Les comptes de la Sécu à la dérive

[Nombrilist]

C'est plus pernicieux que ça: les gros demandent aux petits de mettre en place le CICE chez eux pour leur racheter les produits de sous-traitance moins cher (ils exigent que les économies liées au CICE soient répercutées sur les prix). Mais ce n'est pas le sujet.

[Nico37]

Cancer : le Pr Vernant s'insurge contre des prix " scandaleusement élevés " 05/11

L'auteur d'un rapport préparatoire au 3e Plan cancer, Jean-Paul Vernant s'insurge mardi contre les prix "scandaleusement élevés" de nouveaux traitements contre les cancers et appelle à la mise en place d'un "nouveau système de régulation des prix".
S'exprimant dans un entretien au quotidien La Croix, ce professeur d'hématologie à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, explique que "certaines molécules ont atteint un niveau de prix scandaleusement élevé et il arrivera un jour où même des pays riches comme le nôtre n'arriveront plus à délivrer ces médicaments".

(...)

[johanono]

Des dépenses de santé hors de contrôle

Pour le Haut Conseil à l'avenir de l'Assurance-maladie, il faut s'attaquer aux actes et séjours hospitaliers «non pertinents».

Proche de 8 milliards par an, le déficit de l'Assurance-maladie pourrait être multiplié par cinq d'ici à 2040.

La santé, un tonneau des Danaïdes? Selon les dernières projections du Haut Conseil à l'avenir de l'Assurance-maladie (HCAAM) publiées fin décembre, les dépenses de santé devraient augmenter beaucoup plus vite que la croissance jusqu'au milieu du siècle et creuser un peu plus le puits sans fond du trou de la Sécu. Sans aucune mesure correctrice, le déficit de l'Assu­rance-maladie s'élèverait ainsi à 14 milliards d'euros en 2020, soit près de deux fois (7,7 milliards) celui enregistré en 2013. Pis, il doublerait à horizon 2030 puis culminerait à 41 milliards en 2040.

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Le problème n'est pas nouveau... La lecture des commentaires est en revanche assez intéressante. Beaucoup de Français semblent croire qu'il suffirait de supprimer quelques gaspillages pour effacer les déficits : AME, transports abusifs en VSL... Malheureusement, les déficits se chiffrent en dizaines de milliards d'euros. Sans doute est-il nécessaire de lutter contre ces gaspillages. Toutefois, il faut bien admettre que ceux-ci ne représentent qu'une petite partie du montant global des déficits.

Si les dépenses de santé échappent à tout contrôle, c'est à cause du vieillissement généralisé de la population. Les Français consomment de plus en plus de soins, il faudra bien qu'ils acceptent d'en payer le prix.

[Nico37]

Pas en 10aine de milliards puisqu'en 2013 c'est 7.7 Mds et 7Mds prévus en 2014... C'est l'intérêt de la dette qui creuse inutilement le déficit qui est faible alors même que le patronat bénéficie de 10aines de milliards d'exonération ce qui permettrait de supprimer le Ticket Modérateur et augmenter les remboursements en dentaire et plus encore en optique...

[johanono]

On retrouve bien là dans ce commentaire la logique habituelle des extrémistes de gauche pour qui tout problème financier peut se résoudre en "faisant payer les riches" ou bien en "taxant les patrons".

Supprimer les allègements de charges, ça veut dire augmenter les cotisations patronales. Pourquoi pas, mais autant le dire clairement. A une époque où le coût du travail est déjà très élevé, et dans un contexte de concurrence internationale que pas grand-monde ne semble vouloir remettre en cause, une nouvelle augmentation du coût du travail risque d'avoir des effets assez malheureux.

[Nico37]

ça ne signifie pas augmenter les cotisations sociales mais mettre fin à leur diminution qui n'a jamais - d'ailleurs - été justifiée, c'est un cadeau parmi d'autres qui est fait de temps à autre au patronat sans justification ni évaluation et dont les conséquences dramatiques sont connues...
Le coût du travail n'est pas assez élevé quand on voit le train de vie de la bourgeoisie, il est temps d'avoir une imposition en rapport avec la crise : les USA avaient un taux de 70% pendant la crise post 1929, nous en sommes - hélas - très loin :!:

[johanono]

Ce qui compte, c'est le niveau global des prélèvements obligatoires. Un taux théorique élevé assorti d'exonérations, ou bien un taux théorique plus faible sans exonération, peuvent aboutir à un même niveau global de prélèvements obligatoires. Ce n'est qu'une question de présentation. La France a choisi d'afficher des taux théoriques très élevés assortis d'exonérations et niches multiples : un effet d'optique peut nous conduire à croire que ces niches et exonérations coûtent cher, mais la vérité, c'est que le niveau global des prélèvements obligatoires, et notamment des cotisations sociales patronales, reste très élevé en France.