Les raisons de l'addiction française aux pesticides

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politicien
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Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par politicien » 29 oct. 2012, 10:08:05

Bonjour,
Au troisième rang mondial derrière les Etats-Unis et le Japon, la France est une championne de la consommation de produits phytosanitaires en tous genres, herbicides en tête. Avec les Pays-Bas et la Belgique, elle forme le trio des pays européens les plus gourmands en pesticides rapporté à l'hectare cultivé.

L'importance des terres arables n'explique pas tout. Il existe en France une forme de reconnaissance envers ces substances qui ont soutenu la modernisation radicale de l'agriculture à partir des années 1950. Appauvrissement des sols, phénomènes de résistances des "ravageurs" et surtout dégradation inquiétante de la qualité de l'eau : le revers de la médaille se révèle aujourd'hui. Quant aux répercussions sur la santé, les adeptes de l'agriculture intensive – qui achètent 93 % des produits phytosanitaires du marché national – sont les premiers à en pâtir.

Lancé en 2008 à l'issue du Grenelle de l'environnement, le plan gouvernemental Ecophyto s'est fixé pour ambition de réduire de moitié l'usage des pesticides d'ici à 2018. Mais les ventes ont continué de grimper de 2,6 % entre 2008 et 2011... Seules les substances les plus dangereuses ont fortement diminué... parce que l'Union européenne (UE) a imposé le retrait du marché de 53 d'entre elles. Le bilan est si décourageant et l'objectif jugé si inatteignable que le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a un temps hésité avant de le reprendre à son compte.

"PEU D'OUTILS OBLIGATOIRES OU COERCITIFS"
Qu'est ce qui coince ? La réponse est en partie inscrite dans le rapport de la mission parlementaire d'information sur les pesticides conduite par la sénatrice Nicole Bonnefoy (PS) : "L'analyse fine du contenu réel du plan Ecophyto 2018 montre que sa réussite dépend largement de la bonne volonté des agriculteurs, des fabricants et des industriels. Peu d'outils obligatoires ou coercitifs ont été mis en place." Pour ne prendre qu'un exemple, la mobilisation des pouvoirs publics n'a même pas mis fin aux épandages aériens de pesticides, officiellement interdits par la loi, mais qui continuent de bénéficier de multiples dérogations.

(...)

Le terme de "coopérative" désigne en effet des groupements de dimension internationale aux intérêts diversifiés. Le chiffre d'affaires de In Vivo par exemple, spécialisée dans les céréales, dépasse 6 milliards d'euros, Sodiaal (lait) 4 milliards et, Triskalia, la polyvalente bretonne, 2 milliards.

Aucun règlement n'interdit "qu'une même personne morale prescrive ou au moins recommande des traitements phytosanitaires et vende les produits permettant de les réaliser", soulignent les parlementaires dans leur rapport. "Dans l'écrasante majorité des départements, s'inquiètent-ils, les coopératives agricoles jouent les deux rôles dont la synergie apparaît malsaine."

"PROBLÈME LANCINANT DES CONFLITS D'INTÉRÊTS"
Ils dénoncent en outre le "problème lancinant des conflits d'intérêts" au sein des groupes d'experts qui conseillent les pouvoirs publics sur la toxicité des produits. Quant aux chambres d'agriculture, qui comptent nombre de dirigeants de grandes coopératives à leur tête, elles continuent de jouer un rôle central en impulsant ou non des changements de pratiques chez leurs adhérents. Le plan Ecophyto repose sur elles pour la constitution d'un réseau d'exploitations de référence, les fermes Dephy, qui souhaitent jouer le jeu de produire autant en réduisant les intrants.

(...)

LE BIO N'OCCUPE QUE 3,5 % DE LA SURFACE AGRICOLE
Tout confondu, les crédits engagés pour Ecophyto s'élèvent à environ 140 millions d'euros par an, en bonne partie financés par la redevance sur les pollutions diffuses collectées par les agences de l'eau.
(...)

En 2011, le nombre d'exploitations engagées dans le système biologique a progressé de 12,3 %, ce qui ne les fait cependant occuper que 3,5 % de la surface agricole. Or le Grenelle de l'environnement a fixé l'objectif de 6 % en 2012 et de 20 % en 2020. En Europe, 17,2 % des terres autrichiennes sont déjà converties au bio, 8,6 % des italiennes et 5,9 % des allemandes.

