Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Vous souhaitez parler des problèmes de religion dans notre pays ou parler de philosophie c'est içi
Hector

Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par Hector » 02 oct. 2021, 22:26:51

@Nombrilist , je te l'ai promis et je te le donne. J'ouvre un débat sur le catholicisme et les valeurs chrétiennes .

Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»
ENTRETIEN - Dans son nouvel essai, Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France?, Guillaume Cuchet, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Est-Créteil, analyse le paysage religieux actuel et s’interroge sur les atouts dont dispose toujours le catholicisme en France.

LE FIGARO MAGAZINE. - Après avoir analysé le phénomène de rupture du catholicisme dans la société française des années 1960-1970, vous vous penchez plutôt sur la situation actuelle. Quel est, en 2021, l’état des lieux du catholicisme français?

Guillaume CUCHET. - Vaste question! La situation est difficile. Aux événements récents - crise des abus sexuels, conséquences religieuses de la Covid, motu proprio sur la messe tridentine - s’ajoute un malaise plus profond lié aux transformations du catholicisme français depuis cinquante ou soixante ans. Il est en train de vivre un changement de format spectaculaire, qui n’est pas le premier de son histoire mais qui lui pose toute une série de problèmes nouveaux, ad intra (dans l’image qu’il se fait de lui-même) et ad extra (dans ses rapports avec la société).

Les chiffres sont éloquents, même s’ils ne sont pas le tout de cette histoire. Au milieu des années 1960, le taux de baptême de la génération était de 94 % dans les trois mois après la naissance, contre 30 % aujourd’hui dans les sept ans ; celui de la pratique dominicale de 25 % (avec des variations de 0 à 100 dans les campagnes), contre moins de 2 % désormais. La réduction n’est pas terminée et nul ne peut dire à quel niveau se fera la stabilisation, mais il n’y a d’ores et déjà plus dans les enquêtes que 20 à 25 % des jeunes Français qui se disent catholiques.

Du fait de la baisse du nombre de pratiquants et du manque de prêtres, la déchristianisation frappe surtout les zones rurales ou périurbaines, tandis que dans les villes, l’Église conserve une présence visible. Le catholicisme, en France, est-il voué à être une religion urbaine?

Le catholicisme tend à se concentrer dans les villes, où il conserve souvent une belle vitalité, comme dans les premiers temps de l’Église. L’ancien catholicisme avait une base rurale très forte, avec des bastions géographiques qui lui permettaient d’équilibrer ses comptes en déversant sur les «mauvais» pays le surplus (en vocations, fidèles, argent, etc.) des «bons». Les taux de pratique ruraux étaient toujours supérieurs aux taux urbains, mais les deux étaient liés, le niveau de ferveur des villes reflétant un cran au-dessous celui de leur arrière-pays rural. C’est ainsi que des petites villes comme Le Puy ou Cholet étaient les plus pieuses des années 1950. Mais déjà dans les diocèses les plus déchristianisés (dans le Limousin, par exemple), les taux urbains étaient supérieurs aux taux ruraux.

Dans les villes, on ne descend jamais à zéro parce qu’il y a toujours assez de fidèles motivés pour faire vivre une communauté, mais dans les campagnes on peut. Cette situation, alors exceptionnelle, s’est généralisée. La crise des vocations sacerdotalesn’a rien arrangé. Elle a empêché l’Église de maintenir l’ancien quadrillage très étroit du territoire (un prêtre par commune, en gros). L’unité de base du dispositif est devenue le chef-lieu de canton, voire d’arrondissement, ce qui a provoqué l’effondrement de la pratique rurale. L’Église va donc devoir trouver le moyen d’organiser une présence plus intermittente dans ces secteurs déshérités, peut-être sous forme de missions de l’intérieur d’un genre renouvelé associées à des pôles fédérateurs.

La révélation d’abus dans l’Église a légitimement scandalisé dans et hors l’institution. Les effets de cette crise majeure sont-ils terminés?

Sans doute pas. La publication à l’automne du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) marquera une étape importante. Chacun sent que ce travail de vérité est essentiel: pour les victimes, bien sûr, mais aussi pour l’avenir, parce que ces révélations surviennent dans une société où beaucoup de nos contemporains n’ont plus qu’une connaissance très indirecte, voire nulle, du clergé, de sorte que le choc n’est pas compensé chez eux par une connaissance plus familière, et plus représentative, de sa réalité.

