Interdiction de la burqa ?

Vous souhaitez parler des Français, de leurs origines (régions françaises, de leur cultures... ), et ceux dont on ne parle pas (SDF, sans papiers...) c'est ici
PatJol
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Message non lu par PatJol » 27 déc. 2009, 21:33:00

anonyme a écrit : Non la burqa relève d'une conviction religieuse, certes, bien rétrograde.... mais d'une simple conviction religieuse tout de même : il y a des françaises de souches, qui, en France portent des voiles intégraux comme il y a des religieuses asiatiques ou africaines qui portent le costume de religieuse catholique.


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Le visage des religieuses est visible, contrairement à celui des femmes qui portent la burqa.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois

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mps
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Message non lu par mps » 27 déc. 2009, 22:35:00

Oui, et c'est un uniforme, donc une manière de signaler sa fonction, à l'instar des infirmières, ou des gens du Samu. Aucune chrétienne mariée n'aurait ld'idée d' s'habiller de la sorte.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Aska
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Message non lu par Aska » 27 déc. 2009, 23:22:00

Ma mère m'aurait donc menti ??
En vadrouille.

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lucifer
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Message non lu par lucifer » 28 déc. 2009, 00:08:00

En effet, religieuse necessite un uniforme.
Rien à voir avec la burka ou le voile. Ces femmes ne sont pas mariées à des hommes religieux, et n'on d'appartenance qu'à leur dieu.
La femme musulmane est marié avec le commun des mortel se prenant pour le messager de son dieu.
Il suffit seulement de ne pas confondre ce qui n'est en rien comparable.
Maintenant que j'habite en province, je suis devenu peace and love. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ( surtout les descendants d'immigrés des cités que j'adore dorénavant )

lambertini
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Message non lu par lambertini » 28 déc. 2009, 09:43:00

bonjour
et je me permet d ajouter que les religieuses ont plus de droits ,et de respects que les femmes musulmanes, enbourqinées..

elle ont le droit de ce deplacer, a leurs aises,
de voir qui elles veulent., votent, et herite, comme tout a chacun, de plus elle ont droit a l education , ce qui leurs a permie de soigniers l hommes et femmes.
ils ont baucoups d instruction ,et peuvent ne pas porter le voille a certaines occasions
la caravane passe et les chiens aboient

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wesker
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Message non lu par wesker » 28 déc. 2009, 13:36:00

Tout cela est exact mais je ne crois pas que la question de la burqa se place, en France et dans l'esprit de l'Assemblée Nationale sur le terrain de comparaison religieuse.

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mps
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Message non lu par mps » 05 janv. 2010, 23:07:00

> MISSION PARLEMENTAIRE SUR LE VOILE INTEGRAL
>
lundi 30 novembre 2009, par Djemila Benhabib, auteure de Ma vie à contre-Coran.
>  