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr
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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par Nombrilist » 29 oct. 2012, 10:11:14

Une seule façon de faire: augmenter les aides pour la conversion en bio, mettre une TVA à 30% sur les pesticides et virer les producteurs de la chimie de mort des couloirs de l'assemblée.

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Golgoth
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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par Golgoth » 29 oct. 2012, 11:30:53

Il faut encourager le bio de manière bien plus forte. Le seul soucis, c'est que dans certaine région les sols sont déjà ravagés par des décennies de chimie. Ces produits sont nuisibles et inutiles dans 99 % des cas.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par Nombrilist » 29 oct. 2012, 16:21:28

Le problème, c'est que c'est comme pour les pharmaceutique: on produit beaucoup en France. Diminuer la quantité de pesticide, c'est supprimer des emplois.

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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par Golgoth » 29 oct. 2012, 16:24:27

Pas forcément, dans le bio tu as besoin de plus de main d'oeuvre. De toute façon avec l'agriculture libéralisée, on est pas prêt de se mettre aux exploitations bio polyvalentes et à petites surfaces. Et puis faudrait réduire notre consommation de viande pour avoir un modèle viable (plus de maraichage et moins de soja/maïs).
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par Florian » 29 oct. 2012, 22:18:02

Quand on est fils de paysan comme moi, c'est très drôle de vous lire.

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merlin
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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par merlin » 29 oct. 2012, 22:24:13

Moi aussi, je suis fils d'exploitant agricole, et en plus dans le berry (aux confins de celui ci puisque situé dans la val de loire, juste avant Fourchambaut (la porte de Nevers))

Je ris aussi beaucoup en te lisant.

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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par Golgoth » 29 oct. 2012, 22:58:23

Fils de paysan, ça ne veut rien dire. Il y a 36 profils d'agriculteurs différents. Quand je discute avec le roi du radis local, ça le fait rire lui aussi le bio et la polyculture. Mais je connais d'autres personnes qui gagnent correctement leur vie avec quelques hectares et en faisant de tout, sauf qu'en plus ils sont auto-suffisants pour manger.

Tu devrais être moins chambreur Florian, je vis dans un coin où l'agriculture existe encore et sous beaucoup de formes différentes, c'est pas comme si je me terrais à Paris intra-muros :mrgreen:
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par Nombrilist » 29 oct. 2012, 23:48:05

Et moi je suis ingénieur agronome. A mon époque, on apprenait que l'agriculture raisonnée, c'est beau comme un roman de Pagnol. Une sorte de contrat moral avec l'agriculteur (comme les cadres sup avec leurs bonus). On ne l'oblige à rien, mais il s'engage moralement à diminuer la quantité de pesticides qu'il emploie. Visiblement, cette mode a marché du tonnerre de Dieu.
Sinon Florian, c'est quoi ton avis ?

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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par Golgoth » 30 oct. 2012, 06:21:14

Raisonnée ça veut dire que tu n'augmentes les pesticides que de 2% par an :mrgreen:
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par Florian » 30 oct. 2012, 08:05:41

