racaille a écrit :Je ne m'acharne pas à nier l'existence de Jésus ; je me contente de nier l'affirmation fantaisiste selon laquelle il a réellement existé. C'est très différent.
en tout cas tu as bien appris ta leçon sur les auteurs antiques qui ont écrit sur Jésus à posteriori - ce qui ne prouve toujours rien. Par contre tu as bien pris soin de ne pas préciser que les seuls exemplaires qu'il nous reste de ces textes sont le fait de transcriptions multiples de manuscrits sur papyrus vers des parchemins. On sait que les copistes étaient au moyen-âge pour la totalité des ecclésiastiques qui trouvaient tout-à-fait normal de réécrire des textes qui ne parlaient pas de Jésus. On a d'ailleurs découvert un certain nombre de repentirs (réécriture après effacement) sur les parchemins sus-cités. La notion de droit d'auteurs est assez récente dans l'histoire.
Le grand historien français de la philosophie antique, Pierre Hadot (on a créé pour lui une chaire au Collège de France), confiait l'année dernières dans les colonnes du nouvel Obs que la réalité historique de Jésus ne pouvait en aucun cas être prouvée par les écrits historiques cités habituellement en exemple (Suétone, Tacite, Flavius Josèphe, etc). Il sait de quoi il parle et est assez neutre sur la question étant donné qu'il a été ordonné prêtre dans la première moitié de sa vie.
D'ailleurs, et c'est là un des arguments les plus simples mais aussi les plus frappants, comment expliquer que seuls une poignée de textes antiques parlent d'un personnage aussi fantastique que Jésus ? Un tel être divin aurait réellement existé, ce serait des centaines de textes qui mentionneraient ses exploits, si ce n'est tous les textes à valeur historique de l'époque !
Je suis désolé de préférer la raison à la foi. Je suis effectivement coupable de ne pas prendre pour argent comptant une comptine populaire tenant pour acquise une "naissance divine" pourtant fictionnelle.
PS : Qu'est-ce que tu n'as pas compris à pros du "culte de la charogne" auquel je fais allusion plus haut ? Je peux ré-expliquer au besoin.
Il y a deux mille ans, vécut un homme très spécial.
Il a parcourus à pied les routes du pays qui est aujourd'hui Israël.
Son nom est Jésus, dit Jésus de Nazareth.
C'est à partir de sa date de naissance présumée que nous comptons les années, il y a donc 2009 ans qu'est venu au monde cet homme.
Comme pour de nombreux personnages historiques, nous n'avons aucun texte qui soit écrit par Jésus lui-même.
Nous certifions donc son existence par les écrits d'autres personnes de son temps, des témoins, des mentions historiques, des allusions claires.
De l'existence de Jésus de Nazareth
La méthode scientifique pour attester de l'existence de quelque personnage historique qui soit consiste à repérer des preuves scritpturaires ou matérielles (monnaie, vase, etc).
Bien souvent, il suffit de la mention d'un nom pour que nous colligions ce nom dans les dictionnaires.
C'est le cas de nombreux philosophes pré-socratiques (ex.: Pythagore) qui ne sont connus que par la mention de leur nom à travers les écrits d'autres auteurs plus récents.
Dans ces cas, nous osons nous fier aux auteurs anciens et supposer qu'ils avaient probablement eu accès à des textes ou manuscrits aujourd'hui disparus, perdus par le temps et les avaries.
De la même façon, nous nous fions aux diverses sources, scripturaires particulièrement, pour attester de l'existence de Jésus.
Trois sources importantes, nous permettent d'attester de l'existence de Jésus de Nazareth:
[table cellpadding="0" cellspacing="0" border="0" width="100%"][tr][td colspan="1" rowspan="1" width="15%"][/td][td colspan="1" rowspan="1"][*]Les écrits juifs ou romains qui parlent d'un certain
hérétique ou d'un
orateur qui a beaucoup d'influence. [*]Les textes dits "apocryphes", tels les manuscrits de Qumran, les textes de Nag Hammadi, etc. [*]Les textes chrétiens du Nouveau Testament
[/td][/tr][/table]
Quelques textes non chrétiens confirment l'existence de Jésus:
- Suétone, un historien romain
- Flavius Josèphe, un historien juif [/list:u]Les textes apocryphes nous racontent une bonne partie de la vie de Jésus, incluant la partie privée comprise entre sa naissance et la période de prédication.
Parmi ces textes, mentionnons l'Évangile selon Thomas, l'Évangile selon Philippe, l'Évangile selon Marie et bien d'autres.
On trouve ces écrits dans les bibliothèques universitaires telle celle de l'Universisté Laval à Québec.
Les textes du Nouveau Testament sont parmi les textes le plus documentés au monde.