> Mesdames les sénatrices, [img]cid:4BBE4FEA-90F9-4126-9BF7-1F3184412100[/img]
> Mesdames les présidentes,
> Mesdames et messieurs les dignitaires,
> Chers amis,
> Merci mille fois de ce grand honneur que vous me faites, aujourd’hui, de me consacrer parmi les Femmes debout et de permettre à ma voix, celle d’une femme de culture musulmane féministe et laïque de résonner dans cette prestigieuse institution de la République. Merci à vous, mes amies de Femmes solidaires et de la Ligue du droit international des femmes pour votre travail acharné, permanent et indispensable que ce soit dans les quartiers, auprès des femmes victimes de violences et discriminations, des sans papiers ou encore au sein des politiques et des instances onusiennes. C’est dire que c’est ici, localement que prend racine le travail pour les droits des femmes pour se répercuter à l’échelle internationale. C’est dire aussi que la Marche des femmes pour la liberté et l’égalité est une et indivisible. Lorsqu’une femme souffre dans un quelconque endroit de la planète, c’est notre affaire à toutes et à tous. Merci de nous faire sentir de mille façons que nous sommes les maillons d’une même chaîne.
> Voilà encore quelques années, je n’aurais jamais imaginé que ma vie de femme, que ma vie de militante serait si intimement liée au féminisme et à la laïcité.
> Je vous surprendrai peut-être en vous avouant que je ne suis pas devenue féministe en tournant les pages du Deuxième Sexe, ni en me plongeant dans ce magnifique roman d’Aragon Les Cloches de Bâle, où il était question entre autres de Clara Zetkin et de Rosa Luxembourg, deux figures de proue du féminisme et de la paix dans le monde.
> Je ne suis pas devenue laïque en m’abreuvant de Spinoza, de Ibn Al-Arabi, de Descartes, de Ibn Khaldoun, ou de Voltaire, mon maître. Absolument pas.
> J’aurais pu tourner mon regard ailleurs pour me perdre dans cette enfance si heureuse que j’ai eue dans une famille généreuse, cultivée, ouverte sur le monde et sur les autres, profondément engagée pour la démocratie et la justice sociale. J’aurais pu m’égarer dans la beauté de cette ville qu’est Oran où il faisait si bon vivre au bord de la mer. Cette ville qui a propulsé la carrière littéraire d’Albert Camus, avec son célèbre roman La peste, jusqu’au Nobel de littérature. J’aurais pu ne rien voir, ne rien entendre des brimades, du mépris, des humiliations et des violences qu’on déversait sur les femmes. J’ai choisi de voir et d’écouter d’abord avec mes yeux et mes oreilles d’enfant. Plus tard, j’ai choisi de dire les aspirations de toutes ces femmes qui ont marqué ma vie pour que plus jamais, plus aucune femme dans le monde, n’ait honte d’être femme.
> Pour vous dire vrai, à l’enfance et surtout à l’adolescence, je n’ai jamais rêvé de mariage, de prince charmant, de robe longue, de grande maison, d’enfants et de famille. Les quelques mariages auxquels j’avais assisté, en Algérie, me faisaient sentir que la femme était un objet bien plus qu’un sujet. Inutile de vous préciser que ma perspective était ultraminoritaire, car les femmes sont formatées à devenir des épouses puis des mères dès l’enfance. Je devais avoir, quoi, cinq, six, peut-être sept ans tout au plus, lorsqu’on me somma de rejoindre ma grand-mère dans la cuisine, car ma place naturelle était à mi-distance entre les fourneaux et la buanderie, de façon à pouvoir faire éclater mes talents de cuisinière et de ménagère le moment venu.
> En 1984, l’Algérie adopte un code de la famille inspiré de la charia islamique. J’ai 12 ans à cette époque. Brièvement, ce code exige de l’épouse d’obéir à son mari et à ses beaux-parents, permet la répudiation, la polygamie, destitue la femme de son autorité parentale, permet à l’époux de corriger sa femme et en matière d’héritage comme de témoignage, l’inégalité est érigée en système puisque la voix de deux femmes équivaut à celle d’un homme tout comme les parts d’héritage.
> Question : L’Algérie est-elle devenue musulmane en 1984 ?
> Réponse : Je vous la donnerai pendant le débat tout à l’heure si vous le souhaitez.
> Pour ce qui est de la laïcité, j’ai compris sa nécessité lorsque, au tout début des années 1990, le Front islamique du salut (FIS) a mis à genoux mon pays l’Algérie par le feu et par le sang en assassinant des milliers d’Algériens. Aujourd’hui, on est forcé de constater que les choses n’ont pas tellement changé.