Nombrilist a écrit :Et moi je suis ingénieur agronome. A mon époque, on apprenait que l'agriculture raisonnée, c'est beau comme un roman de Pagnol. Une sorte de contrat moral avec l'agriculteur (comme les cadres sup avec leurs bonus). On ne l'oblige à rien, mais il s'engage moralement à diminuer la quantité de pesticides qu'il emploie. Visiblement, cette mode a marché du tonnerre de Dieu.
Sinon Florian, c'est quoi ton avis ?
Mon avis: les pesticides, c'est sale, très sales. Non seulement je suis fils de paysan mais en plus j'ai bossé 12 ans dans un groupe qui fabriquait massivement des "phytos", et j'ai moi-même oeuvré dans ce secteur pendant environ 3 ans comme ingénieur process dans un des plus gros sites industriels français de l'époque.
N'étant pas biochimiste, je n'ai pas beaucoup de sciences à étaler sur l'impact aval de ces produits. Ce que je sais c'est que dès le début de ma carrière on m'a dit: dans 20 ans tout çà n'existera plus, les "biotechnologies" (c'est à dire les OGM mais pas seulement) vont prendre le relai. Effectivement, beaucoup de "phytos" des 80s ont disparu du marché (lindane, isoproturon, phosalone, produits à base d'arsenic) et les vieux stocks sont devenus des POPs sous la Convention de Stockholm en sus d'être des déchets industriels dangereux sous celle de Bale. Mais le fait est qu'on utilise encore des pesticides pour plusieurs raisons dont la nécessité d'assurer des rendements élevés notamment côté céréales et oléagineux, dont le fait que les opinions publiques de certains pays n'acceptent pas les OGM (la France est un pays extrémiste), et dont le fait que les OGM ne progressent pas non plus aussi vite que prévu.
Je suis conscient des problèmes de présence de pesticides dans la chaine alimentaire et dans les nappes phréatiques et les rivières à tel point qu'il faut maintenant purifier l'eau potable dans certaines régions sur des membranes et des lits de charbon actif ( ce qui coûte et pose des problèmes juridiques entre l'état, les collectivités et les concessionnaires).
Après, il faut adopter l'attitude pragmatique: l'agriculture bio est une plaisanterie, la production agricole est mondialisée et si la Thaïlande ou le Vietnam passait au riz biologique avec une chute de rendement de 50% , çà générerait une guerre asiatique puis rapidement mondiale (en clair les japonais et les coréens aidés des philippins envahiraient l'Asie du Sud-Est pour sécuriser l'approvisionnement en riz).

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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par johanono » 30 oct. 2012, 08:24:47

Les pesticides ont quand même une utilité : ils permettent d'éliminer les organismes susceptibles de ravager des cultures en un rien de temps (champignons, vers, insectes nuisibles, etc.). Si le spectre de la famine n'existe plus aujourd'hui, c'est non seulement en raison d'une augmentation des rendements, mais aussi grâce à ces pesticides qui ont permis d'éliminer ces organismes nuisibles qui jadis pouvaient décimer les cultures. Bien sûr, ces pesticides posent des problèmes écologiques et sanitaires indéniables. Il convient donc de chercher des alternatives, toutefois, il ne faut pas oublier que si les pesticides se sont ainsi développés, c'est parce qu'ils avaient leur utilité.

Alors quelles alternatives ? Malheureusement, il n'y a pas de recette miracle.

Rappelons tout d'abord que certains OGM sont conçus pour résister à des organismes nuisibles. Le recours à ces OGM rend ainsi inutile l'utilisation de pesticides. Les OGM ont mauvaise presse, mais d'une certaine façon, ne sont-ils pas plus écologiques que les pesticides qu'ils ont vocation à remplacer ?

Je suis d'accord avec Florian : l'agriculture bio est une plaisanterie. Avec cette agriculture bio, les rendements sont légèrement moindres, mais l'inconvénient principal n'est pas là. L'inconvénient principal réside dans le manque de sécurité des rendements : dans une bonne année, une agriculture bio peut être presque aussi productive que l'agriculture conventionnelle. Mais dans une moins bonne année, la production peut s'écrouler, un parasite ou un insecte peut venir tout ravager. A l'inverse, l'agriculture conventionnelle offre une certaine régularité dans les quantités de production, on est moins à la merci des conditions météo ou d'un parasite qui viendrait tout saccager.

J'ai beaucoup de doutes sur l'agriculture "raisonnée". Dans ce système, l'agriculteur signe une sorte de cahier des charges dans lequel il s'engage à limiter ou maîtriser le recours à certains pesticides. C'est mieux que rien, mais fondamentalement, ça reste de l'agriculture intensive.

Je crois davantage aux principes de l'agriculture durable, qui est un juste milieu entre l'agriculture intensive et l'agriculture bio. Lire ceci, par exemple :

http://www.agriculture-durable.org/

Les principes de l'agriculture durable se prêtent bien à l'élevage, toutefois, je ne sais pas s'ils se prêtent bien aux grandes cultures.

Quoiqu'il en soit, il y aura des choix politiques à faire, et il est évident qu'il faudra réorienter les aides vers des pratiques agricoles jugées préférables. C'est ce que le gouvernement Jospin avait tenté de faire en instaurant le Contrat Territorial d'Exploitation. Mais le CTE a ensuite été supprimé.

