En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Vous souhaitez parler des Français, de leurs origines (régions françaises, de leur cultures... ), et ceux dont on ne parle pas (SDF, sans papiers...) c'est ici
Georges
Messages : 6994
Enregistré le : 28 févr. 2009, 00:00:00
Parti Politique : Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
Localisation : Village de Normandie

Message non lu par Georges » 27 févr. 2011, 14:30:00

johanono a écrit :Il n'y a pas de transports en commun dans les campagnes, c'est une évidence. Quand on vit à la campagne, la voiture est indispensable. Cependant, il est illusoire de croire que l'on pourra installer des transports en commun dans les campagnes. Un réseau de transports en commun, pour être rentable ou, à défaut, pas trop déficitaire, doit avoir une certaine fréquentation. Il n'est pas réaliste de mettre en place en campagnes de réseaux de bus ou de trains qui seront presque tout le temps vides. 
"pour être rentable"
C'est tout le problème, c'est certains que des liaisons réguliéres  par la route entre village petites villes et grandes villes seraient pour une grand partie non rentable, mais demande-t-on à l'éducation nationale, à la culture d'être rentable, la rentabilité c'est une chose, mais faciliter les vie des ruraux notamment des personnes âgées n'est-il pas aussi important que la rentabilité. En axant tout sur la rentabilité nous allons vers des sociétés de moins en moins humaine. Dans les régions il y a des choix à faire : dans la mienne c'était construire un TGV qui ferait gagner 20 minutes pour se rendre à Paris ou l'amélioration des lignes TER. Le choix était également la construction d'une quatre voie et un morceau d'autoroute en plus ou l'amélioration des routes secondaires.
La région a choisit le TER, la quatre voie et le bout d'autoroute. Il me semble qu'avant la construction de nouvelles infrastructures, il serait préférable de réparer et d'améliorer ce qui existe.

Avatar du membre
Adeline
Messages : 4085
Enregistré le : 14 févr. 2011, 00:00:00
Localisation : vendée

Message non lu par Adeline » 27 févr. 2011, 14:32:00

Mais parfois, quand on habite à la campagne, on est prisonnier des intempéries hivernales (la neige, surtout), qui nous empêchent de circuler...

Il suffit de s'équiper en conséquence. Il a beaucoup neigé cet hiver, ça ne m'a pas empêché d'aller travailler et mon équipe était au complet .

Avatar du membre
johanono
Messages : 37487
Enregistré le : 14 août 2010, 00:00:00

Message non lu par johanono » 27 févr. 2011, 14:54:00

Georges a écrit :
johanono a écrit : Il n'y a pas de transports en commun dans les campagnes, c'est une évidence. Quand on vit à la campagne, la voiture est indispensable. Cependant, il est illusoire de croire que l'on pourra installer des transports en commun dans les campagnes. Un réseau de transports en commun, pour être rentable ou, à défaut, pas trop déficitaire, doit avoir une certaine fréquentation. Il n'est pas réaliste de mettre en place en campagnes de réseaux de bus ou de trains qui seront presque tout le temps vides. 


"pour être rentable"
C'est tout le problème, c'est certains que des liaisons réguliéres  par la route entre village petites villes et grandes villes seraient pour une grand partie non rentable, mais demande-t-on à l'éducation nationale, à la culture d'être rentable, la rentabilité c'est une chose, mais faciliter les vie des ruraux notamment des personnes âgées n'est-il pas aussi important que la rentabilité. En axant tout sur la rentabilité nous allons vers des sociétés de moins en moins humaine. Dans les régions il y a des choix à faire : dans la mienne c'était construire un TGV qui ferait gagner 20 minutes pour se rendre à Paris ou l'amélioration des lignes TER. Le choix était également la construction d'une quatre voie et un morceau d'autoroute en plus ou l'amélioration des routes secondaires.
La région a choisit le TER, la quatre voie et le bout d'autoroute. Il me semble qu'avant la construction de nouvelles infrastructures, il serait préférable de réparer et d'améliorer ce qui existe.
Un service public n'a pas vocation à rentable, nous sommes d'accord, mais il y a quand même quelques réalités économiques à prendre en compte. Un service publics de cars en milieu rural coûterait extraordinairement cher, compte tenu de la dispersion de l'habitat et des surfaces à couvrir, et le nombre de personnes susceptibles d'être intéressées serait malgré tout assez réduit, compte tenu de la faiblesse de la population en milieu rural et compte tenu du fait que la plupart des ruraux ont de toute façon une voiture et n'ont pas besoin de bus. Le projet coûterait cher, son utilité sociale serait faible, sa rentabilité également. Il y a donc d'autres priorités. Pour le reste, je suis à peu près d'accord avec toi quand tu affirmes qu'il serait préférable de réparer et améliorer ce qui existe.