> Trop de femmes dans le monde se font encore humilier, battre, violenter, répudier, assassiner, brûler, fouetter et lapider. Au nom de quoi ? De la religion, de l’islam en l’occurrence et de son instrumentalisation. Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi le seuil de la porte sans la permission du mâle, des femmes, tant de femmes subissent la barbarie dans leur chair. Je pense en particulier à nos sœurs iraniennes qui ont défilé dans les rues de Téhéran pour faire trembler l’un des pires dictateurs au monde : Ahmadinejad. Je pense à Neda, cette jeune Iranienne assassinée à l’âge de 26 ans. Nous avons tous vu cette image de Neda gisant sur le sol, le sang dégoulinant de sa bouche. Je pense à Nojoud Ali, cette petite Yéménite de 10 ans, qui a été mariée de force à un homme qui a trois fois son âge et qui s’est battue pour obtenir le droit de divorcer… et qui l’a obtenu. Je pense à Loubna Al-Hussein qui a fait trembler le gouvernement de Khartoum l’été dernier à cause de sa tenue vestimentaire.
> La pire condition féminine dans le globe, c’est celle que vivent les femmes dans les pays musulmans. C’est un fait et nous devons le reconnaître. C’est cela notre première solidarité à l’égard de toutes celles qui défient les pires régimes tyranniques au monde. Qui oserait dire le contraire ? Qui oserait prétendre l’inverse ? Les islamistes et leurs complices ? Certainement…mais pas seulement.
> Il y a aussi ce courant de pensée relativiste qui prétend qu’au nom des cultures et des traditions nous devons accepter la régression, qui confine l’autre dans un statut de victime perpétuelle et nous culpabilise pour nos choix de société en nous traitant de racistes et d’islamophobes lorsque nous défendons l’égalité des sexes et la laïcité. C’est cette même gauche qui ouvre les bras à Tarik Ramadan pour se pavaner de ville en ville, de plateau de TV en plateau de TV et cracher sur les valeurs de la République.
> Sachez qu’il n’y a rien dans ma culture qui me prédestine à être éclipsée sous un linceul, emblème ostentatoire de différence. Rien qui me prédétermine à accepter le triomphe de l’idiot, du sot et du lâche, surtout si on érige le médiocre en juge. Rien qui prépare mon sexe à être charcuté sans que ma chair en suffoque. Rien qui me prédestine à apprivoiser le fouet ou l’aiguillon. Rien qui me voue à répudier la beauté et le plaisir. Rien qui me prédispose à recevoir la froideur de la lame rouillée sur ma gorge. Et si c’était le cas, je renierais sans remords ni regret le ventre de ma mère, la caresse de mon père et le soleil qui ma vu grandir.
> L’islamisme politique n’est pas l’expression d’une spécificité culturelle, comme on prétend ça et là. C’est une affaire politique, une menace collective qui s’attaque au fondement même de la démocratie en faisant la promotion d’une idéologie violente, sexiste, misogyne, raciste et homophobe.
> Nous avons vu de quelle façon les mouvements islamistes, avec la complicité, la lâcheté et le soutien de certains courants de gauche cautionnent la régression profonde qui s’est installée au cœur même de nos villes. Au Canada, nous avons tout de même failli avoir les tribunaux islamiques. En Grande-Bretagne c’est déjà la norme dans plusieurs communautés. D’un bout à l’autre de la planète, le port du voile islamique se répand et se banalise, il devient même une alternative acceptable aux yeux de certains car c’est tout de même mieux que la burqa !
> Que dire de la démission des démocraties occidentales sur des enjeux primordiaux à la base du vivre-ensemble et de la citoyenneté tels que la défense de l’école publique, des services publics et de la neutralité de l’État ?
> Que dire des reculs en matière d’accessibilité à l’avortement ici même en France ?
> Tout ça pour dire qu’il est toujours possible de faire avancer les sociétés grâce à notre courage, notre détermination et à notre audace. Je ne vous dis pas que ce sont là des choix faciles. Loin de là. Les chemins de la liberté sont toujours des chemins escarpés. Ce sont les seuls chemins de l’émancipation humaine, je n’en connais pas d’autres.
> Cette merveilleuse page d’histoire, de NOTRE histoire, nous enseigne que subir n’est pas se soumettre. Car par-delà les injustices et les humiliations, il y a aussi les résistances. Résister, c’est se donner le droit de choisir sa destinée. C’est cela pour moi le féminisme. Une destinée non pas individuelle, mais collective pour la dignité de TOUTES les femmes. C’est ainsi que j’ai donné un sens à ma vie en liant mon destin de femme à tous ceux qui rêvent d’égalité et de laïcité comme fondement même de la démocratie. L’histoire regorge d’exemples de religions qui débordent de la sphère privée pour envahir la sphère publique et devenir la loi. Dans ce contexte, les femmes sont les premières perdantes. Pas seulement. La vie, dans ses multiples dimensions, devient soudainement sclérosée lorsque la loi de Dieu se mêle à la loi des hommes pour organiser les moindres faits et gestes de tous. Il n’y a plus de place pour les avancées scientifiques, la littérature, le théâtre, la musique, la danse, la peinture, le cinéma, bref la vie tout simplement. Seuls la régression et les interdits se multiplient. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai une aversion profonde à l’égard des intégrismes quels qu’ils soient, car je suis une amoureuse de la vie.