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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par Golgoth » 30 oct. 2012, 08:58:47

Après, il faut adopter l'attitude pragmatique: l'agriculture bio est une plaisanterie, la production agricole est mondialisée et si la Thaïlande ou le Vietnam passait au riz biologique avec une chute de rendement de 50% , çà générerait une guerre asiatique puis rapidement mondiale (en clair les japonais et les coréens aidés des philippins envahiraient l'Asie du Sud-Est pour sécuriser l'approvisionnement en riz).
J'ai posté une étude qui montre le contraire : rendement équivalent pour le bio et même meilleur dans des conditions de sécheresse. La révolution verte est une illusion, les rendements ont été optimaux au départ et baissent au fur et à mesure que les sols se dégradent et que les résistances se mettent en place. Quand aux OGM, pour l'instant les études montrent qu'ils n'apportent rien en terme de rendement alors qu'ils coûtent chers à l'agriculteur.

Mais évidemment, on ne peut pas convertir les exploitations du jour au lendemain, car cela demande un délai de reconversion, une formation des exploitants, un renouveau des sols... Il faut donc y aller petit à petit. Mais le modèle de monoculture industrielle va créer de plus en plus de famine, tu verras...
Les pesticides ont quand même une utilité : ils permettent d'éliminer les organismes susceptibles de ravager des cultures en un rien de temps (champignons, vers, insectes nuisibles, etc.). Si le spectre de la famine n'existe plus aujourd'hui, c'est non seulement en raison d'une augmentation des rendements, mais aussi grâce à ces pesticides qui ont permis d'éliminer ces organismes nuisibles qui jadis pouvaient décimer les cultures. Bien sûr, ces pesticides posent des problèmes écologiques et sanitaires indéniables. Il convient donc de chercher des alternatives, toutefois, il ne faut pas oublier que si les pesticides se sont ainsi développés, c'est parce qu'ils avaient leur utilité.
C'est une illusion, ça fonctionne bien au départ mais après tu bousilles le sol et les ravageurs deviennent résistants. La polyculture traditionnelle protégeait bien contre les ravageurs, mais il fallait plus de main d'oeuvre et c'était plus dur à mécaniser.
Je suis d'accord avec Florian : l'agriculture bio est une plaisanterie. Avec cette agriculture bio, les rendements sont légèrement moindres, mais l'inconvénient principal n'est pas là. L'inconvénient principal réside dans le manque de sécurité des rendements : dans une bonne année, une agriculture bio peut être presque aussi productive que l'agriculture conventionnelle. Mais dans une moins bonne année, la production peut s'écrouler, un parasite ou un insecte peut venir tout ravager. A l'inverse, l'agriculture conventionnelle offre une certaine régularité dans les quantités de production, on est moins à la merci des conditions météo ou d'un parasite qui viendrait tout saccager.
En réalité c'est plutôt le contraire. En bio il y a plus de résilience, le sol supporte mieux la sécheresse et les ravageurs sont gérés. En intensif non bio, si un ravageur résistant arrive ou si c'est la sécheresse, c'est la cata. Mais tu ne peux pas t'en rendre compte puisque quand nos agriculteurs ont des productions de m.... suite à la sécheresse ou des ravageurs, on les indemnise et on importe ce qui manque. Le problème du bio ce serait plutôt quand il pleut trop, avec les champignons.
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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par El Fredo » 30 oct. 2012, 09:40:25

Le mythe de la régularité des rendements dans l'agriculture conventionnelle... Pourtant tout prouve le contraire. Le problème est qu'on pousse la nature jusqu'à ses limites et qu'on artificialise les terres, si bien que les rendements s'écroulent dès qu'on sort des conditions nominales. Si vous voulez des rendements garantis, faites du hors-sol en environnement clos et contrôlé type hydroponie ou aéroponie (et désinfectez bien vos opérateurs avant de les faire rentrer dans les locaux). Pourquoi pas d'ailleurs, il y a des projets très intéressants de fermes verticales urbaines.
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Re: Les raisons de l'addiction française aux pesticides

Message non lu par artragis » 30 oct. 2012, 09:43:11

Moi, ce que je trouve assez ironique c'est que la France est non seulement le champion des phytosanitaires mais en plus le champion de l'agriculture de précision avec pas mal d'entreprise en pointe dans le domaine. Quand on voit combien l'agriculture de précision (plus que l'agriculture raisonnée) diminue la consommation de phyto, on se demande comment ça se fait qu'on reste aussi producteur de ce genre de marchandise.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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