Bien que pour moi, et, pour vous tous je l'espère, la journée de la femme c'est chaque jour !
http://www.huffingtonpost.fr/fadila-meh ... es-femmes/
Notre première urgence est de rappeler aux jeunes générations que les droits des femmes ainsi que l’égalité hommes-femmes ne vont pas de soi.
Pour le meilleur et parfois pour le pire (mais c'est plus rare ) nous, les femmes, sommes toujours làDes actions sont prévues dans une quarantaine de villes de France. Cela est heureux, car ce 8 mars les femmes sont passées d'un féminisme de témoignage, avec son cortège de cartes d'anniversaire, de fleurs et de discours à un féminisme de résistance et d'action car c'est peu dire qu'hormis le 8 mars, les femmes ne sont pas vraiment à la fête les 364 autres jours de l'année.
Dans certains pays dans le monde où l'intégrisme sévit, l'école leur est refusée, elles sont lapidées, violées et sont souvent réduites à des butins de guerre. Leur corps ne leur appartient plus, il est caché sous des voiles d'un autre âge pour réaffirmer la domination masculine dans l'espace public.
Si, dans notre pays, leur situation est plus à envier, elles n'ont pourtant obtenu le droit de vote qu'en 1946. En quelques années, la situation des femmes s'est beaucoup dégradée car les femmes subissent de plein fouet la crise économique, sociale, morale. Elles sont les premières victimes du chômage, les premières dans le temps partiel subi, les familles monoparentales, qui dans certains quartiers représentent 30%, et beaucoup de femmes élèvent seules des jeunes enfants ou des adolescents. La mixité est rarement atteinte dans l'enseignement professionnel, leurs emplois se concentrent dans 12 filières (enseignantes, vendeuses, etc.), elles ont des retraites plus faibles complétées souvent par le minimum vieillesse. Les inégalités devant la retraite sont criantes, 41% des femmes ont effectué une carrière complète contre 86 % des hommes. Les femmes valident 20 trimestres de moins que les hommes.
Que dire de la représentativité politique, puisqu'il a fallu plusieurs lois accouchées dans la douleur pour qu'à l'assemblée nationale elles atteignent le pénible pourcentage de 28%, nous plaçant ainsi au 60ème rang mondial après le Pakistan.
Et il faudra attendre 2015 pour que deux femmes éminentes, Germaine Tillion et Geneviève Antonioz-De Gaulle entrent enfin au Panthéon.