liens entre religions et civilisations

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domi
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Re: liens entre religions et civilisations

Message non lu par domi » 13 févr. 2012, 18:04:14

Golgoth a écrit :Il y a aussi eu une guerre de religion protestant/sunnite récemment , c'était en Irak.
Les pays du Moyen et Proche Orient sont actuellement des dictatures et/ou soumis à l'influence des intégristes. Mais cela n'a rien à voir avec une question de civilisation. Tu pense que le PC chinois a un rapport avec la civilisation chinoise ?

pour info :wilkipédia:

L'évangélisme, plus couramment protestantisme évangélique ou encore christianisme évangélique, est une partie importante du protestantisme. Il en représente, au niveau théologique, l’orientation plutôt « conservatrice ».
Les évangéliques à l’assaut du monde



Yves Lacoste herodote.org
Article complet

« Washington. L’évangéliste conservateur américain Pat Robertson a créé une vive émotion, mardi 23 août, aux États-Unis et au Venezuela, en appelant à assas-siner le président vénézuélien Hugo Chavez. Des propos immédiatement qualifiés de “déplacés” par Washington qui a affirmé ne pas partager ce point de vue de “simple citoyen”. “Après avoir détruit l’économie du Venezuela [Chavez] veut faire de son pays un tremplin pour l’infiltration communiste et l’extrémisme musulman sur tout le continent”, a déclaré Robertson lors de son émission télé-visée The 700 Club. L’ambassadeur du Venezuela à Washington a jugé que les propos du prédicateur méritaient “une condamnation très forte de la part de la Maison-Blanche”. Il a également appelé Washington à assurer la sécurité du prési-dent Chavez lors de sa visite prévue aux Nations unies à New York en septembre » (AFP, « Le télévangéliste Pat Robertson appelle à assassiner Hugo Chavez », Le Monde, 25 août 2005).

Cet appel au meurtre de Pat Robertson, qui a suscité les protestations de dix-neuf États d’Amérique latine, est d’autant plus grave qu’il émane de l’un des chefs de file des fondamentalistes protestants américains : après avoir été, en 1988, candidat à la présidence du Parti républicain, il a fondé en 1989 la Christian Coalition, qui est la principale force de la droite chrétienne américaine, celle-ci étant formée d’un très grand nombre d’Églises évangéliques. Si le terme d’évan-gélique est utilisé aux États-Unis, mais aussi en France, par les américanistes et par la plupart des pasteurs protestants, la presse française parle en revanche cou-ramment d’évangélistes, sans doute en raison des discours propagandistes de leurs leaders dans de nombreux pays.

En effet Pat Robertson, inspiré par une idéologie fondamentalement réaction-naire, n’est pas le seul à dénoncer, malgré la fin de la guerre froide, des idées suspectées de communisme. En Géorgie (ex-soviétique) et en Ukraine, les évan-géliques, avec des financements américains, viennent de jouer un rôle important dans la « révolution des roses » et dans celle qui a choisi la couleur orange pour symbole, l’une et l’autre ayant pour objet de contrer l’influence de la Russie. En Côte-d’Ivoire, où l’influence française est combattue par celle des États-Unis, au fur et à mesure que l’on prospecte le pétrole dans le golfe de Guinée, madame Gbagbo, dont le rôle est grand, s’appuierait, pour éliminer des opposants, sur des sortes de milices évangéliques, en l’occurrence pentecôtistes. Dans des discours politico-religieux étonnants (voir p. 118-128), elle invoque la lutte du bien contre le mal pour diaboliser les Français qu’elle accuse de préparer, en Côte-d’Ivoire, un génocide comparable à celui dont ils auraient été soi-disant complices au Rwanda. Au Brésil, la multiplication récente des Églises évangéliques est telle que l’Église catholique s’en inquiète grandement. En Éthiopie, pays ancestralement chrétien, les évangéliques s’en prennent à l’Église traditionnelle.

Les évangéliques américains, dont l’influence est grande au Pentagone et à la Maison-Blanche, jouent un rôle considérable dans cet étonnant mouvement qu’est le sionisme chrétien qui apporte un soutien actif à la politique de l’État d’Israël. Ces chrétiens, très majoritairement des protestants évangéliques, se sont persuadés que la reconquête par les Juifs de la Terre qui leur avait été promise par Dieu - Eretz Israël - hâterait ou provoquerait le retour du Messie, et même la conversion des juifs au christianisme. Les sionistes chrétiens se sont d’abord manifestés en Angleterre et l’un des plus fameux d’entre eux fut lord Balfour, ministre des Affaires étrangères qui fit en 1917 la « déclaration » promettant un « foyer national juif » en Palestine. C’est ensuite surtout aux États-Unis que s’est développé le sionisme chrétien.

Ces cas sont si nombreux qu’on en arrive à considérer les Églises évangéliques comme les agents d’influence géopolitique des milieux dirigeants américains. Parmi les protestants français, on est fort embarrassé et l’on évite de parler des évangélistes américains, et encore moins des télévangélistes, sous le prétexte que la presse use d’une appellation inexacte. Il y a pourtant un problème politique des Églises évangéliques. En effet, bien qu’elles aient en Amérique de nombreux adeptes dans les milieux aisés, elles sont particulièrement actives auprès des catégories sociales défavorisées, non seulement aux États-Unis, mais aussi en Amérique latine. Au Brésil, nombre d’Églises évangéliques ont soutenu la cam-pagne du Parti des travailleurs pour l’élection de Lula comme président. En Afrique comme en Amérique centrale, les évangéliques prêchent et apportent leur aide dans les camps de réfugiés. Les mouvements évangéliques se sont développés aux États-Unis depuis seulement quelques décennies. Aussi n’est-il pas inutile de rappeler sur des temps bien plus longs l’évolution politique du protestantisme (les aspects religieux étant traités dans l’article de Michel Leplay).

En dépit des terribles guerres de religion qui ont ravagé l’Europe occidentale aux XVIe et XVIIe siècles, les mouvements protestants, inspirés par les idées de Luther et de Calvin dénonçant l’autoritarisme et la corruption de la hiérarchie catholique, ont suscité de grands changements que l’on peut considérer comme démocratiques. En effet, dans les diverses formes qu’a prises ce nouveau christia-nisme, chaque fidèle, qu’il soit homme ou femme, devait apprendre à lire, afin de pouvoir personnellement trouver dans la Bible les réponses aux problèmes qu’il se posait, grâce à l’inspiration divine et éventuellement l’aide d’un pasteur. Au contraire, les catholiques, qui étaient alors presque tous illettrés, vivaient dans la crainte et la dépendance des membres du clergé.

Dans les États devenus protestants, notamment en Angleterre, les controverses religieuses et politiques et les divergences doctrinales incitèrent des opposants à fonder de nouvelles Églises, et surtout à quitter l’Europe pour aller s’installer dans les colonies britanniques d’Amérique du Nord où ils purent vivre religieusement plus ou moins à leur guise. Aux premières organisations religieuses protestantes (méthodistes, baptistes presbytériens, quakers), qui se développèrent dans les colonies qui formeront les États-Unis, se sont ensuite ajoutées de nouvelles Églises, au fur et à mesure de l’accroissement du nombre des immigrés européens (majoritairement des protestants et des juifs) vers ce qui leur apparaissait comme une nouvelle et immense Terre promise. Évidemment, des paroisses catholiques, pour les immigrés venus d’Irlande et plus tard d’Italie, d’Espagne et d’Amérique latine, furent également créées.

Cependant, la liberté religieuse est restée l’un des grands principes démocratiques de la Constitution des États-Unis, ce qui explique que la société américaine se caractérise par une très grande diversité de croyances et de rites. Dans ce contexte fondamental de liberté individuelle, la concurrence entre ces diverses Églises chrétiennes explique peut-être que, de nos jours (et plus que jamais), les citoyens américains accordent une très grande importance à leurs convictions religieuses dans l’idée qu’ils se font de leur nation et dans les diverses questions politiques et choix d’évolution de la société.

Si l’on peut considérer que, aux États-Unis, nombre d’Églises protestantes ont contribué aux progrès des idées et de la démocratie (Martin Luther King est un pasteur baptiste), il est en revanche évident que se développent également des mouvements religieux et politiques réactionnaires qui forment ce que l’on peut appeler un fondamentalisme protestant. Celui-ci prétend guider les fidèles dans une lecture strictement littérale de la Bible (tout comme les fondamentalistes musulmans avec le Coran) pour récuser certaines idées soi-disant objets de malen-tendus, afin de promouvoir des principes prétendument fondamentaux qui favo-risent des mouvements politiques très actuels. Ce fut une des conséquences de la guerre idéologique contre le marxisme, et notamment du désarroi d’une grande partie de l’opinion à la fin de la guerre du Vietnam (1975).

