logan a écrit :Seulement là c'est de la foi que tu nous fait, l'étude du cerveau nous prouve qu'il évolue en fonction des relations sociales que nous nouons et en fonction de la culture, des informations que nous assimilons, il n'y a donc aucun signe de prédéterminisme bien au contraire.
Comme je t'ai expliqué, le prédéterminisme réside uniquement dans notre tempérament et nos comportements naturelles.
Tu peux considérer que nos choix apparents sont toujours le résultat de combinaisons de causes mais cela reste un acte de foi vu que tu n'as pas plus conscience de ces causes que nous. Rien ne permet ici d'infirmer l'existence d'un libre arbitre qui consisterait justement à faire un choix compte tenu de ces combinaisons de causes.
J'affirme que ta définition de la liberté est tout simplement fausse car elle nie la réalité de l'être humain. L'humain est un être social par nature, alors la liberté d'un être humain ne réside pas dans une autonomie d'un individu par rapport à un autre ( un tel être humain finirait par développer des pathologies psychiques telles que la dépression ) mais dans la construction de nouveaux liens sociaux qui le libèrent des pressions et des contraintes des autres individus. Le libre arbitre réside justement dans le choix de ces relations sociales.
Contrairement à ce que pensent ceux qui défendent une telle idée de la liberté totalement fausse, l'humain ne né pas naturellement libre, c'est totalement faux. On née d'une mère et d'un père, donc déjà sous la contrainte et l'autorité familiale, et on née toujours dans une société que nous n'avons pas choisit, la liberté d'un être humain n'est donc en rien naturelle, elle est toujours le résultat d'une construction sociale, elle est un don des autres, elle est un apprentissage, c'est un don de la société.
La véritable liberté commence à partir du moment où tu t'éloignes des cercles sociaux contraints par ta famille ou par la société ( sans s'en séparer complètement ) et où tu commences à adhérer aux cercles sociaux de ton choix.
Il n'est pas question de foi, juste de rapporter ici les thèmes dégagés par les travaux révolutionnaires du bio-chimiste Henri Laborit à partir de la fin des années 50 - entre autres -, et qui ne font que confirmer ce qui était déjà pressenti depuis des siècles par la philosophie (une certaine philosophie). Révolutionnaires, en cela qu'ils ont tendance à montrer par l'expérience que nous sommes fondamentalement conditionnés par la physiologie de notre système nerveux et que seul compte le principe d'homéostasie. Il n'existe aucune évolution du cerveau en ce qui concerne les comportements types et les besoins naturels, qui restent quoi qu'on en disent le principal moteur de nos actions en société (toujours la fameuse homéostasie). L'évolution des comportements réside principalement dans l'assimilation de codes de comportement sociaux qui sont effectivement dynamiques. Le système nerveux ne fait que s'y adapter, plus ou moins bien, mais la méthode qu'il utilise pour s'y adapter est toujours la même.
Depuis l'invention de la sociologie, de la psychiatrie et des neurosciences, il est désormais possible de connaitre les causes qui nous déterminent, contrairement à l'adage spinoziste que j'ai cité plus haut. J'ai d'ailleurs pris soin de glisser un "généralement" car même de nos jours, neuf dixième de la population mondiale ignore tout de ces causes par carence d'information.
Les choix individuels sont évidemment possible, notre conscience nous dit que ces choix viennent de nous et nous la croyons sur parole. Très bien. Même nos désirs - à différencier de nos besoins - résident, d'après la psychanalyse, en dehors du champ de contrôle de notre conscience.
L'humain est effectivement un animal social, ce que je dis sans détours dans mon précédent post. Néanmoins il constitue une monade repliée sur elle-même de par sa nature finie (un dedans fait de viscères et un dehors sans cesse vécu par notre système nerveux comme un obstacle à surmonter ; on parle volontiers de "pressions extérieures"). Les liens sociaux ne se créent que par nécessité, coercition ou hasard. L'affinité est aussi une nécessité, ou tout du moins une gratification participant à notre équilibre homéostatique.
Je ne sais pas où tu as lu que je défendais l'idée d'une naissance libre, et je ne connais aucun négateur de la notion de libre-arbitre tenir ce genre de propos qui est pour le moins contradictoire avec les thèses défendues. Tu ne fais que citer les déterminismes génétiques et sociaux auxquels je faisais référence plus haut, ce à quoi j'adhère au moins depuis le début de cette discussion
NB : Je précise que le libre-arbitre et la liberté sont deux notion différentes et qu'elles ne sont pas nécessairement liées. Je parle personnellement du libre-arbitre. Selon moi ce dernier n'existe que dans nos rêves mais cela n'empêche pas de rester libre de persévérer volontairement dans notre être.
Norbert a écrit :Absolument pas!
L'homme est un animal génétiquement programmé pour survivre et procréer.
Son cortex cérébral lui permet d'enregistrer un certain nombre d'informations liées à son vécu qui vont lui permettre de mener à bien sa mission première.
En effet. Néanmoins, pour se reproduire, l'humain se doit de socialiser
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Je crois que dans cette discussion il y a, avant tout, un gros problème de communication entre nous tous. Le problème réside selon moi dans la charge que nous mettons dans le mot "Je", comme dans "Je décide". Lorsque "Je décide", qu'est-ce qui décide exactement ?
Un individu peut parfaitement survivre seul mais ce n'est qu'en société qu'il atteint ses pleines capacités et qu'il peut commencer à vivre et non plus survivre.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M