La ville dévore inexorablement les terres agricoles

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freeze
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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par freeze » 19 nov. 2013, 12:57:46

perso
ça me va de voir les gens se ruer en ville
cela fait moins de monde a la campagne ou la montagne, on vit tranquille sans les tracas de voisinage
seul hic on devient un lieu de résidences secondaires et l'immobilier flambe
cet hiver je serais seul avec ma famille dans mon hameau : mon frère et mon voisin ne supportant plus la dureté hivernale ^^

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El Fredo
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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par El Fredo » 19 nov. 2013, 14:34:35

Nombrilist » 19 Nov 2013, 11:24 a écrit :Il milite pour que les terres agricoles ne soient plus le choix par défaut : "Elles doivent être employées en dernier lieu, après que tout l'espace disponible en centre bourg a été entièrement utilisé. Il faut pour cela réhabiliter les logements vacants et utiliser les terrains en friche, dénicher la moindre parcelle abandonnée. Dans certaines communes, ça peut représenter jusqu'à 20 % de la superficie."

Ah, n'en voilà une idée qu'elle est bonne. Défoncer la nature pour pouvoir continuer à surproduire des denrées alimentaires à exporter qui n'ont de compétitif que les subventions qu'on leur accorde.
Des terrains en friche ou des parcelles abandonnées c'est pas vraiment ce qu'on peut appeler "la nature".
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

manolo
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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par manolo » 19 nov. 2013, 14:55:36

El Fredo » 19 Nov 2013, 09:16:56 a écrit :C'est normal qu'il parle comme un économiste, il est économiste. N'empêche que ce qu'il dit est vrai, et ça constitue un argument supplémentaire pour limiter ce phénomène, argument qui est en mesure d'être compris par de nombreux dirigeants qui ne considèrent les problèmes que sous le seul angle économique.
Il est économiste...mais il est un humain avant tout, non ?
Je trouve ça bizarre de parler de compétitivité dans un sujet qui concerne l'écologie et la survie de l'espèce ( en l'occurence le fait de préserver la planète pour qu'elle puisse nous fournir de quoi s'alimenter).
Ces économistes sont quand même bien à côté de la plaque. Ils seraient capables de spéculer sur la fonte des glaces en Antartique ou sur la disparition de la couche d'ozone. Si on meurt tous, ils vont être compétitifs par rapport à qui ?

En ce qui concerne les dirigeants, c'est vrai, ils ne considèrent les problèmes que sous le seul angle économique, c'est d'ailleurs le mal du siècle, on en a des exemples flagrants tous les jours.

L'économie, c'est quand même un truc inventé par l'Homme, et pour l'Homme.
Quand je vois ce qu'il en est ressorti de bon en deux siècles (i.e. pas grand chose), on a de quoi se poser des questions sur le bien fondé de continuer à raisonner en terme d'économie.
Du moment qu'elles font encore le ménage toussa, où est le problème ?
Pas taper :) !

manolo
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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par manolo » 19 nov. 2013, 14:56:45

Nombrilist » 19 Nov 2013, 10:24:24 a écrit : Ah, n'en voilà une idée qu'elle est bonne. Défoncer la nature pour pouvoir continuer à surproduire des denrées alimentaires à exporter qui n'ont de compétitif que les subventions qu'on leur accorde.
On est d'accord !
Du moment qu'elles font encore le ménage toussa, où est le problème ?
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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par Nombrilist » 19 nov. 2013, 15:00:24

A El Fredo: Bien sur que si. Ce sont les seuls endroits où les insectes à larve - dont les papillons - peuvent boucler leur cycle. Tout ce qui est jardin manque en général des plantes nécessaires puisque les gens préfèrent les fleurs trafiquées. Les champs et prairies fauchées ne peuvent évidemment pas convenir non plus. Ne restent que les friches naturelles auxquelles l'Homme ne touche jamais.

Je suis d'accord avec toi Manolo. Il faut arrêter de déifier l'Economie, sinon on finira comme à Pâques.

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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par johanono » 19 nov. 2013, 15:22:10

manolo » Mar 19 Nov 2013 - 10:11 a écrit :"Il n'empêche, la réduction des terres agricoles peut constituer une menace pour la pérennité de notre avantage compétitif"

Cette phrase est quand même hallucinante.
Le gars, il sait pas penser autre chose que "compétition".

On parle quand même de nourriture, donc de quelque chose d'essentiel pour vivre.
Avant de voir si on perd de la compétitivité, c'est quand même plus logique de voir qu'on risque de ne plus être capable de produire assez pour nourrir tout le monde correctement dans le pays.
Quel que soit l'argument utilisé (la remise en cause de "l'avantage compétitif" ou bien la remise en cause de la capacité de notre agriculture à nourrir le pays), on aboutit à la même conclusion : la diminution chronique de la surface agricole en France pose problème. Certes, la France est un vaste pays assez peu densément peuplé, si on compare aux pays voisins, le problème se pose donc de façon un peu moins aiguë qu'à l'étranger, mais il se pose quand même.

Le problème, c'est que l'intérêt général se heurte à la somme de nombreux intérêts particuliers :
- les agriculteurs désireux de vendre leurs terres sous forme de terrains à bâtir, parce que le prix de vente est plus élevé,
- les maires de nombreuses communes rurales désireux de dynamiser leurs communes, et qui aménagent des lotissements pour augmenter faire venir des jeunes couples et ainsi augmenter la population communale,
- les clients potentiels, attachés comme beaucoup de France au mythe de la maison individuelle, et qui souhaitent acheter un terrain pour faire construire, quitte à s'éloigner de la grande ville où ils travaillent, et quitte à devoir dépenser davantage d'argent et de temps dans les transports pour aller bosser.

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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par Nombrilist » 19 nov. 2013, 15:28:15

Ouais, enfin avant que notre indépendance alimentaire soit menacée, on a largement le temps de voir venir. J'ajoute que les terrains en friche devraient être classés protégés.

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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par Golgoth » 19 nov. 2013, 15:31:29

Les friches n'existent que si l'homme y touche de temps en temps quand même.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par Nombrilist » 19 nov. 2013, 15:34:09

Je ne comprends pas.

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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par johanono » 19 nov. 2013, 15:35:05

Nombrilist » Mar 19 Nov 2013 - 16:34 a écrit :Je ne comprends pas.
Ca veut dire qu'une friche, par définition, a été touchée par l'homme avant d'être abandonnée. Un terrain jamais touché par l'homme n'est pas une friche.

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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par Nombrilist » 19 nov. 2013, 15:36:55

Tu veux dire qu'une friche ne peut pas naturellement exister ? Pour moi, une friche est une prairie naturelle à l'abandon détenue financièrement par une personne.

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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par johanono » 19 nov. 2013, 15:50:39

Nombrilist » Mar 19 Nov 2013 - 16:28 a écrit :Ouais, enfin avant que notre indépendance alimentaire soit menacée, on a largement le temps de voir venir. J'ajoute que les terrains en friche devraient être classés protégés.
Sauf que contrairement à ce que veut nous faire croire le discours médiatique dominant, la France n'a pas son indépendance alimentaire, ne serait-ce qu'à cause de certaines plantes fourragères (type soja) que la France ne produit pas, qu'elle importe, et qui sont pourtant nécessaires à l'alimentation animale...

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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par Nombrilist » 19 nov. 2013, 15:57:13

On produit du soja en France. On en importe à cause de la politique européenne qui a bloqué les surfaces de production d'oléagineux: http://www.semencemag.fr/soja-graine-tourteau.html

Extrait:"La France pourrait produire plus de soja si l’Union européenne s’en donnait les moyens. Mais en 1993, les États-Unis et l’Europe ont conclu un accord bloquant les surfaces européennes de cultures oléagineuses, donc de soja. "

Par ailleurs, le soja sert à nourrir le cheptel breton que nous exportons massivement. On ne peut donc pas dire que l'alimentation française dépende des importations de soja.

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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par El Fredo » 19 nov. 2013, 16:34:46

Nombrilist » 19 Nov 2013, 16:36 a écrit :Tu veux dire qu'une friche ne peut pas naturellement exister ? Pour moi, une friche est une prairie naturelle à l'abandon détenue financièrement par une personne.
Dans le contexte de l'article, une friche c'est un terrain non construit en zone urbaine ou périurbaine. Typiquement des terrains qui n'ont jamais été développés parce que les propriétaires n'ont jamais voulu les vendre. Parfois ce sont des parcelles d'anciens terrains plus grands qui ont été morcelés, les terrains autour ont vu des bâtiments parfois très grands se construire mais il reste ce petit carré d'herbes folles en plein milieu.
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Re: La ville dévore inexorablement les terres agricoles

Message non lu par Nombrilist » 19 nov. 2013, 16:44:29

Je sais très bien de quoi parlent les mecs, car j'ai déjà vu ce genre de friche et je les ai vues disparaître. En Vendée, d'ailleurs. Typiquement des friches périurbaines de sortie de villes, situées pas loin de lotissements fraîchement bâtis sur d'anciennes friches de sortie de villes. Ces friches sont très riches en biodiversité et j'avancerais bien un nombre d'espèces de plantes différentes se situant à plus de 200. Il y a 15 ans, j'y trouvais des théclas de la ronce. Maintenant, on y trouve des tuiles et des parpaings. Et ce thécla semble avoir disparu de la zone, même dans les friches plus éloignées et devenues "périurbaines".

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