Avatar du membre
johanono
Messages : 37487
Enregistré le : 14 août 2010, 00:00:00

Re: En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Message non lu par johanono » 15 sept. 2014, 13:36:03

Le géographe Christophe Guilluy vient de sortir un nouvel ouvrage intitulé "la France périphérique". Il enquête sur cette "France périphérique" où se concentrent désormais la pauvreté et la précarité, il y a rappelle que les "banlieues" ne sont pas oubliées des pouvoirs publics. Une enquête salutaire, qui vient rappeler quelques vérités parfois oubliées.
Christophe Guilluy : «Le 93 n'est pas un espace de relégation, mais le cœur de l'aire parisienne»

FIGAROVOX/EXTRAIT - A l'occasion de la sortie de son nouvel ouvrage, La France périphérique, le géographe Christophe Guilluy nous explique comment la mondialisation a bouleversé l'organisation de l'espace français. Extrait.

Christophe Guilluy est géographe et consultant auprès de collectivités locales et d'organismes publics. En 2010, son livre connaissent un réel succès critique et plusieurs hommes politiques de droite comme de gauche affirment s'inspirer des analyses de ce dernier essai. Un documentaire intitulé La France en face, réalisé par Jean-Robert Viallet et Hugues Nancy, diffusé sur France 3 le 27 octobre 2013, est également très fortement inspiré de ce livre.

NOTRE PAYS connaît une crise économique et politique de grande ampleur. Les travaux du géographe Christophe Guilluy permettent de dépasser la conjoncture et d'éclairer les causes profondes du mal français. Dans son nouvel ouvrage, La France périphérique - Comment on a sacrifié les classes populaires (Flammarion), en librairie le 17 septembre, l'auteur démontre comment la mondialisation a entraîné une recomposition des catégories sociales et a bouleversé l'organisation de l'espace français.

LE FIGARO. - Vous critiquez un amalgame entre milieux populaires et banlieues. Pourquoi ?


Christophe GUILLUY. - La focalisation sur le «problème des banlieues» fait oublier un fait majeur: 61 % de la population française vit aujourd'hui hors des grandes agglomérations. Les classes populaires se concentrent dorénavant dans les espaces périphériques: villes petites et moyennes, certains espaces périurbains et la France rurale. En outre, les banlieues sensibles ne sont nullement «abandonnées» par l'État. Comme l'a établi le sociologue Dominique Lorrain, les investissements publics dans le quartier des Hautes Noues à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) sont mille fois supérieurs à ceux consentis en faveur d'un quartier modeste de la périphérie de Verdun (Meuse), qui n'a jamais attiré l'attention des médias. Pourtant, le revenu moyen par habitant de ce quartier de Villiers-sur-Marne est de 20 % supérieur à celui de Verdun. Bien sûr, c'est un exemple extrême. Il reste que, à l'échelle de la France, 85 % des ménages pauvres (qui gagnent moins de 993 € par mois, soit moins de 60 % du salaire médian, NDLR) ne vivent pas dans les quartiers «sensibles». Si l'on retient le critère du PIB, la Seine-Saint-Denis est plus aisée que la Meuse ou l'Ariège. Le 93 n'est pas un espace de relégation, mais le cœur de l'aire parisienne. L'État prend conscience - avec retard - de cette réalité. Début 2014, le gouvernement a réorienté la politique de la ville pour prendre également en compte la France des sous-préfectures.

suite

Avatar du membre
politicien
Site Admin
Messages : 34347
Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
Compte Twitter : @LActuPolitique

Re: En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Message non lu par politicien » 16 sept. 2014, 22:51:15