> Rappelez-vous une chose : lorsque la religion régit la vie de la cité, nous ne sommes plus dans l’espace du possible, nous ne sommes plus dans le référentiel des doutes, nous ne sommes plus dans le repère de la Raison et de la rationalité si chères aux Lumières. Séparer l’espace public de l’espace privé en réaffirmant la neutralité de l’État me semble indispensable, car seule la laïcité permet de se doter d’un espace commun, appelons-le un référentiel citoyen, loin de toutes croyances et de toutes les incroyances, pour prendre en main la destinée de la cité. Avant de conclure, permettez-moi de partager avec vous une lettre destinée à l’un de vos élus.
> J’ai longuement hésité avant de vous écrire. Peut-être, par peur d’être perçue comme celle venue d’ailleurs qui fait indélicatement irruption dans les « affaires françaises ». Au diable les convenances, je n’ai jamais été douée pour la bienséance surtout lorsqu’elle est au service des plus forts, des plus puissants et des plus arrogants. Puis, s’il avait fallu que je vive en fonction du regard des autres, je n’aurais rien fait de ma vie ou si peu. Lorsqu’il s’agit des droits des femmes, nulle convenance ne doit primer sur l’essentiel. L’essentiel étant : la liberté, l’égalité et l’émancipation des femmes. J’entends encore des copines françaises me dirent avec insistance : parle-lui, dis-lui, écris-lui. Étrangement, leurs propos me rappellent le titre de ce magnifique film d’Almodovar Parle avec elle où dès les premiers instants, le rideau se lève furtivement, pendant quelques secondes, sur un spectacle de danse, mettant en scène le corps d’une femme, celui de Pina Bausch. Elle qui exprimait si bien dans ses chorégraphies crûment la violence exercée à l’encontre des femmes.
> Monsieur Gérin, c’est à vous que je m’adresse, je voudrais vous parler, vous dire la peur que j’ai connu le 25 mars 1994 alors que j’habitais à Oran, en Algérie et que le Groupe islamique armé (GIA) avait ordonné aux femmes de mon pays le port du voile islamique. Ce jour-là, j’ai marché la tête nue ainsi que des millions d’autres Algériennes. Nous avons défié la mort. Nous avons joué à cache-cache avec les sanguinaires du GIA et le souvenir de Katia Bengana, une jeune lycéenne âgée de 17 ans assassinée le 28 février 1994 à la sortie de son lycée planait sur nos têtes nues. Il y a des événements fondateurs dans une vie et qui donnent une direction particulière au destin de tout un chacun. Celui-là, en est un pour moi. Depuis ce jour-là, j’ai une aversion profonde pour tout ce qui est hidjab, voile, burqa, niqab, tchador, jilbab, khimar et compagnie. Or, aujourd’hui vous êtes à la tête d’une commission parlementaire chargée de se pencher sur le port du voile intégral en France.
> En mars dernier, je publiais au Québec, un livre intitulé Ma vie à contre-Coran : une femme témoigne sur les islamistes. Dès les premières phrases, je donnais le ton de ce qu’est devenue ma vie en termes d’engagements politiques en écrivant ceci : « J’ai vécu les prémisses d’une dictature islamiste. C’était au début des années 1990. Je n’avais pas encore 18 ans. J’étais coupable d’être femme, féministe et laïque. » Je dois vous avouer que je ne suis pas féministe et laïque par vocation, je le suis par nécessité, par la force des choses, par ces souffrances qui imprègnent mon corps car je ne peux me résoudre à voir l’islamisme politique gagner du terrain ici même et partout dans le monde. Je suis devenue féministe et laïque à force de voir autour de moi des femmes souffrir en silence derrière des portes closes pour cacher leur sexe et leur douleur, pour étouffer leurs désirs et taire leurs rêves.
> Il fut un temps où on s’interrogeait en France sur le port du voile islamique à l’école. Aujourd’hui, il est question de voile intégral. Au lieu d’élargir la portée de la loi de 2004 aux établissements universitaires, nous débattons sur la possibilité de laisser déambuler dans nos rues des cercueils. Est-ce normal ? Demain, peut-être c’est la polygamie qui sera à l’ordre du jour. Ne riez pas. Cela s’est produit au Canada et il a fallu que les cours (de justice) s’en mêlent. Car après tout la culture à bon dos lorsqu’il s’agit d’opprimer les femmes. Ironie du sort, j’ai constaté dans plusieurs quartiers que les jupes se rallongent et disparaissant peu à peu. La palette des couleurs se réduit. Il est devenu banal de camoufler son corps derrière un voile et porter une jupe, un acte de résistance. C’est tout de même une banlieue française qui est le théâtre du film La Journée de la jupe. Alors que dans les rues de Téhéran et de Khartoum, les femmes se découvrent de plus en plus, au péril de leur vie, dans les territoires perdus de la République française, le voile est devenu la norme. Que se passe-t-il ? La France est-elle devenue malade ?
