Qu'en pensez vous ?En France, on se félicitait d’avoir réduit ces vingt dernières années nos émissions de gaz à effet de serre (GES), qui contribuent lentement mais sûrement au réchauffement de la planète.
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« Les émissions totales de GES liées à la consommation des Français ont augmenté de 13 % par personne entre 1990 et 2010. On laisse croire aux gens que l’on est sur la bonne voie, mais en réalité, il va falloir violemment modifier nos modes de vie, et très rapidement », assène cet ingénieur, inspirateur de la taxe carbone.
Près de 13 %, la hausse est énorme, au vu des efforts « verts » que la France se targue de faire – à juste titre. Et surtout, cette hausse est très distincte des résultats utilisés par la France dans les négociations internationales relatives au climat. Selon cet inventaire officiel du Citepa, le centre d’études de la pollution atmosphérique, les émissions de GES par personne ont diminué d’environ 25 % en vingt ans.
De "grands gestes" s’imposent
Les deux résultats ne sont pas contradictoires, mais font appel à des méthodologies différentes. Le Citepa mesure la quantité de rejets du pays et la divise par le nombre d’habitants. Carbone 4, lui, s’oblige à une douloureuse « opération vérité », en mesurant ce qui découle de la consommation réelle des Français. Ainsi, elle tient aussi compte des émissions des produits consommés en France, mais manufacturés à l’étranger.
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Selon cette étude, la hausse des émissions de gaz serait notamment due à l’augmentation de l’équipement high-tech, téléphones portables, ordinateurs, qui, loin d’être « verts », réclament « un très lourd parc industriel en amont ».
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Les « petits gestes verts » seraient donc vains ? « Ils sont nécessaires, mais loin d’être suffisants. Il faudrait de "grands gestes" », analyse Jean-Marc Jancovici, qui n’hésite pas à défendre la hausse des prix de l’énergie. « Soit on le paie à l’Etat français via des impôts, pour délibérément limiter notre consommation et afin que cet argent soit réinvesti dans notre pays en vue de construire des écoles, des hôpitaux… Soit nous attendons que des chocs pétroliers nous imposent des hausses brutales, et alors l’argent ira aux pays producteurs. Personnellement, je préfère la première solution. » Retrouvez l'intégralité de cet article sur France Soir.fr
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