Le nucléaire c'est propre et sans danger, les centrales US s

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Nico37
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Message non lu par Nico37 » 16 juil. 2011, 10:47:00

Vidéo, extraits de la conférence CRIIRAD du 29 juin 2011, à Lyon : " L'impact des rejets de Fukushima Daiichi en France et au Japon". Intervention de Bruno Chareyron concernant le volet "JAPON" (durée : 32 min)


http://www.youtube.com/v/EDktcbrIMJY&hl


CRIIRAD, dossier spécial Accidents nucléaires au Japon : http://www.criirad.org/actualites/dossi ... maire.html

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mps
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Message non lu par mps » 16 juil. 2011, 16:58:00

Evidemment que ce mélange de paille et de boue ne bûle pas. Cela s'appelle du pisé et ces maisons durent des siècles.

En plus, leur isolation est excellente.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 17 juil. 2011, 16:25:00

Bernard Laponche : “Il y a une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe”
Le 19 juin 2011 à 18h00    -    Mis à jour le 27 juin 2011 à 11h24


Physicien nucléaire, polytechnicien, Bernard Laponche est formel : la France est dans l'erreur. Avec le nucléaire, elle s'obstine à privilégier une énergie non seulement dangereuse mais obsolète. Alors que d'autres solutions existent, grâce auxquelles les Allemands ont déjà commencé leur transition énergétique.


Il est des leurs. Enfin, il était des leurs. Polytechnicien, physicien nucléaire, Bernard Laponche a participé, dans les années 1960, au sein du Commissariat à l'énergie atomique, à l'élaboration des premières centrales françaises. La découverte des conditions de travail des salariés de la Hague sera pour lui un choc : il prend conscience du danger de l'atome, qu'il juge moralement inacceptable. Dès les années 1980, Bernard Laponche, désormais militant au sein de la CFDT, prône la maîtrise de la consommation énergétique et le développement des énergies renouvelables. Les décennies suivantes lui ont donné raison. Mais la France, seul pays au monde à avoir choisi l'option du tout-nucléaire, s'obstine dans l'erreur, déplore-t-il, et s'aveugle : énergie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l'indispensable révolution énergétique. (...)

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 20 juil. 2011, 21:15:00

En réécoutant j'ai furieusement l'impression que c'était prémonitoire...

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 25 juil. 2011, 23:02:00

JAPON : PETITS ARRANGEMENTS ENTRE NUCLÉAIRE ET INCINÉRATION Le 11 juillet 2011

Le séisme et le tsunami qui ont frappé le Japon ont entraîné la production d’environ 25 millions de tonnes de déchets post-catastrophe. L’accident nucléaire de Fukushima ajoute un problème de taille : une partie des déchets produits sont désormais radioactifs, ce qui change totalement la donne quant à leur élimination. Malheureusement, la réponse apportée par le gouvernement japonais ne semble pas la meilleure : une partie de ces déchets vont en effet être brûlés dans des incinérateurs qui vont ainsi relarguer directement dans l’air des poussières radioactives [1] en plus des résidus de combustion. Ces déchets solides seront stockés dans des centres spécifiques… sauf ceux dont la radioactivité sera inférieure 8000 Bq/kg qui seront stockés dans des décharges classiques. Avec quels effets à long terme ? Nul ne peut le dire. La boucle n’étant pas tout à fait bouclée, les autorités s’apprêtent en outre à faire fonctionner les incinérateurs à plein régime pour pallier le manque d’alimentation du réseau en électricité d’origine nucléaire. Voilà comment une catastrophe nucléaire se transforme en opportunité pour les incinérateurs en mal de déchets. Ces derniers jours, l’un des incinérateurs de déchets municipaux de Tokyo (Edogawa-ku – 200 000 t/an) a d’ores et déjà produit des cendres dépassant les seuils de 8000 Bq/kg alors même que les déchets brûlés n’étaient pas censés venir d’une zone contaminée.

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 26 juil. 2011, 10:25:00

MAis Nico, puisqu'on te dit que les japonais ont déjà retapé leur pays. La preuve: leur plage est à nouveau propre !

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 26 juil. 2011, 22:06:00

Fukushima, 4 mois plus tard, la catastrophe continue

Le 11 mars dernier, un violent tremblement de terre suivi d'un tsunami inédit provoquaient la mort ou la disparition de 11.000 personnes ainsi que le plus grave désastre nucléaire depuis l'accident de Tchernobyl, en Ukraine, en 1986. Quatre mois plus tard, quelque 80.000 personnes qui vivaient dans un rayon de 20 km autour de la centrale ont dû évacuer leur domicile et vivent depuis dans des abris de fortune sans espoir de retour avant plusieurs années. Quant à la centrale nucléaire de Fukushima, elle est loin d'être sous contrôle.

