Le vivant est-il objet de science ?
- Nombrilist
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"Ou conscience préalable à la science car l'on ne peut pas tout inventer sans se préoccuper de l'éthique comme le dit Nombrilist?"
On ne peut pas tout faire subir à un animal. Un exemple: la vivisection (dissection d'un animal vivant et non anesthésié). Cette pratique est heureusement interdite depuis des décennies chez nous.
Une autre question éthique: qu'a fait l'homme des découvertes réalisées sur le vivant (homme) par les nazis ? Fallait-il les jeter (éthique, rejet de la façon dont les connaissances ont été accumulées) ou les garder (une sorte de pragmatisme: de toute façon, c'est fait, et ces connaissances peuvent nous amener plus loin, pourquoi pas vers des remèdes) ?
On ne peut pas tout faire subir à un animal. Un exemple: la vivisection (dissection d'un animal vivant et non anesthésié). Cette pratique est heureusement interdite depuis des décennies chez nous.
Une autre question éthique: qu'a fait l'homme des découvertes réalisées sur le vivant (homme) par les nazis ? Fallait-il les jeter (éthique, rejet de la façon dont les connaissances ont été accumulées) ou les garder (une sorte de pragmatisme: de toute façon, c'est fait, et ces connaissances peuvent nous amener plus loin, pourquoi pas vers des remèdes) ?
L'éthique dont tu parles se rapporte aux techniques utilisées par le scientifique pour observer.
Tu remarqueras qu'elles ne concernent pas directement le résultat de l'observation : l'éthique scientifique dirait "il ne faut pas observer ceci parce que c'est tabou". Ceci n'existe plus depuis que la science s'est affranchie des liens avec la religion.
Quant à la technique d'observation, elle nous ramène au domaine de l'ingénieur qui conçoit l'outillage utile à l'observation.
Je reviens à la présence du mot "loi" dans le vocabulaire des scientifique; Présence qui entretient une ambiguité.
Au moyen-age, les hommes de science étaient souvent des religieux (Copernic et Galilée 16eme s.) ou des croyants (Newton 17eme s.).
Encore de nos jours, des gens non avertis qui cherchent des réponses à leurs questions existentielles croient trouver des réponses dans la science.
Les scientifiques eux-mêmes ne laissent-ils pas planer volontairement cette ambiguité qui leur permet d'intéresser à leurs travaux cette partie du public ?
Tu remarqueras qu'elles ne concernent pas directement le résultat de l'observation : l'éthique scientifique dirait "il ne faut pas observer ceci parce que c'est tabou". Ceci n'existe plus depuis que la science s'est affranchie des liens avec la religion.
Quant à la technique d'observation, elle nous ramène au domaine de l'ingénieur qui conçoit l'outillage utile à l'observation.
Je reviens à la présence du mot "loi" dans le vocabulaire des scientifique; Présence qui entretient une ambiguité.
Au moyen-age, les hommes de science étaient souvent des religieux (Copernic et Galilée 16eme s.) ou des croyants (Newton 17eme s.).
Encore de nos jours, des gens non avertis qui cherchent des réponses à leurs questions existentielles croient trouver des réponses dans la science.
Les scientifiques eux-mêmes ne laissent-ils pas planer volontairement cette ambiguité qui leur permet d'intéresser à leurs travaux cette partie du public ?
L'éthique est de retour dès lors qu'on aborde la recherche appliquée. Mais est-ce encore de la science au sens propre ?GIBET a écrit : Alors conscience postérieure à la science car le scientifique se contente seulement de découvrir sans se préoccuper de l'utilité et du danger de la découverte? Ce que nous dit Pierre30.
Ou conscience préalable à la science car l'on ne peut pas tout inventer sans se préoccuper de l'éthique comme le dit Nombrilist?
GIBET
L'ingénieur reçoit une formation scientifique qui va lui permettre de comprendre les modèles afin d'imaginer des applications techniques.
Le chercheur qui étudie l'effet de substances sur les fonctions de l'organisme pour fabriquer des médicaments fait-il encore de la science ?
Je pense qu'il fait de la science lorsqu'il observe les effets de ces substances et en déduit des modèles qui décrivent le fonctionnement des organes. Il ne fait plus de la science au sens propre lorsqu'il adapte ces substances pour qu'elles produisent un effet souhaité sur le fonctionnement des organes.
- Nombrilist
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"L'éthique est de retour dès lors qu'on aborde la recherche appliquée."
Qu'appelles-tu "recherche appliquée". Injecter du cortisol (hormone de stress) à un animal pour voir comment son foie réagit, c'est de la science fondamentale. Et pourtant, il faut passer une commission d'éthique pour pouvoir mener cette expérience, notamment au nom du bien-être animal (mais c'est pareil pour de la recherche fondamentale sur des cellules-souches, ou pour une expérience OGM en plein champ). L'éthique est donc bien en amont de la recherche.
Qu'appelles-tu "recherche appliquée". Injecter du cortisol (hormone de stress) à un animal pour voir comment son foie réagit, c'est de la science fondamentale. Et pourtant, il faut passer une commission d'éthique pour pouvoir mener cette expérience, notamment au nom du bien-être animal (mais c'est pareil pour de la recherche fondamentale sur des cellules-souches, ou pour une expérience OGM en plein champ). L'éthique est donc bien en amont de la recherche.
J'ai donné des exemples dans le post précédent de ce que j'appelle "recherche appliquée". Il s'agit des travaux qui visent à créer des applications techniques à partir des modèles mathématiques créés par la science.Nombrilist a écrit :"L'éthique est de retour dès lors qu'on aborde la recherche appliquée."
