Manque de logements : l’offensive des villes contre Airbnb et ses ravages

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johanono
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Manque de logements : l’offensive des villes contre Airbnb et ses ravages

Message non lu par johanono » 10 févr. 2023, 13:18:33

Manque de logements : l’offensive des villes contre Airbnb et ses ravages

La prolifération des locations de courte durée sur des plateformes comme Airbnb et Abritel est un fléau pour les villes touristiques et leurs habitants. Les élus contre-attaquent.

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Les élus locaux commencent à prendre conscience du fléau que représentent les locations meublées touristiques. Puisent-ils agir encore plus fermement.

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Re: Manque de logements : l’offensive des villes contre Airbnb et ses ravages

Message non lu par johanono » 29 janv. 2024, 20:23:29

Location saisonnière: bataille rangée autour de la niche fiscale Airbnb

DÉCRYPTAGE - Pour encourager les baux de longue durée, les députés ont adopté un texte alourdissant la fiscalité de location saisonnière.

Les propriétaires des 800.000 meublés de tourisme en France se demandent combien de temps encore ils pourront louer leurs biens en bénéficiant d’un avantage fiscal. La crise du logement s’aggravant, le dispositif est au cœur d’une incroyable polémique depuis des mois.

Les sagas et les stratégies de l’éco. La vie et les coulisses des entreprises, du monde des affaires et de celles et ceux qui l’animent, par Bertille Bayart.

L’examen d’une proposition de loi transpartisane d’Annaïg Le Meur (Renaissance) et Iñaki Echaniz (PS), a repris lundi après-midi, et son article le plus controversé a été voté: réduire à 30 % le taux d’abattement fiscal dont bénéficient les revenus issus des locations saisonnières, contre 71 % ou 50 % actuellement, avec une exception en «zone rurale très peu dense» où l’abattement resterait à 71%. «Il faut équilibrer la fiscalité entre la location de meublés de courte durée et celle de longue durée, insiste Annaïg Le Meur, députée du Finistère. Trop de salariés, d’étudiants et de saisonniers n’arrivent plus à se loger. Cet abattement avait été créé pour favoriser le logement de tourisme à un moment où il en manquait. Ce n’est plus le cas. Cette fiscalité n’a donc plus de raison d’être.»

En décembre, le gouvernement avait laissé passer «par erreur» dans le texte final du budget pour 2024, un amendement sénatorial réduisant cette niche fiscale à 30 %. Avant de promettre qu’il n’était pas question de l’appliquer et que le tir serait rectifié «avant la déclaration fiscale du printemps 2025».

Adopté par 100 voix contre 25, le texte doit encore être examiné au Sénat. Tout n’est donc pas joué,mais beaucoup crient déjà victoire. «Dans le contexte de crise du logement qu’on connaît, il y a une nécessité absolue de protéger les logements existants de l’emprise d’Airbnb, réagit Ian Brossat, sénateur PCF de Paris. On le voit bien dans une ville comme Paris, où des dizaines de milliers de logements ont basculé vers la location touristique». À Bercy, l’adoption du texte a pourtant été reçue avec peu d’aménité. Si l’essor des plateformes (type Airbnb) inquiète, il contribue aussi à l’attractivité touristique de la France. Le pays reste la première destination touristique mondiale, mais est de plus en plus concurrencé.

La France, deuxième pays de la plateforme

Sans Airbnb, Paris manquerait de logements pour les Jeux olympiques… Fidèle à sa doctrine anti-augmentation d’impôts, le ministère de l’Économie veut surtout rester fidèle à sa ligne politique. Aligner l’ensemble des 800.000 meublés de tourisme à 30 % d’abattement ne va pas dans le sens du gouvernement, qui souhaite plutôt «distinguer les comportements “industriels” qui pénalisent le marché locatif, et ceux de Français aisés ou moins aisés qui cherchent simplement un complément de revenu en louant leur résidence secondaire quelques semaines par an», détaille un conseiller. Ainsi, l’amendement (finalement rejeté) du rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, qui visait à faire disparaître la mesure du texte adopté lundi, était soutenu par Bercy. Le ministère estime plus sage d’attendre les conclusions du rapport parlementaire qui doit évaluer l’ensemble de la fiscalité locative en France. Peu de chance pour autant que les conclusions dudit rapport soient diamétralement opposées à celle de la loi votée lundi, dans la mesure où Annaïg Le Meur est l’une des co-rapportrices (avec sa consœur du MoDem Marina Ferrari) de ce document dont les conclusions définitives sont attendues fin mars.

Airbnb ne désarme pas. Ses équipes continuent de mener un intense lobby pour éviter que ses «hôtes» n’aient à payer davantage d’impôts. La France est le deuxième pays de la plateforme, après les États-Unis.

Abaisser la durée maximale

Pas question de perdre la main, à l’heure où les tensions sur le pouvoir d’achat sont un excellent argument de vente. «Nous espérons travailler avec les pouvoirs publics sur des mesures qui protègent les milliers de familles françaises qui louent leur bien occasionnellement», déclare Clément Eurly, directeur d’Airbnb en France, rappelant que selon une étude de PWC, les logements vacants représentent environ 8,2 % du parc immobilier français, soit 41 fois plus que les meublés de tourisme…

«L’État n’est pas là pour favoriser les plateformes, type Airbnb, déplore Franck Louvrier, maire LR de La Baule. Sa première mission est d’encourager le tourisme, en protégeant l’hôtellerie, qui demande beaucoup d’investissement. Pour autant, il ne faut pas être extrémiste vis-à-vis de la location saisonnière. Saint-Malo en souffre. Moins La Baule, où nous avons limité à deux le nombre de locations par propriétaire.»

Sur le terrain, de plus en plus de maires se sont emparés du problème. Mais beaucoup demandent à l’État de venir en appui. En plus du volet fiscal, le texte voté lundi impose des obligations de diagnostic de performance énergétique pour les meublés de tourisme, et de nouveaux outils de régulation à la main des maires. Dont celui de pouvoir d’abaisser de 120 jours à 90 jours par an la durée maximale pendant laquelle une résidence principale peut être louée.
SOURCE : https://www.lefigaro.fr/societes/locati ... b-20240129

Cette proposition de loi va dans le bon sens, elle me semble même encore trop légère. Espérons néanmoins qu'elle aboutisse. Quant au gouvernement, on voit dans quel camp il se trouve.

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