Etat des lieux d'une catastrophe au très long cours.

http://www.youtube.com/v/Tk7Vf6ITloQ&hl

Les habitants face à eux-mêmes

Partir ou rester? Les habitants de Fukushima ont toujours bien du mal à se forger une opinion. Pour preuve, la municipalité a affirmé mercredi que ses 300.000 habitants n'étaient pas menacés par les radiations provenant de la centrale nucléaire accidentée. Mais la veille, un groupement de six associations de résidents et d'activistes antinucléaires a exigé l'évacuation des enfants et des femmes enceintes de Fukushima, après avoir détecté des niveaux de radioactivité jusqu'à quatre fois supérieurs à la limite légale dans les sols de la ville.

Un prélèvement effectué en juin dans un égout a notamment fait état d'un taux de césium radioactif de 46.540 becquerels par kilogramme, alors que le taux maximum légal est de 10.000 becquerels au Japon. Selon les associations, ce niveau dépasse le seuil à partir duquel les autorités soviétiques avaient procédé à l'évacuation des populations après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986.

La terre tremble toujours

Un important séisme a touché ce dimanche le nord-est du Japon, cette même région qui avait été dévasté par le tremblement de terre suivi du tsunami il y a quatre mois. Aucun dégât n'est à déplorer mais, par mesure de précaution, les employés travaillant à la remise en marche de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima ont été brièvement évacués du site.
Une alerte au tsunami a été lancée pour la région avant d'être levée un peu avant midi.

Des SDF pour intervenir dans la centrale

A lire sur Fukushima, 11 mars 2011, le blog d'Anne Roy, journaliste de l'Humanité: "Un reportage d’AL Jazeera, en anglais, montre comment les sans abris d’Osaka sont volontaires pour se faire recruter pour aller réparer le réacteur de la centrale de Fukushima accidenté par le tsunami. Au risque de leur vie, et en signant un contrat qui les oblige à renoncer à toute poursuite en cas de problème ultérieur. Un recours aux plus démunis, qui n’est pas sans rappeler ce qui se pratiquait déjà auparavant". Lire la suite ici

Des tests de résistance dévoilés ce lundi

Le gouvernement japonais dévoile ce lundi les détails des tests de résistance auxquels seront soumis les réacteurs nucléaires du pays mis à l'arrêt depuis la catastrophe de Fukushima. Interrogé par la chaîne de télévision Fuji TV, le ministre japonais chargé de la Crise nucléaire, Gohsi Hosono, a par ailleurs fait savoir que le gouvernement profiterait de cette occasion pour annoncer les contours d'un plan de fourniture d'électricité "sur un ou deux ans".

Selon ce même ministre, ces tests doivent déterminer la capacité de résistance des centrales japonaises face à des catastrophes naturelles majeures. Goshi Hosno a toutefois précisé que ces tests seront menés "à la japonaise", en utilisant des points de contrôle et un cahier des charges différents de ceux des Européens.

Actuellement, seuls 19 des 54 réacteurs du pays produisent de l'électricité. Les autres ont été fermés pour maintenance ou vérification, et le gouvernement redoute des pénuries lors des pics de consommation de l'été. Avant la catastrophe du 11 mars, 30% de l'électricité japonaise provenait du nucléaire.

" Des décennies pour remédier aux conséquences de l'accident "

Le Premier ministre japonais Naoto Kan a déclaré samedi que la décontamination du site de la centrale nucléaire de Fukushima prendrait plusieurs dizaines d'années, en présentant pour la première fois un programme de très long terme pour cette opération. "Un grand nombre d'habitants ont été contraints d'évacuer. Il faudra trois, cinq, voire 10 ans pour parvenir à en reprendre le contrôle, et même plusieurs décennies pour remédier aux conséquences de l'accident."

Sur le court terme, le Japon suit un programme pour stabiliser la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, responsable d'émissions radioactives de très haut niveau après la panne de ses systèmes de refroidissement. Ce projet, que s'est procuré NHK, s'inspire d'une étude des données sur la manière dont les Etats Unis ont procédé lors de l'accident nucléaire de la centrale de Three Mile en 1979. Tepco espère réduire les fuites radioactives d'ici à fin juillet et parvenir à refroidir les réacteurs pour les arrêter au plus tard d'ici à janvier prochain.

