Respecter tout être vivant, est-ce un devoir moral ?

[politicien]

Bonjour,

Voici le 1er sujet de philo pour la série L :
C'est à vous

[Nolimits]

Tout repose sur "être vivant".
Un acarien est un être vivant => devoir moral de le respecter ? Je tiens l'anti-thèse !

[Baltorupec]

C'est vrai. Enfin bon, le premier boulot en philosophie, c'est de définir les termes.
=> Etre vivant
=> Respecter
=> Devoir moral.

[Golgoth]

Chaud, chaud...

[mordred]

A part s'il y a danger de mort pour l'humain, oui.
L'humain est un animal non évolué. Il est le seul être qui détruit son lieu de vie.

[Nombrilist]

Voilà bien une question de littéraire. Qu'est ce que respecter tout être vivant ? Comme l'a souligné No Limits, respecter une paramécie, en quoi est-ce que ça consiste ? Ou alors on prend la définition de la directive EC 2010/63 sur l'utilisation des animaux en expérimentation animale (i.e., uniquement les vertébrés à sang chaud et les vertébrés à sang froid capables de se nourrir) ?

[Baltorupec]

Je dirais que respecter est important. La vie est omniprésente, le sol, c'est de la vie, tout grouille de vie.

En ce qui concerne les animaux pluricellulaires, surtout les animaux domestiques et ceux susceptibles d'être chassés, il me semble que tuer ces animaux n'est pas l'antonyme du respect, tant que l'on tue en pleine conscience de la valeur de cette vie et sans gâchis.

[Nombrilist]

Le respect bouddhique ?

[Ramdams]

Le mot "respecter" est le plus important dans cette question car c'est le plus polysémique. Et je pense que l'on peut appliquer aux animaux ce principe selon lequel "la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres", c'est-à-dire veiller à ce qu'ils puissent cohabiter. On ne manque pas de respect à un chat errant, par exemple, en le castrant. Accorder une totale liberté aux chats errants serait lui permettre de s'accoupler à vitesse grand V et à engendrer une filiation infinie, qu'importe les conséquences sanitaires ou environnementales (les chats étant de redoutables prédateurs). C'est pareil pour un microbe. Si on va jusqu'au bout du raisonnement, je ne pense pas que ce soit lui "manquer de respect" que de le tuer. En ralentissant sa prolifération, on lui permet d'avoir encore des corps sains à contaminer. D'ailleurs, les microbes ont une utilité. Faire vivre un individu (par exemple un nouveau-né) dans une totale asepsie, c'est le meilleur moyen de le rendre vulnérable. Je ne parle pas non plus des champignons qui sont nécessaires à la préparation de certains fromages.

Bref, dans toute espèce, je pense qu'il faut des sacrifiés pour permettre à toutes lesdites espèces de cohabiter.

[Nombrilist]

Ce n'est pas du respect ça, c'est de la gestion anthropocentriste.

[Baltorupec]

Le respect bouddhique ?

Je ne sais pas si c'est particulièrement bouddhique ^^.

Mais effectivement, comme le souligne Ramdams, la mort fait partie de la vie, elle n'est pas son abnégation forcément mais partie prenante aussi des cycles de la vie.

[Ramdams]

Ce n'est pas du respect ça, c'est de la gestion anthropocentriste.

À le lecture de tous mes écrits, je ne pense pas que l'on puisse me taxer d'anthropocentrisme.

[Golgoth]

J'en m'en vais de ce pas respecter les moustiques et le virus de la rage

[Nombrilist]

Ce n'est pas du respect ça, c'est de la gestion anthropocentriste.

À le lecture de tous mes écrits, je ne pense pas que l'on puisse me taxer d'anthropocentrisme.

Ce que je veux dire, c'est que la surpopulation de chat ne durerait pas devant la raréfaction des proies.

[Nombrilist]

J'en m'en vais de ce pas respecter les moustiques et le virus de la rage

Les débats sur le fait que les virus fassent partie ou non du vivant font encore rage !