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Beaucoup moins de pluie ces derniers mois, des réserves en eau réduites dans les nappes phréatiques, des ressources disponibles qui se raréfient à l’horizon 2050…
Les chiffres sont là, bruts. De septembre à fin mars, le déficit pluviométrique a été proche de 25% sur la France, atteignant 35% en Midi-Pyrénées. Dans la région toulousaine, le manque d’eau a même culminé à 60% en mars. Deux seules microzones sont épargnées : le relief du nord de la Corse et le littoral des Pyrénées-Orientales!
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Après quatre années déjà pauvres en pluies hivernales, le manque de précipitations "efficaces", celles qui permettent la recharge des nappes d’eau souterraines et des rivières, est encore très marqué pour 2012. L’automne, déjà très sec sur la plus grande partie du pays, a été suivi d’une exceptionnelle sécheresse hivernale.
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"Une baisse du niveau des nappes atteignant 5 ou 10 m"
Selon les différents scénarios climatiques retenus dans l’étude prospective "Explore 2070", actuellement pilotée par le ministère de l’Écologie et du Développement durable pour évaluer l’impact des changements climatiques sur les ressources en eau, les précipitations baisseraient globalement de 10 à 25% en France. Des pluies moins importantes qui, conjuguées à la hausse du thermomètre quasi certaine au cours du siècle, auront un impact sur le niveau moyen des nappes phréatiques. "La chaleur augmente l’évaporation et limite donc la quantité d’eau disponible pour les nappes, ce qui aggrave encore les sécheresses", note Michèle Blanchard, ingénieur climatologue à Météo France. Sécheresses qui devraient s’accompagner de pluies orageuses violentes mais sans véritable bénéfice pour les réserves du sous-sol. "Les ressources en eau souterraine pourraient sensiblement diminuer à l’horizon 2050-2070, avec une baisse du niveau des nappes atteignant 5 ou 10 m en bordure des bassins sédimentaires", anticipe Nathalie Dörfliger, chef du service eau au BRGM. "Si nous sommes incapables de donner la moindre prévision sur les précipitations dans les dix années à venir, nous avons une certaine confiance dans les scénarios du Giec", affirme Philippe Dandin, directeur de la climatologie à Météo France. "Il va falloir s’adapter, avoir une gestion de l’eau différente." Irrigation raisonnée, cultures moins gourmandes en eau, construction de nouvelles retenues d’eau, recyclage des eaux usées, réduction des fuites d’eau sur les réseaux… Les pistes sont multiples, incitatives ou contraignantes.
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