A plus long terme, la Commission japonaise à l'énergie atomique et l'exploitant de la centrale de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), sont convenus de commencer à retirer le combustible nucléaire fondu vers 2021, selon la NHK. La chaîne de télévision publique a rapporté que les autorités, l'opérateur et les fabricants d'équipements estimaient qu'il faudrait "plusieurs décennies" avant de pouvoir démanteler les réacteurs de la centrale.

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Message non lu par Nombrilist » 26 juil. 2011, 22:48:00

"Un reportage d’AL Jazeera, en anglais, montre comment les sans abris d’Osaka sont volontaires pour se faire recruter pour aller réparer le réacteur de la centrale de Fukushima accidenté par le tsunami. Au risque de leur vie, et en signant un contrat qui les oblige à renoncer à toute poursuite en cas de problème ultérieur. Un recours aux plus démunis, qui n’est pas sans rappeler ce qui se pratiquait déjà auparavant"

Ah, qu'il fait bon s'extasier sur le Japon !

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 31 juil. 2011, 14:08:00

En Allemagne, la sortie du nucléaire ne se fera pas aisément Karl de Meyer (Les Echos) - 13 juillet 2011

Le développement des énergies renouvelables implique des lignes à haute tension et des éoliennes géantes dommageables pour l’environnement. Et des centrales à charbon sont en construction outre-Rhin.

Il faut déjà naviguer une vingtaine de milles marins à partir de Norddeich, petit port au charme batave, à un jet de pierre des Pays-Bas, avant d’apercevoir, à l’horizon, les douze éoliennes du parc offshore Alpha Ventus. On soupçonne alors leur gigantisme. Mais ce n’est qu’au moment où le « Wind Force I » se positionne précisément sous l’une d’elles qu’on en prend la pleine mesure. Les pales de 60 mètres de long, qui tournent autour de leur axe, à 90 mètres au-dessus de l’eau, « nanifient » le bateau et ses passagers. « Et ce n’est que la partie visible, insiste Claus Burkhardt, le patron du projet pilote, dans lequel sont associés les géants E.ON, Vattenfall et le producteur régional EWE. Il faut encore ajouter les 30 mètres d’eau sous le bateau et les fondations, fixées à 40 mètres sous le plancher sous-marin. Au total, chaque construction mesure 220 mètres. »

Le ballet synchrone et étonnamment silencieux des douze géants évoque un film de science-fiction. Et, de fait, Alpha Ventus, c’est l’avenir. Celui du bouquet énergétique allemand. Dans le plan de sortie de l’atome, que le Parlement doit finir, cette semaine, de valider, l’éolien offshore joue un rôle primordial. Il bénéficie d’aides au financement de la banque publique KfW. Et d’une augmentation des tarifs garantis par la nouvelle loi sur les renouvelables, qui fixe un objectif de 35 % d’énergie verte dans la production d’électricité en 2020 (17 % en 2010).

On comprend facilement cette préférence : en pleine mer, le vent souffle plus fort, plus souvent. Les turbines peuvent y fonctionner à pleine capacité quelque 4.000 heures par an, contre 2.000 à terre. Fort de ses 60 mégawatts de capacité installée, Alpha Ventus produit chaque année de quoi approvisionner 50.000 ménages de trois personnes. L’offshore évite en outre, sur le continent, l’extension du phénomène de Verspargelung, un terme utilisé outre-Rhin pour dénoncer l’invasion des éoliennes, ces « asperges » géantes...

Des techniciens au pied marin

Mais ce n’est pas la voie de la facilité, loin de là. Claus Burkhardt expose un long catalogue des difficultés propres à la technologie : « Plus vous allez loin, plus la mer est profonde, plus l’installation est complexe et coûte cher. On est à 60 kilomètres des côtes, car il a fallu tenir compte du parc naturel et des lignes de transit des navires commerciaux. Pour rentabiliser des investissements aussi importants, 250 millions d’euros ici, les éoliennes doivent tourner le plus souvent possible, donc vous devez prévoir des systèmes redondants, pour qu’une panne à un endroit n’entraîne pas automatiquement un arrêt. Les personnels doivent non seulement avoir des compétences en électrotechnique, mais aussi être des marins . » Sans compter que le parc n’est pas toujours accessible, à cause de la météo, et que l’exploitation en haute mer implique une forte corrosion par le sel et de fortes contraintes mécaniques sur les structures.

