Compassion boudhiste et charité chrétienne
Compassion boudhiste et charité chrétienne
Quelle différence faites-vous entre les deux ?
Asinus asinum fricat
- mordred
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- Enregistré le : 22 mai 2012, 11:40:06
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Re: Compassion boudhiste et charité chrétienne
Quand on refile du fric à quelqu'un qui est dans la m...., il n'y a pas de religion. De toute façon, je suis sans parti, sans religion. J'aimerais vivre dans un monde où on s'amuse.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).
Re: Compassion boudhiste et charité chrétienne
La charité a un caractère théologique à l'origine puisqu'il s'agit d'une action résultant d'un commandement moral issue de la religion chrétienne. C'est le don désintéressé d'un bien (argent, terres, bâtiments) à quelqu'un par amour du prochain. Le mot charité transmet un sens de vertu de la personne qui la pratique car c'est une comportement qui, bien que dicté en partie par une adhésion religieuse, reste volontaire et libre et ne peut pas être forcé, sous peine de ne plus être vertueux.
Pour certains, peut-être par anti-cléricalisme ou athéisme, qui pratiquent l'action de charité, le mot véhicule un sens religieux et le remplacent par "don" ou "aide" ce qui est finalement sans grande importance car l'action reste libre. Pour d'autres, la charité s'est transformée en "justice sociale" ou en "solidarité" comme le moyen constructiviste d'atteindre un idéal social et économique, ces personnes là sont en général gênées également par la connotation religieuse du mot ce qui incite à en changer. Pour tendre vers ce but, l'action de charité volontaire n'est pas suffisante et on sort alors de l'action vertueuse libre.
La solidarité elle-même requiert un consentement libre puisqu'il s'agit d'une fusion (solidus) des responsabilités individuelles en une seule collectives et de ses conséquences négatives ou positives, ou plus généralement de liens de dépendances d'individus à d'autres. Toutes sociétés avec spécialisation du travail est donc nécessairement solidaire au sens large de la dépendance économique et sociale pour faire des échanges. Certains groupes d'individus sont solidaires sur des aspects plus définis (emprunt, entreprise par exemple) dans les gains et les pertes. On ne peut pas demander à un engagés de force dans une armée d'être solidaire des crimes commis par ses compères qu'il a lui même refusé de pratiquer, la responsabilité individuelle n'est fondue en collective que lorsque l'accord est individuel et libre. La solidarité en-elle même n'est pas forcément vertueuse puisque l'on peut être d'un solidaire d'un jugement (c'est à dire subir la même peine même si l'on a pas commis l'acte jugé) qui a causé la mort de personnes, ce qui est tout sauf vertueux.
En partant du contrat social tacite entre les membres d'un même société (suite de Rousseau) et de la dépendance économique, la solidarité peut s'étendre à d'autres domaines puisque consentie tacitement par l'appartenance à un groupe et dans l'intérêt général qui est jugé bon d'atteindre. La solidarité peut donc être jugée vertueuse aussi dans cette logique bien qu'elle, à mon avis, néglige quand les volontés des individus et que pour certains la contribution est forcée selon la primauté de l'intérêt général dans le domaine considérée (justice sociale ici). A mon sens, il ne s'agit donc pas d'une véritable solidarité (librement consentie) mais de l'utilisation d'un moyen coercitif dans le but d'atteindre une idéal jugé vertueux ou moral.
--
Je ne connais pas la compassion boudhiste.
Pour certains, peut-être par anti-cléricalisme ou athéisme, qui pratiquent l'action de charité, le mot véhicule un sens religieux et le remplacent par "don" ou "aide" ce qui est finalement sans grande importance car l'action reste libre. Pour d'autres, la charité s'est transformée en "justice sociale" ou en "solidarité" comme le moyen constructiviste d'atteindre un idéal social et économique, ces personnes là sont en général gênées également par la connotation religieuse du mot ce qui incite à en changer. Pour tendre vers ce but, l'action de charité volontaire n'est pas suffisante et on sort alors de l'action vertueuse libre.
La solidarité elle-même requiert un consentement libre puisqu'il s'agit d'une fusion (solidus) des responsabilités individuelles en une seule collectives et de ses conséquences négatives ou positives, ou plus généralement de liens de dépendances d'individus à d'autres. Toutes sociétés avec spécialisation du travail est donc nécessairement solidaire au sens large de la dépendance économique et sociale pour faire des échanges. Certains groupes d'individus sont solidaires sur des aspects plus définis (emprunt, entreprise par exemple) dans les gains et les pertes. On ne peut pas demander à un engagés de force dans une armée d'être solidaire des crimes commis par ses compères qu'il a lui même refusé de pratiquer, la responsabilité individuelle n'est fondue en collective que lorsque l'accord est individuel et libre. La solidarité en-elle même n'est pas forcément vertueuse puisque l'on peut être d'un solidaire d'un jugement (c'est à dire subir la même peine même si l'on a pas commis l'acte jugé) qui a causé la mort de personnes, ce qui est tout sauf vertueux.
En partant du contrat social tacite entre les membres d'un même société (suite de Rousseau) et de la dépendance économique, la solidarité peut s'étendre à d'autres domaines puisque consentie tacitement par l'appartenance à un groupe et dans l'intérêt général qui est jugé bon d'atteindre. La solidarité peut donc être jugée vertueuse aussi dans cette logique bien qu'elle, à mon avis, néglige quand les volontés des individus et que pour certains la contribution est forcée selon la primauté de l'intérêt général dans le domaine considérée (justice sociale ici). A mon sens, il ne s'agit donc pas d'une véritable solidarité (librement consentie) mais de l'utilisation d'un moyen coercitif dans le but d'atteindre une idéal jugé vertueux ou moral.
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"Tandis que l'État existe, pas de liberté ; quand règnera la liberté, il n'y aura plus d'État." - Lénine
"Theoretically, planning may be good. But nobody has ever figured out the cause of government stupidity." - Richard Feynman
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