En dépit de certaines apparences, c’est encore ici, en Europe, dans le cœur historique de l’ancienne chrétienté, que se joue en partie l’avenir du catholicisme

Guillaume Cuchet
Vous observez qu’en dépit du recul du catholicisme l’Église conserve, à travers l’enseignement catholique ou la pratique des obsèques religieuses, des points de contact massifs avec la société…

L’enseignement catholique est partout plébiscité. Il scolarise 20 % des enfants, 40 si on compte les allers et retours. La transformation de cette demande avant tout «sociale» en christianisme réel est une opération délicate. L’Église y était parvenue au XIXe, avec les collèges d’enseignement secondaire que la loi Falloux de 1850 avait permis de multiplier, qui ont rechristianisé en profondeur toute une partie de la bourgeoisie française. Mais le contexte n’est plus le même. Le cas des obsèques est un peu différent. C’est le dernier indice (après le baptême, la communion, le mariage, etc.) qui tient: il y a encore 70 % d’obsèques religieuses, la plupart catholiques.

Dans les paroisses, les équipes-deuil (peut-être 20.000 à 30.000 bénévoles) sont très sollicitées et généralement appréciées. Il y a une plaisanterie qui court dans les presbytères selon laquelle c’est encore ce qui marcherait le mieux dans l’Église! Mais leur avenir est incertain. Les gens qui meurent aujourd’hui ont encore, pour beaucoup, reçu une éducation religieuse dans leur enfance, même s’ils ont pu prendre leur distance ensuite. Ils «bouclent la boucle» en se faisant enterrer à l’église, mais qu’en sera-t-il après eux?

Au contraire de Jean-Paul II et de Benoît XVI, le pape François ne s’est toujours pas rendu en France, et ses initiatives séduisent parfois plus hors de l’Église que dans l’Église. «Depuis cinquante ans, écrivez-vous, les générations successives de catholiques se dépassent sur leur droite.» Quelles sont les conséquences de la distorsion entre les attentes de familles catholiques «attestataires», conservatrices ou traditionnelles, et le discours pontifical?

Le pape François jouit d’une popularité enviable dans une large partie de l’opinion, ses encycliques, comme Laudato si sur l’écologie, ont reçu un grand écho, et son élection a été vécue comme une divine surprise par la vieille garde «conciliaire» du catholicisme français, plutôt vieillissante, mais on sent une certaine réserve, parfois même une franche hostilité, dans les courants plus conservateurs, a fortiori chez les traditionalistes qui viennent d’être très échaudés par le dernier motu proprio du pape sur la messe tridentine. Manifestement, les vieilles terres de la chrétienté européenne n’ont pas, pour le pape, la même priorité que pour Jean-Paul II et Benoît XVI.

C’est tout un débat dans l’Église que de savoir si son avenir passe encore par ces territoires historiques ou s’il ne se situe pas plutôt en Afrique, en Asie, où les perspectives de développement paraissent plus favorables. Je n’en suis pas sûr, parce que j’ai tendance à penser que nos problèmes sont prototypiques et qu’ils ont vocation à se généraliser, de sorte que c’est encore ici, en dépit de certaines apparences, dans le cœur historique de l’ancienne chrétienté, que se joue en partie l’avenir du catholicisme. La «fille aînée de l’Église», dans cette hypothèse, pourrait n’avoir pas dit son dernier mot.

Outre l’introduction de l’islam, l’autre nouveauté du paysage religieux français est, a contrario, la multiplication des «nones», ces personnes qui se définissent comme sans-religion. En quoi est-ce une mutation historique?