> Le voile islamique est souvent présenté comme faisant partie de « l’identité collective musulmane ». Or, il n’en est rien. Il est l’emblème de l’intégrisme musulman partout dans le monde. S’il a une connotation particulière, elle est plutôt politique surtout avec l’avènement de la révolution islamique en Iran en 1979. Que l’on ne s’y trompe pas, le voile islamique cache la peur des femmes, de leur corps, de leur liberté et de leur sexualité.
> Pire encore, la perversion est poussée à son paroxysme en voilant des enfants de moins de cinq ans. Il y a quelques temps, j’essayais de me rappeler à quel moment précisément, en Algérie, j’ai vu apparaître ce voile dans les salles de classe. Pendant mon enfance et jusqu’à mon entrée au lycée, c’est-à-dire en 1987, le port du voile islamique était marginal autour de moi. À l’école primaire, personne ne portait le hidjab, ni parmi les enseignants, ni surtout parmi les élèves.
> Voilà 12 ans que j’habite au Québec dont la devise inscrite sur les plaques d’immatriculation des voitures est « Je me souviens ». A propos de mémoire, de quoi la France devrait-elle se souvenir ? Quelle est porteuse des Lumières. Que des millions de femmes se nourrissent des écrits de Simone de Beauvoir dont le nom est indissociable de celui de Djamila Boupacha. C’est peu dire. Il ne fait aucun doute pour moi que la France est un grand pays et ceci vous confère des responsabilités et des devoirs envers nous tous, les petits. C’est d’ailleurs pour cela qu’aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers votre commission et que nous attendons de vous que vous fassiez preuve de courage et de responsabilité en interdisant le port de la burqa.
> Pour notre part au Québec, on se souvient qu’en 1961, pour la première fois dans l’histoire, une femme, une avocate de surcroît, est élue à l’Assemblée législative lors d’une élection partielle. Son nom est Claire Kirkland et elle deviendra ministre. En invoquant un vieux règlement parlementaire qui exigeait des femmes le port du chapeau pour se présenter à l’Assemblée législative, on la force à se couvrir la tête pendant les sessions. Elle refuse. C’est le scandale. Un journal titre : « Une femme nu-tête à l’Assemblée législative ! » Elle résiste et obtient gain de cause.
> Il faut comprendre par là que nos droits sont des acquis fragiles à défendre avec acharnement et qu’ils sont le résultat de luttes collectives pour lesquelles se sont engagés des millions de femmes et d’hommes épris de liberté et de justice. J’ose espérer, monsieur Gérin que la commission que vous présidez tiendra compte de tous ces sacrifices et de toutes ces aspirations citoyennes à travers le monde et les siècles.
> A vous chers amis, s’il y a une chose, une seule, que je souhaiterais que vous reteniez de ces quelques mots, c’est la suivante. Entre une certaine gauche démissionnaire, le racisme de l’extrême droite et le laisser-faire et la complicité des gouvernements nous avons la possibilité de changer les choses, plus encore nous avons la responsabilité historique de faire avancer les droits des femmes. Nous sommes, en quelque sorte, responsables de notre avenir et de celui de nos enfants. Car il prendra la direction que nous lui donnerons. Nous, les citoyens. Nous, les peuples du monde. Par nos gestes, par nos actions et par notre mobilisation. Toutes les énergies citoyennes sont nécessaires d’un pays à l’autre au-delà des frontières. L’avenir nous appartient. La femme est l’avenir de l’homme disait Aragon. S’agissant d’homme, je veux en saluer un présent aujourd’hui, c’est mon père à qui je dois tout.
> Et je finirai par une citation de Simone de Beauvoir : « On a le droit de crier mais il faut que ce cri soit écouté, il faut que cela tienne debout, il faut que cela résonne chez les autres. » J’ose espérer que mon cri aura un écho parmi vous.
> Djemila Benhabib
> Lettre lue au Palais du Luxembourg, le vendredi 13 novembre 2009, lors de la journée "Femmes debout", organisée par Femmes Solidaires et la Ligue du Droit International des Femmes
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Message non lu par wesker » 08 janv. 2010, 00:04:00

