Qu'en pensez vous ?Si les pays développés connaissent l'urgence à réduire la consommation de viande, peu imaginent adopter dans les prochaines décennies un régime végétarien quasi-généralisé. C'est pourtant la réalité qui attend la population mondiale d'ici 2050 afin d'éviter des pénuries alimentaires catastrophiques et des déficits en eau considérables, si l'on en croit une étude du Stockholm International Water Institute, citée par le Guardian.
Aujourd'hui, à l'échelle de la Terre, les 7 milliards d'hommes tirent en moyenne 20 % de leurs apports en protéines de produits d'origine animale. Mais d'ici 2050, ce chiffre devrait tomber à 5 %, pour nourrir deux milliards d'êtres humains supplémentaires.
"Il n’y aura pas suffisamment d’eau disponible sur nos terres agricoles pour produire de la nourriture pour une population qui devrait atteindre 9 milliards d'habitants en 2050
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Les Nations unies ont calculé que le monde aura besoin d'augmenter sa production alimentaire de 70 % d'ici le milieu du siècle pour répondre à la demande galopante. Or, "un milliard de personne souffrent déjà de faim, et 2 milliards de malnutrition, en dépit d'une production alimentaire par habitant qui ne cesse d'augmenter, poursuivent les scientifiques. Avec 70 % de toute l'eau douce disponible déjà destinée à l'agriculture, produire plus de nourriture pour nourrir 2 milliards de personnes supplémentaires ggravera de manière non soutenable la pression sur l'eau disponible et sur la terre."
La production de viande nécessite en effet non seulement de l'espace et des ressources – 30 % des terres habitables de la planète sont utilisées pour nourrir les animaux, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) –
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La question du végétarisme n'est toutefois pas totalement tranchée. Certains experts estiment ainsi que les végétariens des pays développés ne consommeraient pas beaucoup moins de ressources que les omnivores modérés. Le Fonds mondial pour la nature a ainsi publié, en 2010, un rapport sur l’impact de la production alimentaire, qui soulignait que les substituts à la viande, comme les aliments faits de soja importé, pourraient en fait utiliser plus de terres cultivables que leurs équivalents en viande ou produits laitiers.
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