Bonjour,
Le géographe Christophe Guilluy explique en détail, dans La France périphérique, "comment on a sacrifié les classes populaires" aux gagnants de la mondialisation. Le divorce de cette France rurale et périurbaine avec les élites, estime-t-il, est désormais "irrémédiable". Au passage, le chercheur met en miettes quelques idées reçues. Voici (liste non exhaustive) cinq d'entre elles :

1. Non, la France n'est plus composée majoritairement de "classes moyennes"
"La géographie, ça sert d'abord à faire la guerre", rappelle l'auteur. Et c'est pourquoi il substitue à la "carte d'état-major des classes dirigeantes" - celles des "aires urbaines" de l'INSEE "centrée sur les espaces qui réussissent économiquement et les populations qui sont les véritables gagnants de la mondialisation"- une autre : celle des "fragilités sociales". Car "la question sociale n'est pas circonscrite de l'autre côté du périph, mais de l'autre côté des métropoles, dans les espaces ruraux, les villes moyennes, dans certains espaces périurbains qui rassemblent aujourd'hui près de 80% des classes populaires".

Pour l'établir, il a repéré les communes qui affichaient des fragilités sociales supérieures au reste de l'hexagone, à partir de sept indicateurs (proportion d'employés et ouvriers, de chômeurs, d'emplois précaires, logements précaires, faibles revenus ...). Et range dans cette catégorie près de 70% des communes françaises regroupant 64% de la population. Donc une part majoritaire (même si tous les habitants ne sont pas fragilisés).

2. Non, ils ne sont pas immobiles par choix
Exclus des grandes villes et des petites couronnes par le prix de l'immobilier, cette population fragilisée vit de plus en plus loin des zones dynamiques créatrices d'emplois. "Pour la première fois dans l'Histoire, note Christophe Guilluy, les classes populaires ne sont pas là où se créent les richesses : 60% de la population n'habite plus là où cela se passe".
Mais pourquoi ne partent-ils pas? s'exclame alors une élite volontiers voyageuse. L'essayiste leur répond par quelques vérités d'évidence. Dans des zones non ou mal desservies par les services publics, se déplacer en voiture sur un lieu de travail situé à 20 km de chez soi coûte 250 euros par mois . Un quart du SMIC.

Comment les dizaines de milliers de salariés ayant perdu leur emploi (Christophe Guilly liste quelques-une des villes petites ou moyennes sinistrées par des plans sociaux récents) pourraient-ils payer un trajet plus long ? D'autant qu'il ne leur reste souvent comme seul bien - au mieux- qu'un logement, par ailleurs dévalué s'il n'y a plus d'emplois alentours ?

Effet évident, les fractures s'accentuent entre "les métropoles mondialisées et gentrifiées" qui restent "celles de mobilités (par le haut pour les catégories supérieures et par le bas pour les catégories populaires immigrées)" et "une France des sédentaires contrainte par le contexte économique, social et foncier". "Les catégories populaires, déjà peu mobiles, sont désormais piégés sur des territoires éloignés des zones qui créent l'emploi".

(...)

5. Non, ils ne se reconnaissent pas dans le clivage droite-gauche
Les classes populaires de cette France périphérique, martèle Christophe Giully, savent qu'elles ont été sacrifiées par les partis de gouvernement de droite et de gauche "sur l'autel d'une mondialisation volontiers communautariste et inégalitaire", dont elles sont les grandes perdantes.

Conséquence : "En milieu populaire, la référence gauche-droite n'est plus opérante depuis au moins deux décennies : une tendance encore plus marquée chez les jeunes générations". Seul le vieillissement du corps électoral permet de "maintenir artificiellement un système électoral peu représentatif, les plus de 60 ans étant en effet ceux qui portent massivement leurs suffrages vers les partis de gouvernement." Ce qui fait d'ailleurs du vote des retraités pauvres une question-clé.

Logique du coup de pied donné du fond de la piscine ? De cette France qui n'intéresse plus les décideurs surgissent des initiatives de "relocalisations de la production" ou des voies nouvelles explorées par des "alterentrepreneurs", bien décrites par le journaliste Eric Dupin dans son dernier ouvrage (Les défricheurs, Voyage dans la France qui innove vraiment).

(...)

http://blog.francetvinfo.fr/livres-actu ... aires.html
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

freeze
Messages : 8547
Enregistré le : 19 juin 2013, 16:29:06

Re: En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Message non lu par freeze » 16 sept. 2014, 22:56:35

:ok:

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Message non lu par Nombrilist » 17 sept. 2014, 07:38:55

Analyse que je partage en grande partie !

