La référence à Hitler est un peu facile, et permet de justifier tout et n'importe quoi. Sous prétexte qu'il y a eu Hitler, chacun pourrait donc se permettre de ne pas appliquer une loi sous prétexte qu'il la juge choquante...
Yakiv a écrit : ↑31 janv. 2020, 10:38:58Les choses sont la plupart du tout un peu p)lus complexes que tu ne le penses en effet.johanono a écrit : ↑31 janv. 2020, 09:47:14Probablement, oui. Mais pour moi, il ne s'agit plus de débattre de ces histoires d'euthanasie, d'acharnement thérapeutique ou de "droit de mourir dans la dignité". Ce qui est en jeu, dans cette affaire, c'est le rapport que nous entretenons vis-à-vis de la loi.
Dans un État de droit, normalement, les lois ont vocation à être appliquées, les décisions de justice ont vocation à être appliquées. En France, c'est plus compliqué : il arrive souvent que la stricte application d'une loi choque les gens. C'est un vrai problème : si chacun s'autorise à ne pas appliquer une loi qu'il trouve choquante, et si les pouvoirs publics laissent faire, alors c'est le début de l'anarchie. Dans cette affaire, une loi existe, elle a été appliquée, son application a même été validée par les tribunaux, donc normalement, il ne devrait plus y avoir de polémique. Mais non, il y a encore des gens qui s'acharnent...
Comme on l'a vu, il n'y a jamais eu une unanimité sur l'interprétation des lois puisque plusieurs instances judiciaires avaient aussi donné raison à la mère du malade, même si la justice a prononcé en dernier lieu la mise à mort du malade.
Et surtout, en démocratie les lois sont critiquables, toujours, et on peut tenter des recours, sinon on est plus en démocratie mais en dictature.
Oui, les lois sont critiquables. Si tu veux critiquer la loi, tu le fais en sollicitant ton député, en manifestant, en organisant des pétitions, pas en saisissant les tribunaux.