour un impôt sécheresse.

Image
Ils ont besoin d'eau pour arroser leurs cultures et tenaient à le faire savoir. Des éleveurs et céréaliers dits irrigants ont bloqué samedi matin quatre entrées et sorties de l'autoroute A10 desservant la Charente-Maritime. L'action, qui se voulait symbolique puisqu'elle a duré environ 5 heures, avait pour objectif de faire comprendre aux autorités préfectorales tout le mal qu'ils pensent de l'arrêté pris mercredi qui interdit l'irrigation dans tout le département.

Les sorties 34 de Saint-Jean-d'Angely, 35 de Saintes, 36 de Pons et 37 de Mirambeau ont ainsi été fermées à la circulation au cours de la matinée. L'axe Niort-La Rochelle, sur la RN 11, a également été perturbé, la circulation en direction de La Rochelle a été totalement coupée. S'il n'y a pas «d'eau pour les Charentais, il n'y en a pas pour les touristes», expliquaient les agriculteurs samedi matin.

Economie déjà fragilisée

« Nous ne pouvons pas accepter une décision préfectorale d'interdire toute irrigation prise par des gens qui sont dans un bureau à La Rochelle, dénonce François Avrard, le président de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA)en Charente Maritime, interrogé par La Charente Libre .

S'ils sont conscients des conditions de sécheresse exceptionnelle qui affectent aujourd'hui la France, à tel point que 42 départementssubissent aujourd'hui des restrictions d'eau, les exploitants estiment que les autorités ont pris des mesures trop drastiques. «On oublie un peu vite qu'en prenant une telle décision, c'est toute une économie qui est fragilisée. Une économie qui, déjà, connaît de très gros problèmes de trésorerie», poursuit François Avrard.

«Les cultures ont trois semaines d'avance et c'est maintenant qu'elles ont besoin d'eau pour le maïs fourrage et le maïs grain»,a expliqué à l'Agence France-Presse Daniel Seguin, président départemental de l'Association concertation irrigation et maîtrise de l'eau (ACIME). «Les agriculteurs sont responsables et puisent en fonction des ressources, on veut un vrai partage de l'eau», a-t-il insisté. Il attend une réunion lundi en préfecture «pour rediscuter et adapter au plus près des besoins».

Les prévisions météo font état d'orages localisés mais pas de précipitations régulières pour les sept prochains jours au niveau national. Invitée ce dimanche sur Radio J, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a affirmé qu'il était encore trop tôt pour mettre en place un impôt sécheresse, car on ne connaît pas encore l'ampleur du phénomène.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011 ... G00488-sec…

Evidemment, on peut comprendre que des agriculteurs déjà confrontés depuis de nombreuses années à des difficultés de trésorerie et qui ont besoin d'eau pour leurs cultures acceptent mal des mesures de restrictions qui risquent de leur causer des préjudices économiques.

Il convient cependant d'élargir le débat et de s'interroger sur l'incompatibilité entre la préservation d'une agriculture intensive et la protection de nos ressources en eau. Le système d'agriculture intensive en vigueur en France depuis maintenant une quarantaine d'années repose en grande partie sur la culture du maïs, laquelle nécessite beaucoup d'eau. Cette irrigation massive combinée au remembrement pratiqué dans certaines régions et aux drainage effréné de nombreuses parcelles explique en grande partie l'épuisement de nombreuses nappes phréatiques.

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Message non lu par Nombrilist » 23 mai 2011, 10:22:00

Tout à fait, il est temps de repenser les productions, comme nous en discutions sur un autre fil avec Adeline. Il s'agit maintenant de privilégier les plantes qui s'enracinent profondément et qui donc nécessitent moins d'eau. Les agriculteurs produisent ce que la société leur demande de produire. C'est donc à la société de changer sa demande via les pouvoirs publiques. Mais comme les pouvoirs publiques ne veulent pas comprendre cela, cela se fera très très très douloureusement, une fois qu'il n'y aura vraiment plus d'eau.

Répondre

Retourner vers « Ecologie / Environnement / Agriculture »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré