Différence entre culpabilité et dette

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worldpeace
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Message non lu par worldpeace » 03 juil. 2009, 23:55:00

En allemand, il n'y a qu'un seul mot "Schuld" pour désigner la notion de dette et la notion de culpabilité. Pourtant ces notions sont distinctes.

Culpabilité : c'est la comptabilité du mal effectué envers l'ensemble de nos semblables moins le mal reçu de l'ensemble de nos semblables moins les réparation effectuées envers autrui. On peut aussi accepter annuler la culpabilité de quelqu'un par un don de valeur clairement supérieure au tort infligé. Si ce don est impossible même sur le long terme, alors la personne coupable peut obtenir l'absolution en se dévouant au bien public. La reconnaissance du tort et le changement effectif de comportement peut annuler une culpabilité envers quelqu'un si la personne l'accepte. Dans le cas où aucune de ces solutions n'est possible, la punition est possible, bien que la définition de cette notion soit floue. La coercition au bien public est sans doute la meilleure solution et peut faire naitre des vocations. Sinon, la privation de liberté reste un dernier recours, notamment si la personne risque de réiterer des actions négatives semblables. D'ailleurs, en cas de possiblité de réiterer des actions négatives, l'assurance que cela ne se reproduise pas peut être requise, notamment si le dommage est grave. La surveillance ou la privation de liberté peuvent être à ce titre préconisé, quand bien même la personne aurait annulé sa culpabilité par une des actions proposées plus haut ou bien encore une autre qui ne serait pas encore listée. Le châtiment corporel, affectif ou moral ne devrait être utilisé qu'en ultime dernier recours et seulement s'il est impossible de faire appel à l'intelligence, à l'empathie et à la coopération de la personne coupable, qu'il est impossible de contraindre la personne coupable à ne pas infliger les dommages redoutés et que les dommages reprochés sont infligés en responsabilité, c'est-à-dire ne résultent pas du hasard ou de l'impulsivité non maitrisable. Dans le cas d'un fou qui serait un danger réel pour la communauté, la privation de liberté peut être nécessaire. Les cas restants indéfinis sont ceux d'un accès de jalousie, de rage, de panique, de tristesse lors d'une séparation, d'un adultère ou d'une trahison particulière. La prévention de tels phénomènes passent par la formation à la communication non violente, à l'expression par la parole des sentiments et des besoins et la formulation positive de demandes concrètes.

Dette : c'est la comptabilité du bien reçu d'autrui moins le bien donné à autrui excepté quand il s'agit d'une réparation ou d'une compensation. Dans l'absolu une dette n'est pas exigible si elle n'est pas établie par un contrat formel ou informel. Si l'on reçoit dans le cadre d'un prêt, on doit en principe rembourser selon les échéances prévues. Si l'on reçoit gratuitement ou bien dans l'apparence de la gratuité, la dette n'est pas due à la personne qui nous a donné. La dette totale que nous avons envers nos semblables, c'est-à-dire quand nous avons reçus davantages de biens ou de services que nous en avons donnés, est redevable à quiconque est prêt à recevoir. Cette dette globale ne peut pas être annulée par la punition morale ou physique. Il n'est donc pas valable d'infliger du tort à une personne à qui nous avons donné dans l'espoir qu'elle nous rende si on a pas explicitement et clairement fait le demande d'un retour avant d'obtenir le consentement d'autrui à recevoir la chose. La promesse de don peut ne pas être suivie du don, et alors à ce moment-là cela relève de la question des engagements. Le fait de promettre une chose ne constitue pas en soi une dette. Le fait de ne pas se conformer à ses engagements, que ce soit de rendre ce qu'on nous a donné, ou bien de donner ce qu'on a promis, est une forme de culpabilité. En ce sens, elle peut être un motif pour demander réparation. Il s'agit d'une exception, il n'y a en effet pas transformation automatique de la dette en culpabilité.

Il y a quand même une sacré différence, non ?

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