La France se caractérise aussi par la particularité de ses tenues vestimentaires, au même titre que le Japon, par exemple...Or, la burqa n'est pas représentative de la culture vestimentaire nationale et alors qu'on lance un débat sur l'identité nationale, il n'est pas anodin de souligner cette contradiction.

Mais, de ce point de vue, je suis assez rassurée car je ne doute pas de la détermination de Sarkozy à faire interdire cette tenue vestimentaire à l'approche des régionales...

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Libre penseur
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Message non lu par Libre penseur » 08 janv. 2010, 12:09:00

Totalement d'accord avec anonyme.


La burqa est manifestement un signe religieux, certes un signe de soumission de la femme, mais religieux avant tout. De toute les manière la croyance en une religion est une forme de soumission. 


Légiférer pour une interdiction du port de la burqa est anti-laïque, étonnement la majorité des laïcards sont pour cette interdiction. Quant aux nationalistes ils sont contre mais pour d'autres raisons. Il faut croire que la diabolisation médiatique de l'islam, et plus globalement des maghrebins a bien fonctionné... :(

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lucifer
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Message non lu par lucifer » 08 janv. 2010, 15:10:00

Les bombes qui explosent en afrique, les deux tours, c'est de la manipulation anti islam ?
J'aurais tout lu.
Tu as des preuves ?
Car moi, je n'en ai pas besoin, les faits reels parlent d'eux même. Les extremistes musulmans veulent s'approprier la planete, point barre (ou bien faut acheter un labrador).
Maintenant, le tord est de juger l'islam et de faire un parallele avec les islamistes, qui sont des radicaux.