Les «nones» étaient, au départ, ceux qui ne déclaraient aucune religion («No religion») dans les enquêtes d’opinion américaines: le terme paraissait moins désobligeant que celui de «désaffiliés» ou de «non-affiliés» (à une Église quelconque). Il est devenu une catégorie à part entière de la sociologie religieuse à mesure qu’ils se sont répandus et que la position s’est dépénalisée dans les esprits. En France, une enquête de 2018 a montré qu’ils étaient 64 % chez les jeunes. C’est une mutation majeure, plus importante à mon avis que la montée de l’islam. Ils introduisent dans notre histoire culturelle une inconnue formidable, inédite dans les annales anthropologiques de l’humanité, car qui peut dire ce qu’ils deviendront? Vont-ils rester désaffiliés ou, au contraire, se réaffilier? À qui et à quoi alors? La particularité des «nones» français par rapport à leurs homologues états-uniens est que, chez nous, on en est souvent à la deuxième, voire troisième génération du décrochage. On a affaire à des décrochés, pas des décrocheurs, qui ont trouvé la rupture dans leur berceau, souvent parce qu’on a voulu préserver leur «liberté» en évitant soigneusement de les initier au catholicisme dans leur enfance. Pour l’Église, c’est un problème mais aussi une opportunité, qui ouvre la possibilité de parler du christianisme à nouveaux frais à toute une génération.

Il y a sans doute pour l’Église un tri à faire et des dialogues à nouer

Guillaume Cuchet
Mais cette désaffection à l’égard de la religion n’est pas contradictoire, constatez-vous, avec l’attirance pour la spiritualité…

Les éditeurs de livres dits «de spiritualité» se portent bien et chacun peut constater, en allant se promener dans une librairie grand public, à quel point ce type de littérature attire le chaland. La quête de sens, de consolation et de ritualisation, qui faisait le fond de l’ancienne demande religieuse, n’a pas disparu avec elle: elle s’est métamorphosée et transférée ailleurs, dans des secteurs où l’on ne pense pas toujours à aller la chercher. Nos contemporains ont tendance à opposer la «spiritualité» à la «religion», comme l’ouvert au fermé ou le bien au mal. La première synonyme d’ouverture, de tolérance, de transcendance, d’universalité ; la seconde d’institution, de dogme, d’obligation, de particularisme, etc. L’omniprésence dans la culture contemporaine de la figure néobouddhiste de la «méditation» est emblématique de ce point de vue. Elle ne renvoie pas seulement au stress de la vie moderne à mon avis, mais aussi au vide religieux ambiant qu’elle symbolise admirablement. Il reste que dans ces «nouvelles croyances», dont la nouveauté est parfois toute relative, il y a sans doute pour l’Église un tri à faire et des dialogues à nouer.

Vous concluez néanmoins que le christianisme possède des atouts, et défendez un «catholicisme culturel». Que désigne cette expression?

Culturel et plus si affinités, ai-je pris soin de préciser. Je suis frappé par le fait que, dans ce pays, s’il n’y a plus que 2 % de pratiquants, il y a encore 50 % de Français qui se considèrent comme catholiques dans les enquêtes et les trois quarts qui pensent que la France est «un pays de culture chrétienne». Simple constat historique, en un sens, mais dont on sent bien qu’il recèle un attachement persistant au catholicisme. On l’a bien vu à l’émotion qui s’est emparée de l’opinion lors de l’incendie de Notre-Dame en 2019. Ces réserves de catholicisme diminuent rapidement, mais il serait dommage de les passer trop vite par pertes et profits, comme s’il ne s’agissait que de restes sans valeur. Le moyen d’en juger du reste? On ne pourra pas faire que la France n’ait pas déjà eu une grande histoire chrétienne.

À LIRE AUSSIMathieu Bock-Côté: «La déseuropéanisation du christianisme»

Ces catholiques occasionnels, voire ces nombreux Français d’ascendance catholique dont la relation à l’Église est de plus en plus indiscernable, lui sont plus utiles qu’il n’y paraît: ils l’empêchent de devenir une «secte» au sens sociologique du terme (c’est-à-dire un petit groupe d’adeptes très motivés). Mais il est clair aussi que la culture ne peut survivre indéfiniment à l’extinction des croyances, des pratiques et des comportements qui l’ont fondée. À terme, il y a un lien entre les deux, ne serait-ce que parce que l’Église a de moins en moins les moyens d’assurer l’ancien service public de la transcendance. À chacun donc de prendre ses responsabilités, sauf à se résoudre à voir disparaître le christianisme de sa famille avec ses derniers représentants vivants, tragédie dont, je l’avoue, comme chrétien (d’une espèce des plus communes), mais aussi comme Français, j’ai un peu de peine à m’accommoder.

