Une nouvelle revendication du lobby gay vient (partiellement) d'aboutir : les homosexuels pourront désormais (sous quelques réserves) donner leur sang.
Don du sang. Les homosexuels ne seront plus exclus à partir de 2016
A partir du printemps 2016, les homosexuels pourront donner leur sang, a annoncé la ministre de la santé Marisol Touraine.
« Dans un premier temps, le don du sang sera ouvert aux homosexuels n’ayant pas eu de relations sexuelles avec un autre homme depuis douze mois », explique-t-elle au journal Le Monde. « Les homosexuels pourront donner leur plasma s’ils sont dans une relation stable depuis quatre mois ou s’ils n’ont pas eu de relations sexuelles sur la même période », ajoute-t-elle.
Des changements à organiser
Les premiers dons serviront à réaliser des études, explique la ministre de la Santé et, s’il n’y a pas de risques, les règles qui s’appliquent aux homosexuels seront rapprochées des règles générales l’année qui suit.
Dans cette optique, seront réécrits les questionnaires à remplir lors d’un don de sang pour préciser les conditions pour les homosexuels, mais également pour les hétérosexuels ayant des pratiques à risques, par exemple avec des prostituées.
« Fière et heureuse de lever enfin l'exclusion du don du sang des homosexuels. Fin d'une discrimination et d'un tabou », se félicite la ministre sur Twitter.
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Il y a certaines choses que j'ai du mal à comprendre, et j'aimerais bien qu'on m'explique.
Tout d'abord, un constat implacable doit être dressé : les homosexuels ont généralement des conduites sexuelles à risques, si bien que le taux de contamination par le virus du sida est plus élevé au sein de la communauté homosexuelle que parmi les hétérosexuels.
Dans ces conditions, une question doit être posée : le sang que l'on transfuse aux malades est-il au préalable correctement analysé de façon à garantir avec certitude qu'il ne fait l'objet d'aucune contamination virale, bactériologique ou autre ?
- Si tel n'est pas le cas (par exemple si les protocoles de contrôle sont trop complexes à mettre en œuvre), alors il me semble logique de refuser le sang des homosexuels, tout simplement parce qu'ils représentent une population à risque, et qu'il convient en pareille circonstance de minimiser le risque de contamination, pour éviter de revivre l'affaire du sang contaminé.
- En revanche, si le sang est au préalable correctement et parfaitement analysé, alors plus aucune réserve à l'égard des homosexuels ne se justifie. Mais alors pourquoi Mme Touraine maintient-elle certaines réserves à l'égard des homosexuels, en déclarant que "Dans un premier temps, le don du sang sera ouvert aux homosexuels n’ayant pas eu de relations sexuelles avec un autre homme depuis douze mois" ? De quoi a-t-elle peur ?
Au-delà de l'aspect purement médical (que je ne saurais trancher), il convient de s'intéresser à la justification de cette décision. Mme le Ministre nous explique sa fierté de lever l'exclusion des homosexuels du don du sang, et explique que c'est la "fin d'une discrimination". Le lobby gay, en l'occurrence l'association SOS Homophobie, tout en saluant cette mesure, "regrette très fortement le maintien des discriminations fondées sur l'orientation sexuelle". Encore et toujours la référence à la notion de discrimination qui permet aux divers lobbies de justifier leurs revendications !
Or pour moi, les mots ont un sens. Il y a discrimination quand quelqu'un se voit refuser un droit que l’État doit garantir, et ce refus ayant des motifs jugés illégitimes. Or pour moi, il n'y a pas de droit à donner son sang que l’État devrait garantir : l'interdiction faite à certaines personnes de donner leur sang ne saurait donc constituer une discrimination, quels que soient les motifs de cette interdiction.