Avatar du membre
Albedo
Messages : 285
Enregistré le : 02 avr. 2014, 17:10:33
Localisation : Le Retz

Re: En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Message non lu par Albedo » 17 sept. 2014, 11:21:23

Tout à fait, il y a quelques temps il y avait une série de reportages format 1h sur France Inter sur le quotidien d'une petite gendarmerie de province (dans l'Yonne il me semble) et la part de plus en plus importante du "social et relationnel" dans leur métier de proximité. Des témoignages et des enregistrements bouleversants sur la misère rurale autour d'un café matinal avec l'exploitant du coin, les retraités seuls, les personnes dans les logements sociaux. Je n'arrive pas à remettre la main dessus, j'étais en voiture et pas en podcast comme d'habitude
"Tandis que l'État existe, pas de liberté ; quand règnera la liberté, il n'y aura plus d'État." - Lénine
"Theoretically, planning may be good. But nobody has ever figured out the cause of government stupidity." - Richard Feynman

Avatar du membre
Lucas
Messages : 7289
Enregistré le : 30 janv. 2011, 00:00:00
Parti Politique : Les Républicains (LR)

Re: En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Message non lu par Lucas » 17 sept. 2014, 17:22:00

Excellente analyse, je me demande si je vais pas acheter le bouquin,

+100 à ce passage :
Exclus des grandes villes et des petites couronnes par le prix de l'immobilier, cette population fragilisée vit de plus en plus loin des zones dynamiques créatrices d'emplois. "Pour la première fois dans l'Histoire, note Christophe Guilluy, les classes populaires ne sont pas là où se créent les richesses : 60% de la population n'habite plus là où cela se passe".
Mais pourquoi ne partent-ils pas? s'exclame alors une élite volontiers voyageuse. L'essayiste leur répond par quelques vérités d'évidence. Dans des zones non ou mal desservies par les services publics, se déplacer en voiture sur un lieu de travail situé à 20 km de chez soi coûte 250 euros par mois . Un quart du SMIC.

Comment les dizaines de milliers de salariés ayant perdu leur emploi (Christophe Guilly liste quelques-une des villes petites ou moyennes sinistrées par des plans sociaux récents) pourraient-ils payer un trajet plus long ? D'autant qu'il ne leur reste souvent comme seul bien - au mieux- qu'un logement, par ailleurs dévalué s'il n'y a plus d'emplois alentours ?

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Message non lu par Nombrilist » 17 sept. 2014, 19:59:12

On pourrait se dire que les frais réels pourraient permettre de compenser les déplacement le jour de payer l'IR, mais vu qu'en général le salaire est si faible qu'il n'y a pas imposabilité de ces travailleurs, les frais réels ne compensent pas.

Avatar du membre
Ramdams
Messages : 13178
Enregistré le : 18 mars 2013, 09:37:10

Re: En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Message non lu par Ramdams » 17 sept. 2014, 20:15:45

Lucas » 17 Sep 2014, 16:22:00 a écrit :+100 à ce passage :
Exclus des grandes villes et des petites couronnes par le prix de l'immobilier, cette population fragilisée vit de plus en plus loin des zones dynamiques créatrices d'emplois. "Pour la première fois dans l'Histoire, note Christophe Guilluy, les classes populaires ne sont pas là où se créent les richesses : 60% de la population n'habite plus là où cela se passe".
Mais pourquoi ne partent-ils pas? s'exclame alors une élite volontiers voyageuse. L'essayiste leur répond par quelques vérités d'évidence. Dans des zones non ou mal desservies par les services publics, se déplacer en voiture sur un lieu de travail situé à 20 km de chez soi coûte 250 euros par mois . Un quart du SMIC.

