Sans-abri : Le cri d’alarme du Samu social

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politicien
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Message non lu par politicien » 25 juil. 2011, 17:51:00

Bonjour,


 


 
Alors que de plus en plus de familles se retrouvent à la rue, le gouvernement resserre encore les crédits du Samu social. Reportage sur le travail si nécessaire de ceux qui vont à la rencontre des gens de la rue.


Les budgets du Samu Social se resserre

Il ne nous avait pas habitués à de tels coups d’éclat. Xavier Emmanuelli a annoncé mercredi sa démission de la présidence du Samu social. Cofondateur de Médecins sans frontières dans les années 1970, il crée le Samu social en novembre 1996, avec l’appui de Jacques Chirac, maire de Paris. Mission : aller au-devant des gens de la rue qui ne peuvent plus appeler les secours.


Un numéro d’urgence, le 115, des centres d’hébergement et des nuitées d’hôtel, des maraudes de nuit à la rencontre des déshérités le Samu social pare au plus pressé. Mais, faute de moyens suffisants, trop de sans-abri dorment encore dans les rues. Alors que leur nombre a explosé, le Samu social se voit contraint de les réorienter vers les urgences hospitalières, elles-mêmes déjà débordées.
Organisation non gouvernementale, le Samu social est néanmoins financé à 92 % par l’Etat. Et celui-ci opère à présent des coupes franches. Son budget est passé de 110 millions d’euros en 2010 à 90 millions en 2011. La décision de Xavier Emmanuelli intervient après que le secrétaire d’Etat au logement Benoît Apparu a indiqué son intention d’amputer encore les crédits de 25 % et de supprimer 4.500 places dans les hôtels, au profit de logements pérennes d’ici à la fin de l’année. Une solution qui ne résoudra pas l’exclusion des plus pauvres, selon l’association Droit au logement (DAL).

Samedi, les salariés du Samu social ont organisé une marche solidaire pour protester contre le désengagement des pouvoirs publics. Leurs bannières : « réductions drastiques = conséquences drastiques », et… « La rue tue ».

Virée de nuit au Samu Social

Le voyage commence au coucher du soleil, dans une camionnette aux sièges couverts de plastique bleu qui sentent le désinfectant. Un voyage au pays des ombres. Car oui, c’est une véritable armée des ombres qui se lève et prend possession de Paris quand la ville dort. A la nuit tombée, on croise dans les rues de la capitale des hommes en marche, par dizaines. Ils longent les trottoirs, le plus souvent un sac en plastique usé à la main, contenant tous leurs biens. Des sans domicile fixe, comme on dit. Le mot est juste, pour qualifier ces êtres qui, passé 23 heures, parcourent la ville en tous sens car les risques d’agression y sont plus importants qu’en journée et qu’il vaut mieux, donc, ne pas s’endormir.


Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les maraudes du Samu social se relaient dans chaque quartier pour prendre soin des sans-abri, leur proposer un hébergement pour la nuit, un duvet, une soupe ou un café chaud, ou encore quelques minutes de conversation, tout simplement. En cette soirée douce de juillet, nous avons accompagné l’une d’entre elles dans les riches artères de l’Ouest parisien.
Au volant, Rémi, 37 ans, un grand gaillard dépêché comme chauffeur par la SNCF (partenaire du Samu social). A ses côtés, Claude, cheveux blancs et grosse moustache, infirmier de 52 ans qui semble en avoir vu d’autres, et Caroline, la blonde benjamine, 22 ans, assistante sociale pleine d’enthousiasme et de générosité. La maraude commence par les Champs-Elysées illuminés. Un particulier a appelé le 115 pour un signalement sur la place Franklin-Roosevelt mais l’homme reste introuvable. Peut-être ce jeune garçon à la station d’autobus ? Il s’éloigne en nous voyant. « La plupart refusent notre aide. Ils n’aiment pas les centres d’hébergement », explique Claude. Peur de manquer d’alcool, de perdre son coin de trottoir privilégié, ou souvenir d’une mauvaise expérience. « Les autres pensionnaires les renvoient à leur propre image. Pour certains, c’est difficile », ajoute Caroline.