Mais est ce la faute de l'islam si les bandes de jeunes qui s'entretuent (j'ai été appelé à Cergy samedi, j'ai vu un jeune qui s'est vidé de son sang). Devine qui étaient dans ces bandes ? Que des beurs et des blacks.
Tous sans exception étaient visage decouverts.

Alors la fameuse conspiration anti arabes, je peux jurer sans hesiter que vous ne savez pas de quoi vous parlez.
CB, je sais où tu as vécu, mais je vais te donner un exemple.
J'ai pris les transports en commun pendant 13 ans (pour aller porte de champeret). Je ne comprenais pas ma femme qui gueulait tout le temps le soir.
Mais quand je les ai repris pour une sortie sur Paris, en pleine heure de pointe, j'ai compris.
Ou bien j'avais oublié, ou bien la situation s'est fortement degradé.
Et bien pour les banlieues, c'est identique.

Les jeunes qui terrorisent les habitant se revendiquent musulmans. C'est pas ma faute, ni une exageration, c'est un fait que toute personne habitant les cités peuvent confirmer, ainsi que les services publics qui y travaillent.

J edefie une seule personne de les soutenir après avoir vecu au moins 6 mois dans une cité de banlieue.

Alors si on peut reprocher à quelqu'un de faire mauvaise presse à l'islam, c'est peut etre dans ses propres adeptes qu'il faut chercher, avant de cilpabiliser encore et toujours les mêmes.
Mais c'est certain, c'est + facile de culpabiliser tout le monde en se mettant sois disant du coté des minorités.

Je peux certifier et signer que vous vous trompez de victimes.

Quand à la Burka, ce n'est pas seulement un signe religieux, c'est l'image d'un extremisme religieux. Là encore, faudrait voir à pas confondre les deux termes ( fer de lance du FN, celà dit en passant).
Quand à une loi, celà me fait douter de sa necessité.
Vous voyez franchement un flic arreter une nana en burkas ? I ne veut pas declencher une emeute, il est pas plus c.. que nous, il fera celui qui n'a rien vu.
Par contre, si il s'etait s'agit d'une autre religion, celà ne poserait aucun probleme.
Maintenant que j'habite en province, je suis devenu peace and love. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ( surtout les descendants d'immigrés des cités que j'adore dorénavant )

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mps
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Message non lu par mps » 08 janv. 2010, 17:29:00

La burqa est manifestement un signe religieux, certes un signe de soumission de la femme, mais religieux avant tout. De toute les manière la croyance en une religion est une forme de soumission. 


NON
Si la burqa étit un signe religieux, comment expliques-tu que 99 % des mulsulmanes ne la portent pas ?

Elle est à la fois l'emblème de l'intégrisme le plus abject, et de d'infériorisation de la femme.

Je t'ai mis un très beau texte : dommage que tu n'aies pas pris la peine de le lire. 
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

anonyme
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Message non lu par anonyme » 08 janv. 2010, 19:31:00

Il y a des croyants et pratiquants catholiques qui ne portent jamais de croix et d'autres des croix de 20 cm.

Il y a des croyants et pratiquants juifs qui ne portent pas d'étoile de David et portent la kippa uniquement à la synagogue et d'autres qui ont, tout le temps, barbes et papillotes, schreimel et tout le toutim...

Image

Et alors ???

On s'en fout !!  ;)  ils font ce qu'ils veulent...

A l'inverse, il y a même des prêtres catholiques qui habillés en civil sont totalement inidentifiables sauf pour la toute petite croix portée au revers ( visible qu'à moins de deux mètres )

Et alors ??

On s'en fout !!  ;)  Ils font ce qu'ils veulent...

Le voile de certaines musulmanes est comme le turban des sikhs, nettement plus "visibles"... Cela se voit de loin !!

