Il convient de nuancer le discours. On dirait en effet que beaucoup de Français de tous âges ont une vision assez pessimiste de l'avenir de la France en général, mais ne sont pas si pessimistes que ça quand ils parlent de leur situation personnelle. Cette enquête montre que les jeunes s'inscrivent dans cette tendance.Frustrée, la jeunesse française rêve d’en découdre
L'autoportrait est sombre. Amenés à définir leur génération, ce sont les mots « sacrifiée » ou « perdue » qui leur viennent le plus souvent à l'esprit. A l'automne 2013, les jeunes de 18 à 34 ans étaient conviés par France Télévisions à répondre à un long questionnaire en ligne sur eux-mêmes et leur génération. 210 000 se sont pris au jeu de cette opération « Génération quoi ? ». Leurs 21 millions de réponses fournissent un matériau de recherche exceptionnel pour les deux sociologues de la jeunesse Cécile Van de Velde et Camille Peugny, maîtres de conférences respectivement à l'EHESS et à l'université Paris-VIII, qui ont contribué à concevoir le questionnaire. Ils en tirent aujourd'hui pour Le Monde les principaux enseignements, en se focalisant sur la tranche d'âge des 18-25 ans, centrale pour l'analyse.
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Moi-même, par exemple, qui suis encore un peu jeune mais plus tout à fait, j'ai une vision assez pessimiste de l'avenir de la France, alors même qu'à titre personnel, je ne suis pas à plaindre.
Ceci dit, cet état d'esprit pessimiste dominant les jeunes est quand même assez inquiétant...