Comme l’écrit Henri Tincq dans son avant-propos du Larousse des religions (dont nous faisons le compte rendu à la fin de ce numéro), il y a depuis trente ans une « ascension fulgurante des communautés de type évangélique ou pentecôtiste. Le protestantisme évangélique s’enracine dans la vision biblique d’un monde où s’affrontent les forces du bien et l’axe du mal et où les Américains, nouveau “peuple élu” par Dieu, se croient dotés d’une mission universelle de conversion et de réforme. Il s’exprime par un prosélytisme actif, un fort conservatisme moral et social, une lutte de tous les instants contre la permissivité et toute forme de modernité étrangère à Dieu ».

Les talents oratoires de prédicateurs diffusés dans les stades par les techniques de sonorisation, puis par des chaînes de télévision financées par les associations de fidèles, ont fourni la puissance d’un mouvement populiste à ce fondamentalisme religieux qui, par ailleurs, diffuse ses réseaux dans la haute société. Les Églises évangéliques, et plus précisément pentecôtistes, sont les moteurs de ce mouvement idéologiquement réactionnaire, mais qui est aussi un mouvement caritatif.

Autant il a combattu le communisme, autant il dénonce aujourd’hui le « terro-risme mondial » des islamistes. Mais, hors des États-Unis, les réseaux évangéliques dénoncent à juste titre des régimes autocratiques, tout comme le font les néo-conservateurs américains qui prétendent imposer par la force la démocratie aux pays qui n’en sont pas encore pourvus. Les réseaux évangéliques aux États-Unis jouent un rôle important dans les projets géopolitiques des dirigeants américains, en dépit de l’aggravation du guêpier irakien, alors que les organisations évangélistes/ pentecôtistes, avec des prédicateurs brièvement formés, mènent une expansion mondiale, en multipliant leurs églises et leurs aides dans les quartiers populaires, en Amérique latine, en Afrique, en Asie mais aussi en Russie et dans les pays de l’Europe orthodoxe. Les problèmes de notre temps sont compliqués.

Rarement évoqués dans la plupart des articles, les aspects théologiques et éthiques de la diffusion de la culture évangélique sont particulièrement envisagés dans le cas de l’Afrique centrale par l’article d’Élisabeth Dorier-Apprill et Robert Ziavoula, qui a de ce fait une portée beaucoup plus générale. C’est l’œuvre de deux géographes dont l’un est aussi partisan de l’Assemblée de Dieu.
« La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents. »
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Re: liens entre religions et civilisations

Message non lu par Baltorupec » 13 févr. 2012, 18:14:10

A mon sens religion et philosophie sont liés. La société occidentale, et d'une façon a rejeté aujourd'hui la religion, ou la pratique sans conviction, mais n'a pas paradoxalement retrouvé une nouvelle spiritualité mise à part un travaillisme forcené lié pour le justifier à un consumérisme tout aussi absurde. Certes, des hommes ont commis bien des crimes au nom de la religion, mais aujourd'hui quel crime commettons nous ? Nous commettons l'erreur de croire que la terre nous appartient, alors que nous n'en sommes que les légataires vis à vis de nos enfants, et nos enfants seront à leur tour légataire vis à vis de leur propres enfants. Nous détruisons la terre, la biodiversité et gaspillons de façon futile les ressources naturelles.

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Re: liens entre religions et civilisations

Message non lu par domi » 13 févr. 2012, 18:27:18

j'ai toujours essayé d'agir envers ma fille selon ce poème lu avant sa naissance .Je l''ai beaucoup offert sur parchemin à de jeunes parents depuis (ma fille a 21 ans ).Dans ce sens nous devons de construire un avenir à nos enfants ,sans guerre et sur une planeète propre mais nous sommes encore très archaiques :pas finis !comme dit une amie !





Vos enfants - Khalil Gibran


Vos enfants ne sont pas vos enfants.

Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à la Vie.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous.

Vous pouvez leur donner votre amour, mais pas vos pensées. Car ils ont leurs propres pensées.

Vous pouvez héberger leurs corps, mais pas leurs âmes. Car leurs âmes résident dans la maison de demain que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.

Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne cherchez pas à les faire à votre image. Car la vie ne marche pas à reculons, ni ne s'attarde avec hier.

Vous êtes les arcs desquels vos enfants sont propulsés, tels des flèches vivantes. L'Archer vise la cible sur le chemin de l'Infini, et Il vous tend de Sa puissance afin que Ses flèches volent vite et loin.

Que la tension que vous donnez par la main de l'Archer vise la joie. Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime également l'arc qui est stable.

Extrait du prophète de Khalil GIBRAN.
« La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents. »
Gandhi, extrait de Tous les hommes sont frères

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