Et alors ??? 

on s'en fout !!  :lol: :lol: :lol: :lol:

mps, vous êtes chargée du respect de la règle vestimentaire religieuse ??

Georges
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Message non lu par Georges » 08 janv. 2010, 20:08:00

anonyme a écrit :Il y a des croyants et pratiquants catholiques qui ne portent jamais de croix et d'autres des croix de 20 cm.

Il y a des croyants et pratiquants juifs qui ne portent pas d'étoile de David et portent la kippa uniquement à la synagogue et d'autres qui ont, tout le temps, barbes et papillotes, schreimel et tout le toutim...

Image

Et alors ???

On s'en fout !!  ;)  ils font ce qu'ils veulent...

A l'inverse, il y a même des prêtres catholiques qui habillés en civil sont totalement inidentifiables sauf pour la toute petite croix portée au revers ( visible qu'à moins de deux mètres )

Et alors ??

On s'en fout !!  ;)  Ils font ce qu'ils veulent...

Le voile de certaines musulmanes est comme le turban des sikhs, nettement plus "visibles"... Cela se voit de loin !!

Et alors ??? 

on s'en fout !!  :lol: :lol: :lol: :lol:

mps, vous êtes chargée du respect de la règle vestimentaire religieuse ??

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mps
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Message non lu par mps » 08 janv. 2010, 21:43:00

J'aimerais vos commentaires sur le texte suivant

http://www.ripostelaique.com/Malika-Sor ... esies.html

Pour ma part, votre bienveillance vis à vis de la burqa (et pourquoi pas de la lapidation ou de l'excision) fait de vous des collaborateurs inconscients non seulemet d'un traitement infâmant de la femme, mais aussi de la destruction de nos valeurs. 
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Gis
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Message non lu par Gis » 08 janv. 2010, 21:49:00

Salut mps,


Voici ce que m'inspire ton texte ..

"Trop de femmes dans le monde se font encore humilier, battre, violenter, répudier, assassiner, brûler, fouetter et lapider. Au nom de quoi ? De la religion, de l’islam en l’occurrence et de son instrumentalisation. Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi le seuil de la porte sans la permission du mâle..."

Certes, mais à côté, combien de femmes dans le monde se font humilier, battre, violenter, assassiner.. au nom de quoi ? à cause de l'alcool, du contexte difficile de la vie, de la rue, de la pauvreté, de sa condition quasi d'"esclave ?? de l'ascendance d'une personne et de sa violence .. à côté de la religion, il y a bien d'autres causes.
Une femme qui subit dira-t-elle de sa condition qu'elle est pire ou mieux que celles des femmes dans un pays musulman ? peut-être qu'elle est meilleure en théorie, quand la loi est de son côté mais encore faut-il qu'elle puisse partir, qu'elle trouve le courage de porter plainte, qu'elle sache où aller.. pourquoi tant de femmes meurent-elles sous les coups de leur compagnons ? Tu vas me dire que là, l'un n'empêche pas l'autre.. et je te répondrais certes mais pourquoi mettre en avant une cause alors que ce qui est choquant ce sont les souffrances endurées par ces femmes, quelqu'en soit la cause.

Je te rejoins sur ces femmes victimes de la tradition, du soi-disant honneur de la famille tellement obsédant qu'ils en oublient la vie et les douleurs qu'ils infligent.. mais n'est ce pas autant de l'ignorance que de la religion ? poids tradition, non ouverture.. comment la vie peut-elle mise au second degré dans une religion ? N'est-ce pas une approche étroite de celle-ci ? après tout ne dit-on pas que l'homme est faible pour certaines choses, le serait-il donc pour l'interprétation des préceptes selon ce qui l'arrange ?? Pour rester sur le sujet de la religion musulmane, pourquoi certaines personnes vivraient leur foi de façon, je dirais classique ?? et d'autres non ? Les humains sont uniques et multiples. Leurs réactions diffèrent selon leur histoire.. alors pourquoi mettre tout le monde dans le même sac ?

à plus

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