Un monde parallèle
Assis à l’entrée d’un parking, rue de Washington, un Roumain aux airs de vieux sage décline aussi notre offre, mais accepte le café. Nous essayons de communiquer en anglais, en espagnol, avec des dessins. Pas facile. « La barrière de la langue est souvent un problème dans la rue. Il y a une forte proportion d’étrangers », signale Claude. En effet, au cours de la nuit, nous verrons que la planète entière se donne rendez-vous sur les trottoirs de Paris : Polonais, Russes, Hongrois, Afghans, Maliens…
Alors que nous remontons dans la camionnette aux couleurs bleu et blanc du Samu social, Luc s’approche spontanément. A 58 ans, voilà trois ans qu’il est dans la rue, après un « sale procès perdu et des dettes au fisc », raconte-t-il. Il dort le plus souvent dans des bureaux vides qu’il réussit à ouvrir et passe ses journées à lire à la bibliothèque du Centre Georges-Pompidou, « les auteurs du XVIIe, Thomas d’Aquin, Malebranche ». Luc n’a pas encore perdu le contact avec le monde réel, même s’il affirme préférer « la solitude pour mieux protéger (ses) affaires. » L’équipe le dépose au centre d’hébergement d’urgence de Montrouge.


Un monde parallèle. Des corps allongés dans les coins, le long des murs. Des gueules cassées attablées devant un plateau de cantine. On se connaît, mais on ne se parle pas trop. La confiance et l’amitié ne font pas partie du vocabulaire des SDF. L’humour, le naturel, et une certaine gaîté, si.
Là, dans la cour, s’entame une discussion surréaliste avec Patrick, un pensionnaire obsédé par l’hygiène. Au bord de la colère, il lance : « Les odeurs des centres “m’insuffissent” ! » Ce grand bonhomme dégingandé a manifestement un petit coup dans le nez, voire un petit grain dans la tête. « Est-ce que la folie mène à la rue, ou est-ce la rue qui mène à la folie ? » Après des années d’expérience, Claude se pose encore la question. Presque tous ceux que nous croiserons souffrent de quelques battements d’aile dans le cerveau.

Humour et tendresse
En quittant le centre, Caroline s’exclame spontanément : « J’adore ce job ! C’est vivant, on rencontre des numéros tous les jours. » Rémy, le chauffeur, renchérit : « On partage leurs histoires. Peu importe qu’elles soient vraies ou non. On n’est pas là pour vérifier mais pour les écouter. » Humour et tendresse, les deux qualités qui permettent de rester en phase avec ceux de la rue.


Il est un peu plus de minuit. Pas d’appels au 115. L’équipe décide d’aller rendre visite à Maria, avenue Kléber. Cette Angolaise de 42 ans se cache sous une couette, dans un renfoncement surélevé. A ses pieds, une serviette bien pliée, un sac plein de produits d’hygiène et une boîte à gâteaux. Une âme charitable les a déposés là hier, pendant son sommeil, mais Maria n’ose pas y toucher : « Ce n’est peut-être pas pour moi », s’inquiète-elle de sa voix à peine audible. « Si, Maria, c’est forcément pour vous », la rassure Caroline. Nous lui offrons une cigarette qu’elle écrasera soigneusement contre le mur. « Demain, je ferai le ménage. C’est ma maison ici, ça doit rester propre. » Mélange de douceur et d’inquiétude, Maria raconte son histoire, son arrivée, encore enfant, alors que ses parents fuyaient la guerre, la perte de son emploi de femme de chambre, puis celle de son appartement, il y a cinq ans. Il faut tendre l’oreille tant elle parle bas. Agressée récemment par une bande d’adolescents, la pauvre femme n’a plus confiance en personne. Elle accepte néanmoins une soupe, à condition que nous la partagions avec elle. Nous repartons après vingt minutes de conversation.

