Le nucléaire au Thorium, une alternative?

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Aska
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Re: Le nucléaire au Thorium, une alternative?

Message non lu par Aska » 28 déc. 2011, 19:55:21

Cher à affiner je sais pas je suis pas renseigné, par contre il y a des ressources beauuuucoup plus élevées que celles de l'uranium.
En vadrouille.

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artragis
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Re: Le nucléaire au Thorium, une alternative?

Message non lu par artragis » 28 déc. 2011, 20:36:38

mais cher à affiner
J'ai trouvé exactement l'affirmation inverse durant mes recherches pour écrire mon article.
Il semblerait qu'une méthode déjà maîtrisée depuis longtemps permet de purifier très facilement le thorium que l'on trouve à peu près partout, entre autre en Bretagne pour le cas franco-français.
voici la méthode utilisée, je n'ai pas trouvé son coût ou de qualificatif concernant sa facilité sur wikipédia mais je continue à chercher :
Le thorium est principalement extrait de la monazite, par un traitement en plusieurs étapes.
Dans un premier temps, le sable de monazite est dissous dans un acide inorganique tel que l'acide sulfurique (H 2SO4). Dans un deuxième temps, le thorium est extrait dans une phase organique contenant une amine. Ensuite, il est séparé à l'aide d'ions tels que les nitrates, chlorure, hydroxyde ou carbonate, ce qui fait passer à nouveau le thorium en phase aqueuse. Enfin, le thorium est précipité et recueilli11.

A propos des sels :
http://www2.cnrs.fr/journal/736.htm a écrit :Comme les deux premiers scénarios ont leurs faiblesses, les chercheurs se sont penchés sur une nouvelle filière : les réacteurs à sels fondus (RSF) régénérateurs associés au cycle du thorium. « Nous sommes partis sur l'idée simple, explique Jean-Marie Loiseaux, que la meilleure façon de gérer les déchets du nucléaire c'est d'en produire le moins possible. La filière du thorium est, dans ce sens, prometteuse. » Les réacteurs à sels fondus utilisent, à la différence des autres, un combustible liquide. Comme il circule, il fait aussi office de « transporteur de chaleur». Il permet par ailleurs, sans qu'on ait besoin d'aller au cœur du réacteur, de récupérer directement tout au long du circuit les produits de fission qui l'empoisonnent. Ce combustible est un mélange de fluorures d'uranium 233, un isotope de l'uranium, et de thorium 232, un des deux noyaux fertiles2 présents dans la nature. L'uranium 233 qui n'existe pas à l'état naturel peut être remplacé pour le démarrage du réacteur par de l'uranium 235 ou du plutonium. Dans le premier cas, la mise en oeuvre est compliquée et peu efficace et dans le second, on produit énormément d'actinides mineurs radioactifs. La solution ? Produire l'uranium 233 à partir d'un REP utilisant partiellement du thorium au lieu de l'uranium. À Orsay, des chercheurs de l'Institut de physique nucléaire se consacrent tout particulièrement à l'étude de ce mode de production. Cette filière « réacteurs à sels fondus-thorium » présente trois avantages de taille. Tout d'abord, les RSF nécessitent dix fois moins de matière fissile pour démarrer que les RNR. Les actinides mineurs sont produits en quantité nettement moindre. Et enfin, les produits de fission et les actinides qui restent peuvent être retraités en continu. Forts de ces résultats, les chercheurs ont bâti un troisième scénario. Un seul REP au thorium fournit pendant sa durée de vie (40 ans) de quoi démarrer quatre réacteurs à sels fondus. Mais aussi du plutonium pour les RNR si cette filière est aussi retenue pour ses performances d'une utilisation complète et optimisée du plutonium. À quoi pourrait ressembler le nucléaire du futur ? La solution serait donc de se diriger - pour 25 % des besoins mondiaux - vers un parc hétérogène de réacteurs nucléaires complémentaires. « Ce scénario nous plaît bien, conclut Jean-Marie Loiseaux. On n'utilise que 10 à 20 % des réserves naturelles d'uranium et on recycle les déchets en les incinérant dans des réacteurs appropriés. De plus, cette filière est beaucoup plus facile à gérer. »


Parallèlement, les scientifiques cherchent à mettre au point les caractéristiques physiques des différents de réacteurs. Peren, par exemple, une plate-forme récemment installée au LPSC, est dédiée à la neutronique. Elle va permettre aux chercheurs de valider certaines données concernant les composants du RSF comme la mesure des propriétés de ralentissement des neutrons, l'extraction des produits de fission et le retraitement des déchets. Roger Brissot, responsable du groupe, insiste : « Notre groupe repose sur une indispensable complémentarité. Nous avançons grâce aux résultats à la fois des simulations et des expériences. C'est ainsi que nous avons établi que le RSF devrait être démarré à partir de l'uranium 233. C'est sur ce résultat que nous avons bâti le scénario d'utilisation de ce type de réacteurs qui, peu à peu, est accepté au niveau national et même européen. » En effet, dans le cadre d'un programme européen, le CNRS en collaboration avec EDF prévoit de réaliser un démonstrateur du RSF au thorium dans les quinze années à venir. Une recherche d'importance puisque ce réacteur est aussi l'un des six concepts retenus pour la génération IV3. « Si nous prêtons une attention particulière au thorium, commente Jean-Marie Loiseaux, nous tenons à conserver une expertise sur l'ensemble des solutions. » Et il ajoute : « Les choix énergétiques doivent être logiques et non dirigés par les seuls intérêts économiques des industriels du secteur. C'est la raison pour laquelle il est important qu'une recherche académique soit menée4. Elle doit être le garant d'une transparence et d'une diffusion objective des connaissances. » Le nucléaire du futur et la filière du thorium figurent ainsi parmi les douze thèmes du programme Énergie du CNRS.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

Beret Man
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Re: Le nucléaire au Thorium, une alternative?

Message non lu par Beret Man » 04 janv. 2012, 23:55:21

Le Thorium ... pas tout à fait anodin :

Le thorium 232 est un émetteur alpha très radiotoxique. Pour cet isotope, la limite annuelle d’incorporation (LAI) par inhalation est de 90 Bq/an, en comparaison de celle du plutonium 239 qui est de 300 Bq/an. C’est-à-dire que le thorium 232 est considéré presque 3,3 fois plus radiotoxique que le plutonium.

Le thorium est également dangereux en raison de sa chaîne de décroissance. Les descendants du thorium 228, qui ont des périodes courtes s’accumulent rapidement. Ils comprennent le radon 220 (thoron), un gaz qui relâche des particules alpha ; puis le bismuth 212 et le thallium 208, qui émettent des rayons gamma de haute énergie.
Quarante ans après la séparation du thorium de son minerai porteur, le thorium 232 et ses descendants sont cinq fois plus actifs que le thorium 232 et 228 au moment de leur séparation.

Inhaler le thorium augmente les risques de maladies, de cancers des poumons, du foie et du pancréas longtemps après que les personnes aient été exposées. Le thorium peut se stocker dans les os.
Enfin, le thorium a la capacité de modifier le matériel génétique.
A bientôt sur nos lignes

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