Qu'appelles-tu "recherche appliquée". Injecter du cortisol (hormone de stress) à un animal pour voir comment son foie réagit, c'est de la science fondamentale. Et pourtant, il faut passer une commission d'éthique pour pouvoir mener cette expérience, notamment au nom du bien-être animal (mais c'est pareil pour de la recherche fondamentale sur des cellules-souches, ou pour une expérience OGM en plein champ). L'éthique est donc bien en amont de la recherche.
Pour la recherche fondamentale sur les cellules souches, sauf erreur, les règles n'interdisent pas d'étudier les cellules souches. Elles réglementent seulement la façon de se procurer les cellules sur lesquelles on va travailler. Mais tu as raison et la limite est assez ténue dès lors qu'on travaille sur du matériel d'origine humaine.
- avatabanana
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Je ne parle pas bulot, mais probablement que même les bulots on une intelligenceGIBET a écrit :Je puis te le dire si tu me rappelles ses premiers motsavatabanana a écrit :Je me demandais même si les reflexions du premier bulot n'était pas l'amorce d'une philosophieGIBET a écrit :@avatabanana
Le premier mot de philosophie aurait prononcé c'est quand Adam, contemplant la femme, aurait dit "celle ci est la chair de ma chair"
D'abord c'était plein de sagesse et de vérité ... mais en plus cela posait la question fondamentale: que veut dire "celle-ci"
Voila un bon sujet de philosophie sur un objet métaphysique icon_lol
Au revoir et amicalement
GIBET
De nombreuses expériences sur les animaux ont démontré que certaines espèces sont capable de "pensée sans langage". De là à admettre qu'ils ont une conscience cognitive de leur ego est difficile à franchir. Alors pour le bulot il me parait impossible de le considérer comme apte à la philosophie. icon_biggrin
GIBET
GIBET
Le silence est un ami qui ne trahit jamais
- Nombrilist
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icon_biggrin icon_biggrinGIBET a écrit :De nombreuses expériences sur les animaux ont démontré que certaines espèces sont capable de "pensée sans langage". De là à admettre qu'ils ont une conscience cognitive de leur ego est difficile à franchir. Alors pour le bulot il me parait impossible de le considérer comme apte à la philosophie. icon_biggrin GIBET
Nombrilist a écrit :Certains animaux (oiseaux et mammifères) sont conscients de ce qu'ils font, et de ce que pourraient faire les autres. Par exemple, si un geai planque de la nourriture alors qu'il est observé, il attend que l'observateur tourne la tête pour aller planquer son magot ailleurs.
Et bien cela me fait penser à un reportage que j'ai vu sur les corbeaux,impressionnant,ils semblent qu'ils aient un rituel funéraire,et une intelligence pour dégraffer un baton,pour en prendre un plus long aprés avoir estimé la distance qui les séparait dans une cage de leur pitence,pour ensuite l'attirer vers eux .J'en suis encore éberluée,ce n'est pas exactement le sujet,mais....
Tout à fait d'accord sur la connaissance de ce qu'ils font. Mais il n'est pas démontré qu'ils ont conscience de ce qu'ils sont. Et c'est là que se situe le début de la philosophie "amour de la sagesse" étymologiquement. bebe;Nombrilist a écrit : Certains animaux (oiseaux et mammifères) sont conscients de ce qu'ils font, et de ce que pourraient faire les autres. Par exemple, si un geai planque de la nourriture alors qu'il est observé, il attend que l'observateur tourne la tête pour aller planquer son magot ailleurs.
GIBET
Le silence est un ami qui ne trahit jamais
Je ne sais pas ou veut en venir l'auteur de ce topic,j'ai lu et relu l'ensemble de ces réponses je me suis attachée à certain de ces auteurs et au fond voilà ce que m'évoque cette discussion.
Quel est le role de l'humain sur cette terre,qu'est ce qu'il en fait ,et qu'elle est la place que l'humain donne à la philosophie à partir de quand peut on dire qu'on a atteint un certain niveau de sagesse ?
Chez les papous par exemple on pourrait dire que se sont des sages d'une certaine façon,car ils ne détruisent pas leur environnement,vivent uniquement du strict nécessaire,pourtant sont ils conscients de ce qu'ils sont ?quand on sait que jusqu'en 1960 ils étaient cannibales.Certains se disant plus évolué qu'eux les obligent à se conformer aux lois établis par d'autres hommes,et la question que je me pose c'est qui a raison ? les papous ou cette soit disant espèce plus évolué qui coupe depuis des générations la branche sur laquelle ils sont assis ?
Sur la question proprement dit,
le vivant est il objet de science ? il est l'objet de la science,il est objet de science quand on tente de créer du vivant sans que mère nature ne fasse quoi que ce soit.La question est ce un progrés ?
Quel est le role de l'humain sur cette terre,qu'est ce qu'il en fait ,et qu'elle est la place que l'humain donne à la philosophie à partir de quand peut on dire qu'on a atteint un certain niveau de sagesse ?
Chez les papous par exemple on pourrait dire que se sont des sages d'une certaine façon,car ils ne détruisent pas leur environnement,vivent uniquement du strict nécessaire,pourtant sont ils conscients de ce qu'ils sont ?quand on sait que jusqu'en 1960 ils étaient cannibales.Certains se disant plus évolué qu'eux les obligent à se conformer aux lois établis par d'autres hommes,et la question que je me pose c'est qui a raison ? les papous ou cette soit disant espèce plus évolué qui coupe depuis des générations la branche sur laquelle ils sont assis ?
Sur la question proprement dit,
le vivant est il objet de science ? il est l'objet de la science,il est objet de science quand on tente de créer du vivant sans que mère nature ne fasse quoi que ce soit.La question est ce un progrés ?
- Nombrilist
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