Image
A ceux qui m'accusent d'être un vieux réactionnaire sentant la sacristie, je vous dis ici que je ne fais pas partie des 2% qui pratique régulèrement, mais que je fais partie des 50% qui se déclarent catholiques et des 75% qui pensent que la France est un pays de culture chrétienne.

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par Nombrilist » 02 oct. 2021, 23:29:10

Les valeurs chrétiennes dans le monde ont quand même des problèmes:
- Les femmes sont des pondeuses et leur corps ne leur appartient pas.
- Des milliers d'enfant comptent moins que la réputation d'un prêtre.
- La réfutation des sciences.

Moi je pense plutôt que la France s'est émancipée des valeurs chrétiennes pour créer les siennes propres: le pays des lumières et des droits de l'Homme.

pierre30
Messages : 11691
Enregistré le : 18 juil. 2009, 00:00:00

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par pierre30 » 03 oct. 2021, 07:37:46

La moitié catho dont une grande part a pris une grande distance avec l'église. C'est un espace à conquérir :homer: Moi je dis qu'il faut rendre la messe obligatoire pour préserver l'identité.
L'opus dei+Franco, quoi !

Hector

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par Hector » 03 oct. 2021, 08:09:00

Nombrilist a écrit :
02 oct. 2021, 23:29:10
Les valeurs chrétiennes dans le monde ont quand même des problèmes:
- Les femmes sont des pondeuses et leur corps ne leur appartient pas.
- Des milliers d'enfant comptent moins que la réputation d'un prêtre.
- La réfutation des sciences.

Moi je pense plutôt que la France s'est émancipée des valeurs chrétiennes pour créer les siennes propres: le pays des lumières et des droits de l'Homme.
La dernière phrase n'est qu'illusion, nos philosophes avaient été scolarisés chez les curés et la philosophie exprimée n'est qu'une version remasterisée des principes couchés sur des tablettes en argile par les prophètes juifs des 7ième et 6ièle siècles av JC.

pierre30
Messages : 11691
Enregistré le : 18 juil. 2009, 00:00:00

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par pierre30 » 03 oct. 2021, 08:30:06

Les tablettes debattaient elles mêmes de valeurs inscrites dans les religions de l'époque . Et ces religions ont engendré celles d'aujoud'hui. Les valeurs sont largement communes.
La loi laique en decoule. C'est pour ça que je ne crois pas du tout à la disparition des religions. Elles apportent les valeurs et sont tres probablement indispensables à la société.
Modifié en dernier par pierre30 le 03 oct. 2021, 13:21:40, modifié 1 fois.

Papibilou
Messages : 12309
Enregistré le : 24 juil. 2010, 00:00:00

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par Papibilou » 03 oct. 2021, 11:08:17

Tant que le doute sera considéré par l'église comme une vice et par la science comme une vertu, j'aurai du mal à être indulgent avec les religions, quelles qu'elles soient.

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par Nombrilist » 03 oct. 2021, 11:19:57

Les valeurs chrétiennes vont bientôt sortir dans un rapport mettant en cause des prêtres pédocriminels par milliers, rien que pour la France. On parle donc probablement de dizaines de milliers d'enfants violés. Au très bas mot.

Hector

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par Hector » 03 oct. 2021, 14:13:03

Nombrilist a écrit :
03 oct. 2021, 11:19:57
Les valeurs chrétiennes vont bientôt sortir dans un rapport mettant en cause des prêtres pédocriminels par milliers, rien que pour la France. On parle donc probablement de dizaines de milliers d'enfants violés. Au très bas mot.
Voilà l'argument de choc laïcard habituel : les curés sont tous des pédophiles.

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par Nombrilist » 03 oct. 2021, 16:46:37

Les curés sont les premiers représentants des valeurs chrétiennes. En principe.