Contrairement à certains textes d'Aristote ou d'autres illustres penseurs de l'Antiquité, les manuscrits de la Bible se comptent par dizaines, par centaines.
Ces nombreuses copies nous permettent, par recoupement, d'être assurés de l'exactitude du texte original sur lequel sera ensuite basée la traduction.
La Bible et le Nouveau Testament sont un phénomène de manuscrits inégalé dans toute la littérature ancienne et même moderne.
La Bible compte deux parties principales:
Avant Jésus (Ancienne Alliance ou Ancien Testament ou Première Alliance) et après Jésus (Nouveau Testament ou Seconde Alliance).
C'est dans cette deuxième partie que nous retrouvons les texts parlant de Jésus, les Évangiles.
On reconnaît quatre versions de l'Évangile: celles de Matthieu, de Marc, de Luc et de Jean.
Toutes quatre racontent les faits et gestes de Jésus durant sa période de prédication.
Seulement quatre (4) sont nécessaires à la connaissance de l'essentiel de la foi.
Les autres textes ajoutent des détails ou des événements au récit qui ne sont pas incontournables pour la foi. Voici un résumé:
De la vie de Jésus de Nazareth
Jésus serait né lors d'un grand recensement commandé par l'empereur romain Auguste. Cette balise, renforcée par la connaissance que nous avons de l'histoire romaine et par le nom du gourverneur de Syrie (Quirinius) et du roi de Judée (Hérode) nous permettent de fixer l'année de naissance de Jésus autour de l'an 4 avant notre ère.
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Jésus a été élevé à Nazareth, un petit village du Nord de l'actuel Israël par père nommé Joseph et sa mère Marie. Ses parents étaient de religion juïve et suivaient les prescriptions de la loi juïve. Son père était charpentier. Seuls les textes apocryphes nous racontent quelques épisodes de l'enfance et de l'adolescence de Jésus. Il semble avoir été un bon garçon, fidèle au métier que son père lui a enseigné.
Vers l'âge de 27 ans, Jésus quitta ses parents, son atelier et son patelin pour parcourir les routes de la Palestine (aujourd'hui nommée Israël). Tout au cours de son voyage qui dura environ 3 ans, Jésus parlait aux foules et s'attardait là où on l'accueillait. Ce que disait Jésus attirait l'attention de tous: convertissez-vous, le Royaume de Dieu est parmi vous. À ce peuple religieux qu'était le peuple juif, il annonçait la venue du Salut tant attendu. Certains attendaient un salut militaire, les autres attendaient un salut de Dieu. Jésus répétait sur tous les tons et avec toutes les nuances et versions possible ce message. Il utilisait fréquemment les cartes_img pour faire comprendre aux gens ce qu'il disait. Ce sont les paraboles, des récits basés sur la réalité quotidienne des gens pour leur faire comprendre quelque chose de plus grand. Tandis que ses paroles atteignaient de nombreux coeurs, ses gestes simples d'accueil et remplis d'amour changeaient la réalité de nombreuses personnes. Il y eut des guérisons, des miracles, des multiplications et même la résurrection de morts. Jésus changeait le monde sur son passage. De grands groupes de personnes, dit-on, suivaient Jésus dans ses déplacements pour entendre sa parole et voir ses réalisations.
Certaines personnes influentes de la hiérarchie religieuse n'aimaient pas tellement cette popularité de Jésus.
Des prêtres juifs et des leaders spirituels en vinrent à convaincre le gouverneur romain qu'il fallait le mettre à mort.
Après trois années de prédication, Jésus fut donc crucifié (tué sur une croix) comme il était la coutume de faire pour les bandits.
Les détails de la crucifixion sont donnés dans les textes de l'Évangile.
Les recherches modernes attestent maintenant que Jésus devait être mort avant d'être descendu de la croix, car les gardes armées s'en assuraient afin d'éviter les troubles politiques ou publics.
C'est ainsi que s'explique qu'une lance fut plantée en son côté et qu'il en sortit de l'eau et du sang.
Au plan biologique, une telle perte est fatale. La crucifixion elle-même est fatale; les crucifiés meurent par asphyxie.
Parfois on cassait les jambes pour précipiter la mort, en empêchant le condamné de relever sur sa croix, mais ce ne fut pas nécessaire pour Jésus, semble-t-il, car il était déjà mort.
Dans un tel état, on a pu le descendre de croix et le mettre au tombeau.
Ainsi se libérait la place publique de la honte nationale, permettant de fêter honorablement la Pâque juive.
Ainsi s'est complétée sa vie, après environ 33 ans dont trois consacrés à la prédication.
Amis entend tu le vole noir des corbeaux sur nos plaines...