"Leur odeur les protège des agressions"
Non loin de là, boulevard Haussmann, Marc nous attend. Il a appelé le 115 depuis une cabine. 57 ans, un fort accent polonais. Et une forte odeur d’urine, aussi. Il veut aller dans un centre pour prendre une douche : « Quand je suis propre et rasé, les gens n’ont pas peur et ils me donnent deux ou trois euros ou un sandwich. » L’argent ou la sécurité, dans la rue, il faut choisir, car si l’odeur fait fuir les bonnes gens, elle protège aussi : « Ils se font moins agresser », nous apprend Caroline.


Sur la route vers Montrouge, nous faisons un détour par le boulevard Berthier, pour aller chercher Doriane. La star. Personnage mythique de la rue. Une trogne aussi attendrissante que cabossée. Voilà vingt-deux ans qu’elle vit dehors, après le décès de ses jumelles, Céline et Cécilia, d’une méningite. « Elles avaient 2 ans. C’est là que j’ai commencé à picoler… et je me suis fait niquer la g..... ! », bredouille-t-elle dans ce qui ressemble à un éclat de rire. Un rire qui protège du pire.
Doriane a du mal à marcher. Claude et Caroline l’aident à se lever et la soutiennent jusqu’à la camionnette. Elle les embrasse, refuse de lâcher la main de Caroline. Pleine de tendresse, jusqu’à l’instant suivant. Un mot qui lui déplaît. Elle ronchonne et se fâche. Sa spontanéité presque enfantine est caractéristique des gens de la rue, dépouillés des codes sociaux. En perdant tout, ils ont gagné le droit d’être eux-mêmes.
Nous croiserons encore Jessy, 20 ans, venu de Guadeloupe, dans la rue depuis trois mois et qui n’ose pas avouer son échec à sa famille ; Daniel, 65 ans et vingt-trois ans de galère, qui carbure à la Villageoise mais « maîtrise très bien son ébriété », selon Rémi qui les connaît tous ; Daniel, un Polonais de 25 ans, qui cherche du travail à Paris, pas encore trop abîmé ; et encore quelques gueules cassées de la vie, qui espèrent que la camionnette bleu et blanc viendra leur offrir un toit. Au moins pour cette nuit.

http://www.francesoir.fr/actualite/soci ... -du-samu-s…



Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
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mps
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Message non lu par mps » 26 juil. 2011, 08:57:00

En Belgique,  on garde les hôtels comme solution alternative à nos centres pour réfugiés.

Les SDF (sauf rarissimes familles) ont des hébergements de nuit, en général surabondants. 

Mais j'ai fait des maraudes à de nombreuses reprises : les sdf n'en veulent pas, pas plus que de logements fixes,  et préfèrent la rue.

D'où ces maraudes, pour veiller sur eux et les fournir en couvertures, en nourriture et en soins médicaux si besoin, sans oublier les clopes et la vinasse, qui sont le Sésame des relations (avec les croquettes pour chiens)

N'exagérons pas les besoins budgétaires.
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C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par lambertini » 26 juil. 2011, 22:15:00

il y aurait plus de retour a la frontiere, il y aurait beaucoup  plus de place dans les asiles.
nous clochards dormes dehors alors que les clandestins sont au chaud
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la caravane passe et les chiens aboient

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Message non lu par bye 2 » 27 juil. 2011, 05:41:00

Oui, la rue tue. Et en dehors de quelques personnes très minoritaires, ce n'est pas un sort enviable.
Car on devient rapidement un être déconnecté: économiquement, bien sûr, mais aussi psychologiquement, humainement.

Les dégâts constatés ( qui débutent souvent, au commencement de la chute, par un mépris-dégoût de soi )sont quasiment irréparables: seul un suivi psychologique, un accompagnement permanent peut pemettre une remontée vers un statut social reposant sur des assises plus sûres: habitat ( essentiel ), travail,..et reliant le tout : le choix personnel, la maîtrise de sa vie.

Chapeau à tous ces sauveteurs, bénévoles et professionnels, car il faut le faire!

Là où ( comme partout ), tout se joue, c'est en amont, lorsque la personne risque de glisser: et soi un appui ( famille, proches, asso,..) est disponible, prêt à consolider l'individu qui s'écroule, ou bien le pire est possible.
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Message non lu par mps » 27 juil. 2011, 17:00:00

Car on devient rapidement un être déconnecté: économiquement, bien sûr, mais aussi psychologiquement, humainement.

Ce n'est pas la rue qui déconnecte : les gens se retrouvent çà la rue parce qu'ils sont déconnectés !

Pour une raison ou une autre, ils ne veulent pous doirmir dans des lieux clos (claustriphobie), ne veulent pas devoir s'essuyer des pieds ou s'emm ... avec ces iobligations administratives.
Un choix comme un aujtre, et nul ne peut les contraindre.

Les maraudes copînent avec eux, veillent sur eux, mais n'essaient pas de les influencer.

Ils n'ont rien à cirer des psy ! Preuve de leur bonne santé morale icon_biggrin



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Message non lu par bye 2 » 27 juil. 2011, 19:06:00

Mais non, c'est faux!

La rue pour ces personnes, ce n'est pas du tourisme, une vie de bohême; souvent, ils sont obligés de traîner avec eux , les seuls vêtements ou cacher quelques sous mendiés ici ou là, de peur de se les faire voler la nuit.
Plusieurs d'entre eux parlent tous seuls avec leurs mains, leur langue à un public imaginaire; leurs repères les plus élémentaires ont été volatilisés, et tu penses qu'ils n'ont pas besoin de psy, ou d'un suivi médical ?

Bien sûr que les maraudes copinent avec eux, et bien d'autres: les dégâts humains sont tellement avancés qu'il n'y a plus que le minimum social à préserver, quand les moyens existent encore, n'est-ce pas M. Emmanuelli ?

Beaucoup de ces personnes, quand on prend le temps ( ou quand a le temps ) de les écouter , dessinent un trajet social avec cassures, doublé de ruptures affectives souvent, et c'est la glissade.

Il n'y a pas de sdf heureux, ou si peu.

Les associations comme le DAL, notamment, insistent sur la nécessité d'obtenir ou de conserver un logement pour ces individus, ou couples, familles ( car il y a des familles sdf ); c'est le seuil, le point de fixation où tout peut basculer. Sans logement, difficulté d'obtenir un travail, de recevoir ses amis,..d'être tranquille.

Ce n'est pas parce que les sdf refusent d'aller en foyer, qu'ils ne désirent pas un "chez soi" avec douches, coin cuisine,..Les foyers sont souvent pour eux, synonymes, de violences, de promiscuité, et leur dignité leur commande de pouvoir encore dire "non" à ces moments et endroits de tensions, pour eux.

Puisqu'ils sont dépouillés de tout, la seule richesse, la seule possibilité q u'ils conservent, c'est de refuser certains conseils, certaines adresses,.. qui ressemblent pour eux, à des signes d'un monde "normal".
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Message non lu par mps » 28 juil. 2011, 10:10:00

Non Bye, tu ne connais pas les sdf.

A Bruxelles, nous n'avons pas de "foyers". Il y a juste des dortoirs de nuit ouverts en périodes très froides ... ou de petits logements sociaux pour une personne. Ils ne sont que très peu occupés !

Les sdf (rien à voir avec une famille expulsée, qui est prise en charge immédiatement de manière "bourgeoise"), s'ils reçoivent un petit appart :
- refusent de dormir dans le lit et s'installent par terre ;
- refusent bien entendu de se doucher, ils ont cela en horreur ;
- ressortent pour utiliser les toilettes d'un café : être seuls dans une salle de bain les affolent ;
- et généralement ont quitté définitivement l'appartement dans le cours de la première nuit, ne supportant pas la solitude et lui préférant les rumeurs de la rue.

Les autres font pareil après quelques jours, par refus des règles sociales élémentaires qu'implique la vie entre colocataires.

NB : ils n'ont évidemment pas d'amis à inviter (!), sans quoi ils ne seraient pas à la rue .. icon_confused

Les assocs vivent de la pitié des gens vis à vis des sdf, et cachent l'essentiel : pour eux, c'est un choix de vie, qu'il faut respecter en se contentant d'en atténuer lesd aspects les plus rudes ou dangereux.
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Message non lu par bye 2 » 28 juil. 2011, 13:34:00

N'importe quoi: tu as vu tout cela dans des films.

Sur ce sujet comme tous ceux qui touchent à la misère des gens, tu ne manies que la provocation réactionnaire.

Aider les gens à trouver un toit, c'est agir de manière bourgeoise ? Je suppose que, pour délirer ainsi, tu n'a jamais eu grand besoin d'autrui, et encore moins aider les autres.

Non seulement, ils se douchent, mais c'est une obligation pour entrer en hospice de nuit.

Les associations ne vivent pas de la pitié des gens, tu n'y connais vraiment rien!

Les associations fonctionnent sur la base du bénévolat. En connais-tu le sens ? Je ne parle pas de la définition, mais du contenu.

Parle un peu avec les sdf, sors de l'internet et mets les mains dans le cambouis, ça te changera un peu!Les sdf, pour la plupart, sont des gens instruits, qui ont une vie riche, en dents de scie, avec des accidents de parcours, qui restent souvent avec des projets plein la tête, et que tu retrouves le lendemain, un peu plus cabossés, malades ( après une nuit bien arrosée ), confrontés à une multitude de problèmes.Où dormir,..?

Les sdf refusent de dormir dans des lits ? Quelle ineptie. Les foyers manquent de lit, en hiver principalement, mais toute l'année! Et ce ne sont pas les coupes sombres dans les budgets sociaux de Sarkozy qui vont arranger les choses!

S'ils utilisent, pour certains, les toilettes d'un café, c'est uniquement qu'ils n'en disposent pas ailleurs; certains se lavent même dans les bassins!

La misère n'est pas un choix de vie, la bêtise et l'ignorance oui!
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Message non lu par Vilaine » 28 juil. 2011, 13:44:00

Moi je suis pour la soupe populaire au cochon .

icon_cheesygrin
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Le FN c'est caca.
One two three viva l'Algérie.

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Message non lu par Nombrilist » 28 juil. 2011, 13:45:00

C'est pas très écolo.
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Message non lu par Vilaine » 28 juil. 2011, 15:20:00

Ca n'est pas un fil sur l'ecologie !

;)
Modifié en dernier par Vilaine le 01 août 2011, 13:48:00, modifié 1 fois.
Le FN c'est caca.
One two three viva l'Algérie.

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Message non lu par Nombrilist » 28 juil. 2011, 15:57:00

Peut-être, mais tout est lié  icon_biggrin .
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Message non lu par bye 2 » 28 juil. 2011, 15:57:00

Vilaine a écrit :Moi je suis pour la soupe populaire au cochon .
icon_cheesygrin

Et anti-musulman, comme d'hab.
Modifié en dernier par bye 2 le 01 août 2011, 13:48:00, modifié 1 fois.

bye 2
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Message non lu par bye 2 » 28 juil. 2011, 16:00:00

La solidarité nationale française est elle morte ?
Par Pierre Henry, Directeur général de France terre d’asile
Paru dansLe Plus, le 21/07/2011
Les alertes et les coups de gueules se sont succédés, chaque fois plus pressants, mais ils sont tous restés lettres mortes. Cette fois, deux actions se conjuguent pour amplifier la colère : le relais par la presse d’histoires dignes d’un autre âge - celles de familles sans abri trouvant pour seul refuge les urgences d’hôpitaux - et la démission de la présidence du Samu social d’un personnage emblématique de la lutte contre la grande exclusion, Xavier Emmanuelli.                                                                                                                  
Il faut en effet voir dans le geste protestataire de cet acteur reconnu du secteur associatif et social, d’ordinaire plutôt discret et que l’on aurait imaginé encore plus taiseux aujourd’hui à cause de son marquage à droite - le cofondateur de médecins sans frontières est aussi un ancien secrétaire d’état du gouvernement Juppé- un véritable tremblement de terre. Ses répliques suffiront-elles à faire bouger les lignes d’un état néoconservateur qui désigne l’exclu comme un poids coûteux pour la nation ? Rien n’est moins sûr, mais la grogne qui couve depuis longtemps dans le secteur social en France vient de trouver là le point de départ d’une mobilisation salutaire : il est temps de dénoncer la mise en danger d’une valeur essentielle dans la République, la solidarité, et de proposer une alternative à la casse programmée du secteur social. 
Aujourd’hui, sous prétexte d’économies et d’optimisation des coûts de « l’aide aux autres », l’ensemble du secteur social est malmené. La « réforme » ne dit pas son nom. Ni son objectif politique, même si on peut le deviner. Quant aux projets d’accompagnement des personnes en difficultés, au nombre pourtant croissant, ils sont drastiquement réduits.
Le service rendu aux plus fragiles est la raison d’être d’associations auxquelles les pouvoirs publics délèguent cette tâche qui ne saurait être source de profit. Et nous, associations depuis longtemps professionnelles, avons appris à gérer au plus serré l’argent public toujours plus limité que l’on nous confie. Et notre expérience révèle que nos actions profitent autant aux plus fragiles qu’à leur environnement : un bon accompagnement est gage d’une intégration sociale réussie, quel que soit le profil de la personne exclue.
Il nous faut pourtant aujourd’hui continuer à « réduire les coûts » sous la dictée de cabinets de consultants privés très onéreux. Ils construisent en 1 mois des « référentiels » démontrant que les actions « utiles » peuvent être « resserrées ». Résultat : ils finissent par nous dresser la liste du service minimum financé par l’État pour les « pauvres » ! Au-delà du minimum, il nous faudra miser sur la générosité des bénévoles et du secteur caritatif. 
La démarche néolibérale de l’état fait inévitablement dériver notre société vers davantage de charité et moins de financement public. Outre l’aberration d’un tel système, il faut insister sur le fait qu’il est contraire à la tradition française. Notre tradition est en effet celle du financement étatique de la réparation de l’exclusion. N’oublions pas que la « fraternité » est inscrite dans la devise de la République française. Que notre système social repose depuis l’après-guerre, via l’impôt, sur la solidarité nationale. Et que le travailleur social ne demande pas ses papiers à un sans-abri avant de lui offrir le gîte et le couvert. 
La charité ou la loi du marché, c’est un choix qui ne nous ressemble pas. La solidarité nationale doit être réinstallée au centre de tout dispositif parce qu’elle est fondatrice d’égalité et d’homogénéité des droits sur l’ensemble du territoire. Pour lui redonner toute sa place, il est impératif de se mobiliser afin de lancer un véritable plan alternatif à l’entreprise de démolition des services publics. C’est la seule manière de redonner confiance et espoir à ceux qui en ont déjà trop pâti.
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Message non lu par mps » 28 juil. 2011, 17:25:00

Evidemment, le type prêche pour sa chapelle !

Combien de centaines de nuits de maraudes as-tu à ton actif, avant de critiquer ce que je te dis.

Tu oses parler des abris de nuit ? Allons-y ! La légende de la douche obligatoire est évidemment fausse et idiote. Celle de la surveillance par contre est un gros problème : beaucoup de bagarrres entre hébergés. Mais n'oublie pas qu'ils ne peuvent y entrer qu'en laissant leur chien dehors, ce que tous refusent énergiquement. Nous travaillons donc à une formule "chiens admis".

Il y a alors la gnôle, les clopes, les vieux cartons et sacs de loques qui sont leur "patrimoine" : refusés dans les abris, ce qui en dissuade beaucoup.

Puis vient le problème sanitaire essentiel en hiver : dormir au chaud fragilise au froid du lendemain.  Comparaison animale : tu peux laisser un cheval dehors toute l'année, mais si tu le rentres une nuit d'hiver, il est mûr pour une pneumonie le lendemain. Un bon refuge devrait donc être un endroit sec, avec de bonnes couvertures, mais surtout pas chauffé !

Cessons de nous valoriser en offrant ce qui nous semble bon pour nous, et occupons-nous un peu mieux des vrais intérêts et dfésirs de nos protégés.
Modifié en dernier par mps le 01 août 2011, 13:48:00, modifié 1 fois.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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