Le gouvernement aimerait voir essaimer 5.000 éoliennes en mer du Nord et en mer Baltique d’ici à 2025-2030, ce qui assurerait une capacité d’au moins 25.000 mégawatts. Mais, même si cet objectif est atteint, la conversion énergétique du pays n’en sera pas pour autant acquise, loin de là. Une fois le courant produit au nord, encore faut-il le transporter jusqu’au sud industrieux du pays, là où il est consommé.

Or, dans les régions de transit, ça bloque. Petra Enders est une des opposantes les plus résolues aux nouvelles autoroutes de l’électricité prévues par Berlin - on parle de 4.500 kilomètres d’ici à 2020. Maire (gauche radicale) de Grossbreitenbach (2.800 habitants), elle conteste par tous les moyens juridiques la ligne à haute tension que planifie l’opérateur 50Hertz à travers la forêt de Thuringe, « coeur vert de l’Allemagne ». Pas vraiment une « eco-warrior » postcommuniste : elle reçoit à la mairie en petite robe noire, le visage souriant encadré d’anglaises. Mais, l’étude d’un universitaire sous le bras, elle assène un argumentaire visiblement rodé : « Cette nouvelle ligne n’est pas nécessaire. Il y a de nouvelles techniques qui permettraient de faire passer plus de courant dans les câbles existants. » Elle insiste sur les dangers pour la santé des riverains et le tourisme local.

Après avoir passé des vêtements plus sportifs, elle invite à une balade jusqu’au sommet de la colline de la Haube (811 mètres) pour constater les déjà nombreux outrages que la nature a dû subir dans la région. « La ligne à haute tension existante, la carrière de pierre, le tunnel que la Deutsche Bahn creuse pour ses trains rapides et les deux décharges où les roches seront entreposées. Cette nouvelle ligne haute tension, c’est la goutte qui fait déborder le vase. Ce ne sont pas les indemnisations de 40.000 euros par kilomètre du gouvernement qui nous rendront nos arbres. » Petra Enders remet en question la globalité du nouveau concept énergétique : « Il reste dans l’ancienne logique d’une production centralisée, qu’il faut ensuite transporter vers les lieux de consommation. Alors qu’il nous faut un grand nombre d’unités de production décentralisées. » Sur le modèle de Feldheim : un petit village du Brandebourg qui, après quinze ans d’expérimentation, est désormais autosuffisant et qui s’est débranché du réseau. Un parc d’éoliennes sur ce plateau venteux et une unité de biogaz alimentée par la coopérative agricole permettent l’autarcie et des factures allégées.

On comprend bien, toutefois, que le concept ne peut être généralisé à toute l’Allemagne, première puissance industrielle d’Europe. Matthias Kurth, président de l’agence fédérale chargée des réseaux, se montre tout aussi combatif que Petra Enders : « Je vous l’assure, ces nouvelles lignes haute tension sont absolument nécessaires, compte tenu des quantités de courant dont nous avons maintenant besoin. La nouvelle loi va simplifier et unifier les procédures d’autorisation des tracés. Ce qui réduira les possibilités de recours. Ce qu’il nous faut faire, bien sûr, c’est augmenter l’acceptation de la population à ces nouveaux projets d’infrastructures. Donc associer les citoyens dès le début des projets. »

Centrale au charbon et réservoir géant

Ce n’est pas E.ON qui prétendra le contraire. Parce que les renouvelables ne pourront pas compenser immédiatement les capacités du nucléaire et que de vieilles centrales conventionnelles sont progressivement arrêtées, il faudra bien de nouvelles centrales au gaz et au charbon. E.ON a commencé en 2007 la construction d’une centrale au charbon, à Datteln, au coeur de la Ruhr, région industrielle très densément peuplée, hérissée de cheminées. Datteln 4 est une centrale de 1.050 mégawatts, au rendement de 45 %, plus « propre » que les trois anciennes unités voisines qu’elle doit remplacer. Elle devait démarrer cette année, mais la justice, saisie par des riverains et l’ONG BUND, a gelé une partie du chantier en 2009.

Aujourd’hui, sur le site, Andreas Willeke, le patron du projet, est visiblement fier de faire visiter le coeur de l’usine et la tour de refroidissement (180 mètres). « En fait, tout est prêt à 90 %. Les turbines Alstom sont là. Pour éviter qu’elles ne s’oxydent, on a dû acheter des machines pour assécher l’air à l’intérieur. » Les affaires d’E.ON, qui a déjà investi 1 milliard d’euros, semblent s’arranger. Un nouveau plan d’aménagement - juridiquement béton -est en cours de préparation par les autorités locales. Mais Dirk Jansen, qui suit le dossier pour BUND, n’abandonnera pas si facilement : « La Rhénanie-du-Nord-Westphalie, qui affiche des objectifs très ambitieux en matière d’émissions de CO2, est pour l’instant lanterne rouge en Allemagne pour les renouvelables. Et que fait-on ? On investit dans des monstres comme Datteln 4. Désolé, ce n’est pas cohérent. »

Le syndrome Nimby (« not in my backyard ») touche aussi les infrastructures de stockage de l’énergie. Parce que l’électricité éolienne et solaire est par définition volatile, moins prévisible, il faut pouvoir la stocker quand on en produit trop, faute de quoi on déstabilise les réseaux. Les chercheurs travaillent à la mise au point d’un stockage sous forme gazeuse, mais, d’ici là, le procédé le plus éprouvé consiste à pomper de l’eau avec le courant excédentaire vers des réservoirs en altitude. En période de forte consommation, on relâche l’eau pour obtenir de l’électricité hydraulique. Las, le projet de réservoir géant d’Atdorf, dans la Forêt-Noire, se heurte, lui aussi, à de vives résistances, notamment, encore une fois, de la part de la puissante BUND, qui craint pour les espèces animales, végétales et les eaux souterraines. Du coup, l’Allemagne envisage désormais de stocker de l’énergie en Norvège, via de nouveaux câbles sous-marins. Les Norvégiens ont plus de place et savent qu’ils ne pourront vivre éternellement de leur rente dans les hydrocarbures.

Un défi citoyen

Le tournant énergétique allemand représente donc non seulement un immense défi technologique, logistique, organisationnel, mais, presque surtout, citoyen. Angela Merkel appelle d’ailleurs régulièrement à un engagement de chacun. Le fait que l’opposition (Verts et SPD) ait soutenu le paquet énergie, au Bundestag, va dans le sens d’un consensus national. Mais les Allemands vont-ils suivre ? Vont-ils surmonter leurs contradictions ? Une étude de la fondation Bertelsmann, début juin, concluait à une grande méfiance des citoyens à l’égard de leurs représentants. Près de 80 % des sondés souhaitent être plus impliqués, via des référendums locaux ou des initiatives populaires, particulièrement sur les projets d’infrastructures. Il faudra donc, aussi, beaucoup de pédagogie pour réussir la sortie de l’atome en dix ans. On peut penser que le pays, qui a mené à bien sa réunification en moins de vingt ans, saura se mobiliser. L’institut DIW, en mai, a publié une étude optimiste sur le formidable potentiel qu’offre la conversion du modèle énergétique, en termes de recherche, d’emplois et d’exportations futures. On entend d’ailleurs peu d’industriels se lamenter sur les nouveaux plans du gouvernement. En juin, Siemens a annoncé qu’il avait remporté son premier contrat en Chine : 21 éoliennes pour un parc offshore au large du Jiangsu. Et Nordex va, lui, équiper deux champs dans la région du Ningxia. La Chine est, de loin, le premier marché mondial pour l’éolien.

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 04 août 2011, 23:48:00

samedi 6 août 2011, 15h Rassemblement à Rocamadour contre le nucléaire militaire et civil

Depuis plusieurs années, le groupe Sortir du nucléaire Lot commémore les bombardements atomiques subis par les populations d’Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 9 août 1945.
Le 66° anniversaire du bombardement atomique revêt cette année un caractère particulier suite à la catastrophe de Fukushima qui a débuté le 11 mars dernier et touche à nouveau le Japon dans sa chair.
Le choix symbolique de Rocamadour pour cette commémoration s'inscrit dans la continuité des positions antinucléaires de l'église, le Pape Benoit XVI s'est en effet prononcé contre l'énergie nucléaire en réaction à la catastrophe de Fukushima (discours du 9 juin 2011) - après ses prises de position pour le désarmement nucléaire. Rocamadour est en outre situé à quelques kilomètres seulement du Centre d'Études de Gramat (CEA), où des essais de tirs à l'Uranium appauvri ont servi à la France d'expérimentation pour perfectionner ce type d'armes actuellement utilisées par la France contre la Libye sous l'égide de l'OTAN.
L'État français ne peut pas ignorer les effets tératogènes de ce type d'armes et ses conséquences sur les populations civiles et les générations futures puisqu'elles sont responsables du syndrôme dit de la guerre du Golfe. Pas plus ne peuvent l'ignorer les responsables du Centre d'Études de Gramat qui ont effectué plus de 1.000 tirs à l'UA en prenant à chaque fois de multiples mesures - et en prenant à chaque fois toutes les précautions pour confiner les poussières radioactives et chimiques dégagées par les tirs. (voir notre dossier sur ce sujet). Pas plus ne peuvent l'ignorer nos responsables politiques locaux que nous avons à maintes fois avertis et sollicités sur ce sujet, et que nous interrogeons encore une fois ici.
Le groupe Sortir du nucléaire Lot, qui appelle à cette manifestation, demande que l'utilisation de ces armes soit interdite au niveau international. Il appelle la France à en cesser l'utilisation, fusse t-elle avec des munitions concédées par l'OTAN, et l'exorte à revoir sa position sur son usage (cf. question de M. Jean-Luc Warsmann du 9 novembre 2010 au Ministre de la défense sur les armes à uranium appauvri).
Nous appellons les citoyens à venir nombreux nous rejoindre, à Rocamadour, porte du Figuier (première entrée depuis l'Hospital) à partir de 15h, où un tract d'information sera diffusé.

Le Groupe Sortir du nucléaire Lot
http://leliencommun.org/sdnlot / sdnlot@free.fr / 05 65 38 08 39 / 06 30 40 96 64
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Ra ... eaire,2772
http://www.lelotenaction.org/rubrique,r ... 610090.htm…

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Message non lu par Nico37 » 11 août 2011, 21:45:00

Record de radiations à Fukushima avec 10 sieverts par heure 02/08/2011

La compagnie Tokyo Electric Power annonce que lundi 1er août à Fukushima, les détecteurs de radon de la centrale nucléaire accidentée ce sont affolés affichant au moins 10 sieverts par heure. Un niveau de radiations anormalement élevé entre les réacteurs 1 et 2 de la centrale nucléaire japonaise qui a subi un violent tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011. Suite à cette accident ,c’est plus de 80 000 personnes qui ont du quitter leur domicile en raison de risques pour la santé sur un rayon de 20 kilomètres.

Pour vous donnez un ordre d’idée , le 3 juin avait été enregistré 4 sieverts par heure dans le réacteur numéro 1.

Tepco, exploitante du site, est incapable d’expliquer cette hausse : « Nous sommes toujours en train de vérifier la cause de tels niveaux élevés de radioactivité« . On sait que le gouvernement japonais et Tepco ont prévu de conduire les réacteurs vers « arrêt à froid » d’ici à Janvier 2012.

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Message non lu par racaille » 11 août 2011, 21:54:00

Le ballet synchrone et étonnamment silencieux des douze géants évoque un film de science-fiction. Et, de fait, Alpha Ventus, c’est l’avenir. Celui du bouquet énergétique allemand. Dans le plan de sortie de l’atome, que le Parlement doit finir, cette semaine, de valider, l’éolien offshore joue un rôle primordial.
Marrant, il est dit dans cet article des Echos que ces éoliennes géantes sont silencieuses, et dans l'article de Rue89 posté par Johanono ici : http://actu-politique.xooit.com/t4504-R ... ite-des-eo… il est dit que le bruit des éoliennes fait du 120dB... Qui a raison et qui a tort ? :)
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Message non lu par El Fredo » 11 août 2011, 22:03:00

Apparemment, cette bizarrerie n'a pas échappé aux riverains puisqu'en réalité ces 120 dB sont mesurés ... dans la nacelle ! C'est comme si on mesurait le bruit d'un véhicule à l'intérieur du compartiment moteur, et là je vous garantis qu'on les atteint sans problème les 120 dB. En réalité au pied de l'éolienne le bruit est de 55 dB.

http://www.rue89.com/planete89/2011/07/ ... ruit-des-e…
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Message non lu par racaille » 11 août 2011, 22:15:00

55dB c'est vraiment rien du tout ! C'est le bruit de mon lave-vaisselle, que j'ai choisi justement pour son silence :)
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Message non lu par Nombrilist » 11 août 2011, 22:53:00

55 dB, tu ne dors pas. Mais bon, personne n'habite au pied d'une éolienne.

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