Qu'en pensez vous ?Pour rendre les bâtiments verts, la start-up française Ennesys veut les recouvrir d’algues. L’énergie produite pourrait permettre au bâtiment de se conformer aux normes environnementales.
Le lixiviat, plus connu sous son nom d’usage «jus de poubelle», pourrait bien devenir une importante source d’énergie. C’est en tout cas ce que croient les fondateurs de la société Ennesys, spécialisée dans la production d’énergie verte à partir de l’exploitation de cette matière première.
Leur idée: faire fermenter, dans un panneau ou dans des tubes, ce «jus» avec des eaux souillées, des micro-algues, et du C0². Ces derniers sont installés sur les façades et les toitures des immeubles de façon à ne grignoter aucune place au sol. La lumière du jour suffit pour enclencher le processus de photosynthèse. A l’issue de la transformation, la mixture donne naissance à une biomasse, de l’huile et du gaz hydrogène:
Ces éléments sont ensuite utilisés pour alimenter en chaleur et en énergie le bâtiment. Une fois nettoyée des algues, l’eau est quant à elle remise dans le circuit de l’alimentation de l’immeuble.
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Selon ce dernier, la manne non exploitée des déchets d’une famille de trois personnes équivaut à la production de 11.000 kilowatt-heure (kWh) par an soit 1000 euros chez EDF.
«2020, c’est demain»
Placés sur les immeubles, les panneaux peuvent contribuer à 80 voire 100% des besoins en énergie primaire des immeubles, c’est-à-dire l’énergie nécessaire au fonctionnement de base de l’immeuble, vidé de ses occupants. L’économie se chiffrerait en centaines de milliers d’euros par an pour les tours de bureaux.
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Moins cher que le photovoltaïque
Sur ce créneau prometteur, les panneaux d’Ennesys entrent en concurrence directe avec les panneaux photovoltaïques. «Nous apportons une solution plus vertueuse, assure le patron de la start-up. Notre bilan carbone est exceptionnel, nous dépolluons l’eau et ne dégageons pas de pollution. Par ailleurs l’immeuble est aussi bien isolé car nos panneaux ont une fonction isolante». L’écart de prix entre les deux technologies est aussi important: «hors subvention, le coût de revient du kWh pour une surface de 10.000 m² est deux fois moins important que le photovoltaïque», affirme Ennesys. Autre avantage: les panneaux d’algues sont rentables quelle que soit leur position, horizontale ou verticale, ce qui n’est pas le cas des panneaux solaires. «À la verticale, sur les façades, nous pouvons produire 120 kWh par mètre carré et par an car la lumière du jour suffit. Le panneau solaire, qui a besoin des rayons directs du soleil, n’est rentable que sur les toits».
Ennesys, née il y a seulement deux ans, assure aujourd’hui être en mesure de pouvoir fournir le système pour un grand immeuble.
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