Une petite question philo :
la devise républicaine "liberté égalité fraternité" garde-t-elle un sens aujourd'hui ?
A plus tard, Un peu d'histoire sur cette devise républicaine :
Liberté, Égalité, Fraternité est la devise de la République française et de la République d’Haïti. Si elle puise ses origines dans la Révolution française, au cours de laquelle elle est une formule parmi d'autres, elle ne sera adoptée officiellement en France qu'à la fin du XIXe siècle, par la Troisième République.
À propos des origines de la devise, l'historienne Mona Ozouf explique : « sans doute a-t-on pu retracer l'histoire pré-révolutionnaire de la formule, et faire remarquer que les trois mots magiques de nos frontons étaient déjà parmi ceux qu'affectionnaient, au XVIIIe siècle, les sociétés de pensée. Mais ils figuraient au milieu de beaucoup d'autres, Amitié, Charité, Sincérité, Union. Les francs-maçons usaient surtout d'Égalité, un peu moins volontiers de Fraternité, montraient plus de tiédeur encore à Liberté, et une franche indifférence à l'arrangement : Liberté-Égalité-Fraternité, alors même que les enchantaient par ailleurs les cadences ternaires (Salut, Force, Union, par exemple). Les longues collectes entreprises dans le lexique des Lumières se sont révélées également décevantes. On voit sans doute souvent briller les trois mots dans le tamis des orpailleurs du lexique, mais ce sont des paillettes isolées, qui ne s'agrègent que fort rarement en triade organisée (...). »
Le premier à avoir formulé cette devise fut Maximilien de Robespierre dans son Discours sur l'organisation des gardes nationales imprimé mi-décembre 1790 et diffusé largement dans toute la France par les Sociétés populaires, même s'il ne fut jamais prononcé, ni le 5 décembre 1790, ni les 27 et 28 avril 1791, jours où l'Assemblée constituante discuta des gardes nationales. On la retrouve également dans la bouche de Camille Desmoulins, de l'Anglais Lord Stanhope et de Momoro. Ce dernier la reprend au Club des Cordeliers le 29 mai 1791. De même, elle est mise en avant lors la « fête de la liberté » donnée en l'honneur des Suisses de Châteauvieux le 15 avril 1792, et Jean-Nicolas Pache (maire de la commune de Paris), fait peindre sur les murs, le 21 juin 1793, la formule : La République une et indivisible - Liberté, Egalité, Fraternité ou la mort.. La devise est progressivement abandonnée avec la fin de la Révolution, le serment de haine aux monarchistes et aux « anarchistes » étant notamment préconisé par le Directoire de l'an V à l'an VII, en lieu et place du serment de fraternité http://fr.wikipedia.org/wiki/Libert%C3% ... rnit%C3%A9