La montée du communautarisme, un sentiment plus qu’une réalité

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politicien
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La montée du communautarisme, un sentiment plus qu’une réalité

Message non lu par politicien » 15 oct. 2014, 07:29:26

Bonjour,
On en parle, on le dénonce, mais le communautarisme et le repli identitaire n’est pas une réalité française, selon un sondage OpinionWay pour la Licra. En effet, 83% des Français n’ont pas le sentiment d’appartenir à une «communauté» spécifique selon ses origines et même 86% des Français n’ont pas ce sentiment du fait de leur religion. Et parmi les 17% de Français qui estiment appartenir à une communauté, 20% se décrivent comme… «français» et 12% comme «Français de souche. «Contrairement à une idée répandue, le communautarisme reste marginal en France. Les personnes se sentent appartenir à la communauté française plus qu’ethnique et religieuse», explique Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d’OpinionWay.

Et les sondés expriment un fort attachement aux «valeurs de la République française (liberté, égalité, fraternité)» à 92%, à la laïcité pour 91% et se sentent «avant tout Français» à 90%. Toutefois, à 77%, les sondés jugent en effet que «le repli communautaire» est un danger, qu’ils estiment à 67% liés aux conflits internationaux qui obligent à «choisir un camp» et à 62% à la crise. «La réalité du phénomène est minoritaire mais la crainte existe, du fait du discours ambiant, il y a un sentiment de risque de fragmentation de la société», juge Bruno Jeanbart.

(...)

Petit paradoxe toutefois, 72% des sondés ont «le sentiment que la France accorde plus d’importance aux difficultés subies par certaines minorités» sans qu’une minorité ne soit toutefois ciblée en particulier. Pour 13% des sondés, ce sont les musulmans et les juifs qui sont les minorités les mieux traités. Les étrangers sont visés par 10%, les homosexuels par 4%... comme les chômeurs…«C’est toujours ce sentiment que "l’autre" est mieux traité que soi. Cela renvoie à un sentiment du développement des inégalités beaucoup plus global, qui dépasse les questions de religion ou d’ethnicité», explique Bruno Jeanbart. «C’est une contradiction: on voit le repli communautaire comme un fléau. Mais chacun choisit son bouc émissaire. L’histoire montre qu’en période de crise, on ne se préoccupe plus de l’autre et l’autre devient un ennemi», avance Alain Jakubowicz.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur 20Minutes.fr
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Re: La montée du communautarisme, un sentiment plus qu’une réalité

Message non lu par El Fredo » 15 oct. 2014, 09:02:07

Le problème de ce mot c'est que beaucoup l'utilisent sans savoir ce qu'il veut dire. Ces chiffres ne m'étonnent pas du tout.
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Re: La montée du communautarisme, un sentiment plus qu’une réalité

Message non lu par Narbonne » 15 oct. 2014, 09:22:53

Franchement je n'avais jamais entendu parler qu'il pouvait exister un communautarisme français. A l'étranger oui, mais en France non.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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johanono
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Re: La montée du communautarisme, un sentiment plus qu’une réalité

Message non lu par johanono » 15 oct. 2014, 09:43:18

En effet, 83% des Français n’ont pas le sentiment d’appartenir à une «communauté» spécifique selon ses origines et même 86% des Français n’ont pas ce sentiment du fait de leur religion.
Donc ça veut dire que respectivement 17% et 14% des personnes interrogées ont le sentiment inverse. C'est déjà beaucoup.
El Fredo » Mer 15 Oct 2014 - 09:02 a écrit :Le problème de ce mot c'est que beaucoup l'utilisent sans savoir ce qu'il veut dire. Ces chiffres ne m'étonnent pas du tout.
Pour moi, le communautarisme est une notion assez précise. Le communautarisme est un phénomène social par lequel des gens tendent à se regrouper en communautés, distinctes du reste de la société, fondées sur une origine ethnique ou religieuse ou une orientation sexuelle, avec des revendications et aspirations particulières, distinctes du reste de la société.

Quand le lobby gay formule des revendications sur le mariage, l'adoption, la location d'utérus, c'est une illustration du communautarisme.

Le communautarisme ethnique et religieux est également très important dans certains quartiers. Dans certaines écoles, les profs d'histoire ne peuvent plus enseigner certains programmes contestés par une partie de leur public (l'esclavage, la guerre d'Algérie, etc.). Les profs de SVT ne peuvent plus enseigner certains programmes qui sont également contestés (tout ce qui touche à la reproduction ou à la théorie de l'évolution). N'oublions pas non plus toutes ces revendications qui ont fleuri à une époque sur le port du voile et sur la burqa. On peut aussi évoquer les agressions antisémites qui tendent à se multiplier dans certains quartiers, et qui, fait nouveau dans l'histoire de France, sont le fait d'une population d'origine afro-maghrébine, alors que, par le passé, elles étaient le fait de groupes d'extrême-droite.

Et quand tout le gratin de notre classe politique, chaque année, va se prostituer au dîner annuel du CRIF, c'est aussi une forme de soumission au communautarisme.

Alors on peut dire que tous ces phénomènes que je décris restent minoritaires en proportion de l'ensemble de la population française. Peut-être. Mais ils existent quand même de façon assez notable, alors qu'il y a trente ans, on n'entendait pas parler de ce genre de choses.

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