Avatar du membre
les orteils
Messages : 5628
Enregistré le : 12 janv. 2012, 20:48:47

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par les orteils » 03 oct. 2021, 17:06:30

Nombrilist a écrit :
02 oct. 2021, 23:29:10
Les valeurs chrétiennes dans le monde ont quand même des problèmes:
- Les femmes sont des pondeuses et leur corps ne leur appartient pas.
- Des milliers d'enfant comptent moins que la réputation d'un prêtre.
- La réfutation des sciences.
C'est un point de vue archi minoritaire parmi les catholiques, qui se sont pour la plupart émancipés de la rigueur : seuls les intégristes en sont là. On ne compte plus les brillants scientifiques et néanmoins catholiques.
C'est toujours hier que commence le futur, mais la France continue de penser que tout commence demain. (Boualem SANSAL)

Avatar du membre
Camille
Messages : 4150
Enregistré le : 23 avr. 2020, 13:45:48

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par Camille » 03 oct. 2021, 17:19:55

La moitié des Français se disent catholiques mais on voit bien à travers cet article que le lien est faible : on se dit catholiques parce qu'on aime les mariages et enterrements civils, parce que les édifices sont beaux, parce que c'est ancré dans l'histoire... On est plus dans le rattachement patrimonial que spirituel et intellectuel.

Les Français sont globalement libéraux en matière de mœurs réprimées par l'Eglise : le mariage homosexuel, et même l'adoption sont aujourd'hui majoritairement acceptés par exemple, la légalisation de l'euthanasie fait consensus, tout comme l'avortement.

Par contre, les catholiques, s'ils sont de moins en moins pratiquants, sont en parallèle de moins en moins indulgents avec les prêtres pédophiles. Les pratiquants préfèrent fermer les yeux, refusent carrément ou d'y croire ou préfèrent carrément crier au complot.

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par Nombrilist » 03 oct. 2021, 17:27:19

Ajoutons le problème avec la contraception, ce qui fait qu'environ 10% des noirs-africains ont le SIDA. Sans compter les hépatites et tout le reste.

Avatar du membre
les orteils
Messages : 5628
Enregistré le : 12 janv. 2012, 20:48:47

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par les orteils » 03 oct. 2021, 18:59:45

La plupart des catholiques se bornent à croire, mais pratiquent peu, si ce n'est pour certains sacrements : on se marie et on s'enterre à l'église, on baptise, parce qu'on est croyant, peut-être aussi pour la galerie ou par habitude, on fait la communion solennelle, mais de moins en moins. On a beaucoup plus de recul que les musulmans et les juifs.
Camille a écrit :
03 oct. 2021, 17:19:55

Les Français sont globalement libéraux en matière de mœurs réprimées par l'Eglise : le mariage homosexuel, et même l'adoption sont aujourd'hui majoritairement acceptés par exemple, la légalisation de l'euthanasie fait consensus, tout comme l'avortement.

Par contre, les catholiques, s'ils sont de moins en moins pratiquants, sont en parallèle de moins en moins indulgents avec les prêtres pédophiles. Les pratiquants préfèrent fermer les yeux, refusent carrément ou d'y croire ou préfèrent carrément crier au complot.
Là-dessus je suis d'accord.
C'est toujours hier que commence le futur, mais la France continue de penser que tout commence demain. (Boualem SANSAL)

Avatar du membre
johanono
Messages : 37518
Enregistré le : 14 août 2010, 00:00:00

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par johanono » 03 oct. 2021, 20:27:31

Derrière la religion, il y a une histoire de culture, de mentalités. Une société de culture chrétienne, ce n'est la même chose qu'une société musulmane. Et à l'intérieur de la chrétienté, on peut distinguer aussi les sociétés catholiques et les sociétés protestantes.

Il est pour le moins étonnant de devoir rappeler cette évidence à certains.

Avatar du membre
Yakiv
Messages : 16611
Enregistré le : 09 avr. 2016, 18:10:15

Re: Guillaume Cuchet: «La moitié des Français se considèrent encore comme catholiques»

Message non lu par Yakiv » 03 oct. 2021, 20:47:33

Hector a écrit :
02 oct. 2021, 22:26:51
A ceux qui m'accusent d'être un vieux réactionnaire sentant la sacristie, je vous dis ici que je ne fais pas partie des 2% qui pratique régulèrement, mais que je fais partie des 50% qui se déclarent catholiques et des 75% qui pensent que la France est un pays de culture chrétienne.
A ce que je sache, tu ne crois pas vraiment en Dieu et en la résurrection du Christ, si ?

Répondre

Retourner vers « Philo / Religion »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré