Qu'en pensez vous ?Selon un bilan réalisé par le ministère de l'Ecologie, près de 12 millions de Français ont vécu en 2011 dans des zones où la pollution aux particules fines a excédé les normes européennes. Un problème auquel le gouvernement compterait s'attaquer à la rentrée.
Ce n'est désormais plus un phénomène rare en France. Chaque année à plusieurs reprises, les autorités annoncent que le seuil d'alerte aux particules fines est dépassé dans certaines régions et conseillent aux habitants d'éviter de prendre la voiture. Si ces épisodes de pollution restent d'ordinaire passagers, c'est un bilan préoccupant que vient d'établir le ministère de l'Ecologie. En effet, le gouvernement s'est penché sur les données de la qualité de l'air obtenues en 2011 et en a sorti un chiffre particulièrement révélateur : 12 millions. C'est le nombre de Français qui ont vécu l'année dernière dans des zones où la pollution aux particules fines a excédé les normes européennes.
Pour les PM10, particules inférieures à 10 micromètres qui pénètrent profondément dans nos poumons, "on estime que près de 12 millions de Français ont vécu en 2011 dans des zones n'ayant pas respecté les valeurs limites annuelles", estime ainsi le ministère. Ces dernières sont aujourd'hui fixées à 40 microgrammes par mètre cube en moyenne annuelle et 50 microgrammes en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jours par an.
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Les valeurs limites journalières ont en outre été dépassées sur 7 sites industriels, 31 sites urbains et périurbains (sites dits de fond, c'est-à-dire loin d'une source identifiée comme un axe routier ou une industrie) et 23 sites proches du trafic routier, précise le bilan. Les plus fines de ces particules sont émises majoritairement par la circulation en ville mais aussi par le chauffage au bois, l'industrie et l'agriculture. "Le point noir, c'est le trafic en ville, avec parfois, en hiver, le chauffage au bois avec un foyer ouvert", confirme Joëlle Colosio, chef du service qualité de l'air à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) cité par l'AFP. Or, d'après les estimations, les particules fines seraient à l'origine de 42.000 décès chaque année en France. D'où l'importance du bilan réalisé.
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Outre les particules fines, le bilan réalisé s'est également penché sur la présence d'autres polluants notamment monoxyde de carbone et dioxyde de soufre. Des substances qui ont elles montré un léger mieux en France : "une baisse des concentrations se poursuit pour le monoxyde de carbone et pour le dioxyde de soufre, pour lesquels aucun dépassement réglementaire n'a été constaté en 2011", révèle le ministère rappelant que la France compte "environ 3,5 millions d'asthmatiques" et "50.000 personnes atteintes d'une insuffisance respiratoire grave".
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