Qu'en pensez vous ?Des militants de Greenpeace ont réussi, lundi 5 novembre au matin, à s'introduire dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, dans l'Aube. Le détail de cette course-poursuite restait relativement flou lundi soir – une partie des militant était en garde à vue, selon Greenpeace, qui affirmait que certains des siens étaient toujours cachés, depuis le matin, dans une autre centrale française. Cette action militante a cependant atteint son premier objectif, vague : "montrer la fragilité aux risques d'intrusion" des installations nucléaires françaises.
Mais Greenpeace avait un objectif plus précis : la remise en cause de l'évaluation, en cours, des capacités de résistance du nucléaire français, suite à l'accident du Fukushima. Cet objectif-là est loin d'être atteint.
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"DES DÉFAILLANCES DANS NOTRE DISPOSITIF"
Celui-ci note que les militants ont été repérés lorsqu'ils ont franchi le premier grillage, équipé de caméras de sécurités. Les gendarmes du peloton spécial de protection de la gendarmerie (PSPG), affecté à la surveillance du site, auraient alors identifié les intrus comme d'inoffensifs militants et décidé de les interpeller sans usage excessif de la force, ni précipitation. Les militants ont été saisis dans le parc de la centrale, sur les échelles qui mènent à son dôme et au sommet de ce dernier.
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ACTES DE SABOTAGE OU DE TERRORISME
Ces audits, ou "stress tests", ou "évaluations complémentaires de sûreté" ont été demandés aux exploitants des installations nucléaires françaises par le gouvernement et l'Europe, au lendemain de l'accident de Fukushima. Une première synthèse de ces évaluations a été rendue publique, le 17 novembre, par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Or, ces tests n'évaluent que l'effet, sur les 58 réacteurs français, d'éventuelles catastrophes naturelles de grande ampleur (séismes, inondations, tempêtes), de pannes majeures des circuits de refroidissement ou d'accidents dus à une défaillance humaine. Ils ne se penchent pas sur la possibilité d'un acte malveillant, d'une attaque informatique, de la chute d'un avion ou d'une action terroriste, ce que regrettent les antinucléaires.
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UN ACCORD EUROPÉEN A MINIMA
En mai, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste, chargé d'évaluer les comptes rendus des exploitants du nucléaire français d'ici à janvier 2012, estimait qu'il n'était "pas possible de mener des études sérieuses sur le risque terroriste" dans des délais aussi courts. Il faisait également valoir qu'il était impossible d'évaluer de façon "transparente" des scénarios d'attaque, qui relèvent de la sécurité nationale. Les évaluations européenne et française sont en effet destinées à être rendues intégralement publiques. L'ASN fait valoir qu'il ne faudrait pas donner d'informations utiles à de véritables malfaiteurs.
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