La Belgique veut créer une île pour stocker l’énergie éolienne

[politicien]

Bonjour,

L'annonce a fait le tour des médias et de fait, elle est des plus fascinantes : la Belgique envisage de construire une île artificielle en forme d'anneau qui lui permettrait de "stocker" l'énergie produite par ses champs d'éoliennes de Mer du Nord.

"Nous avons beaucoup d'énergie éolienne et parfois, elle est perdue simplement par manque de demande en électricité", explique une porte-parole du vice-premier ministre et ministre de l’économie, Johan Vande Lanotte. Bruxelles espère porter de 380 mégawatts (MW) aujourd'hui à 2 300 MW en 2020 la capacité globale de ses champs d'éoliennes en Mer du Nord, afin de remplacer une partie de la production des deux centrales nucléaires de Doel et Tihange, dont la fiabilité a été mise en cause l'an dernier.

A quoi ressemblerait l'"atoll énergétique" ? "Il s'agirait d'une sorte d'île circulaire, un grand 'donut' posé sur le sable. A l'intérieur, il y aurait un grand puits", a expliqué le ministre lors d'une présentation du projet au comité portuaire de Zeebrugge, dans le nord du pays, mercredi 16 janvier, raconte Le Soir.

L'île serait créée à 3 km au large de la ville voisine de Wenduine. Elle s'étendrait sur un diamètre de 2,5 km, à 10 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle serait proche de deux parcs C-Power (6 éoliennes aujourd'hui, 54 à la fin de l'année) et Belwind (55 éoliennes), qui produisent de l'électricité depuis respectivement 2009 et 2010 au large de Zeebrugge, ainsi qu'un autre champ de 72 éoliennes, Northwind, qui doit voir le jour cette année.

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Le projet aurait séduit un consortium international comprenant des sociétés belges, dans le cadre d'un plan d'aménagement spatial de la mer du Nord, assure Le Soir. La conception et construction de l’île pourraient prendre cinq ans, à condition que le gestionnaire du réseau belge d’électricité, Elia, installe des liaisons électriques vers la côte.
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Reste la question du bilan carbone de tels projets, la pollution occasionnée par la construction et la mise en fonctionnement des îles pouvant surpasser, du moins à court terme, l'intérêt environnemental de produire une énergie renouvelable. "L'île et le puits seront construits intégralement en sable, précise Marijn Rabaut. L’atoll aura également une fonction environnementale : il pourra être utilisé pour accueillir des zones de reproduction d’oiseaux de mer (sternes, goélands bruns…)." Pas sûr, toutefois, que cela suffisse à compenser l'empreinte écologique de l'île.

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr[/align]

Qu'en pensez vous ?

[Nombrilist]

Dommage que le journaliste ne fasse que parler de l'empreinte écologique, mais n'ait pas cherché plus que ça à la trouver. C'est pour moi le critère le plus important.

[Lucas]

Moi je trouve le projet très intéressant. Pour l'emprunte écologique ça se mesure sur le long terme...

[Nombrilist]

OK, mais j'aimerais bien savoir ce que ça donne sur le long terme. Parce que si le long terme, c'est 20 ans, c'est inutile.

[pierre30]

Oui, c'est très discutable. Après les fermes aquacoles, les éoliennes, voilà les îles. La mer avait encore un aspect naturel, mais ça ne durera pas longtemps.

[Incognito]

Je doute au plus haut point que ce projet se fasse. Pas rentable.

[El Fredo]

Voire. Il faudrait calculer le coût de revient au Wh stocké et comparer avec les autres solutions type batterie ou air comprimé, ou même STEPs classiques onshore (coûteux à cause de leur emprise au sol notamment). Le développement de capacités de stockage est essentiel dans les scénarios de transition énergétique car il élimine l'essentiel des critiques portant sur l'intermittence des EnR.

[pierre30]

Mais il crée d'autres critiques. Comme toujours.

[Incognito]

Voire. Il faudrait calculer le coût de revient au Wh stocké et comparer avec les autres solutions type batterie ou air comprimé, ou même STEPs classiques onshore (coûteux à cause de leur emprise au sol notamment). Le développement de capacités de stockage est essentiel dans les scénarios de transition énergétique car il élimine l'essentiel des critiques portant sur l'intermittence des EnR.

Ben justement, tous ces calculs, je les connais. Pas rentable.

[El Fredo]

Azy balance les chiffres icon_mrgreen

[Incognito]

Vu que ce sont des trucs sur lequel je travaille professionnellement, c'est confidentiel.

Mais en gros, ce genre de projet nécessite une différence de prix importante entre les prix horaire de l'électricité en pointe d'une part, et hors pointe d'autre part. Cette différence s'est comprimée ces dernières années, ce qui rend ce genre de projet non-rentable.

[El Fredo]

Même dans l'optique d'une sortie progressive du nucléaire ? Je pense qu'il faut examiner l'aspect financier global de la solution EnR+STEP comparée aux alternatives fossiles (inc. nucléaire) pour les nouvelles capacités de production, et pas seulement par rapport au parc existant largement amorti.