Comment les dizaines de milliers de salariés ayant perdu leur emploi (Christophe Guilly liste quelques-une des villes petites ou moyennes sinistrées par des plans sociaux récents) pourraient-ils payer un trajet plus long ? D'autant qu'il ne leur reste souvent comme seul bien - au mieux- qu'un logement, par ailleurs dévalué s'il n'y a plus d'emplois alentours ?
+ 200 :ok:

D'ailleurs, les quartiers périphériques s'embourgeoisent. Je le vois bien à Lille où les "pauvres" sont obligés de migrer vers le sud pour trouver des loyers abordables. Même mon quartier, dont la séparation avec le reste de la ville, est matérialisée par le périphérique (il faut obligatoirement emprunter un pont pour se rendre dans le centre-ville - tout un symbole !), commence à s'embourgeoiser. De plus en plus de propriétaires (la plupart étant des immigrés, contrairement à des idées reçues), de moins en moins de locataires.

Nos villes sont mal pensées pour le monde contemporain : les quartiers pavillonnaires prennent de la place et allongent les temps de trajet. En détruisant les tours d'immeuble pour les remplacer par de plus petits immeubles, on n'a créé que de nouveaux problèmes, en pensant en régler.

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Message non lu par Jeff Van Planet » 18 sept. 2014, 20:05:23

C'est claire que les banlieues de Lille s'embourgeoisent. J'avais de la famille à Seclin pas loin de Phalampin (Vraiment pas sûr de l'orthographe des ville) dans une cité pourrie de la ville, il y sont resté une bonne quinzaine d'années et j'ai vu entre le milieu des années 80 et la fin 90 l'évolution de la cité et des loyers. quelque chose de spectaculaire.
D'autant plus spectaculaire que j'y allais environ une fois tout les deux ou trois ans. De quoi voir une flagrante différence à chaque fois.

Ils ne sont plus dans ces coins là, mais l'évolution des Banlieues lilloises à dû continuer depuis.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Avatar du membre
merlin
Messages : 4214
Enregistré le : 31 juil. 2012, 21:01:54
Localisation : BREIZH

Re: En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Message non lu par merlin » 18 sept. 2014, 20:37:46

Ben en fait, a en croire des amis nordistes qui viennent d'acheter une maison en mauvais état fort cher, la banlieue ouest va jusqu'a dunkerke ....

Avatar du membre
Ramdams
Messages : 13178
Enregistré le : 18 mars 2013, 09:37:10

Re: En France, les pauvres ne sont pas ceux que l'on croit

Message non lu par Ramdams » 18 sept. 2014, 22:46:49

Jeff Van Planet » 18 Sep 2014, 19:05:23 a écrit :C'est claire que les banlieues de Lille s'embourgeoisent. J'avais de la famille à Seclin pas loin de Phalampin (Vraiment pas sûr de l'orthographe des ville) dans une cité pourrie de la ville, il y sont resté une bonne quinzaine d'années et j'ai vu entre le milieu des années 80 et la fin 90 l'évolution de la cité et des loyers. quelque chose de spectaculaire.
D'autant plus spectaculaire que j'y allais environ une fois tout les deux ou trois ans. De quoi voir une flagrante différence à chaque fois.

Ils ne sont plus dans ces coins là, mais l'évolution des Banlieues lilloises à dû continuer depuis.
Exact. À l'origine mais à une époque qui n'est pas si éloignée (années 1960), les catégories populaires habitaient le Vieux-Lille, qui était le quartier délabré. Aujourd'hui, il est le quartier bourgeois par excellence, où se réunit les étudiants fils à papa, le microcosme gay et les enseignes de luxe.

Pendant longtemps, le quartier où il ne fallait pas habiter s'appelait Wazemmes. Aujourd'hui, même les courées (rénovées depuis) se vendent à prix d'or. Progressivement, la ligne des "misérables" s'est déplacée vers le Sud. Seclin, qui a une longue tradition ouvrière (ville communiste depuis au moins un siècle) s'embourgeoise à vitesse grand V. Armentières aussi : celle que l'on disait "pauvre mais fièvre" attire grâce à sa proximité avec Lille.

Pour rester dans ma région, la vraie misère ne se situe pas à Roubaix malgré son statut de ville la plus pauvre de France, mais plutôt dans l'ex-bassin minier qui n'a pas su - contrairement aux campagnes de désinformation intenses - se développer et se réorienter. Hénin-Beaumont et plus encore les villes voisines n'ont aucune grande ville à leur proximité pour leur insuffler du dynamisme. À Roubaix, en revanche, on se déplace très facilement, on fait du shopping facilement, on a tous les services publics à portée de main...

Répondre

Retourner vers « La France sa diversité et ses oubliés »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré