Certes, l'attitude des gens du Téléthon est tellement incompréhensible qu'on peut se demander ce qui s'est réellement passé, et si notre ami a présenté sa requête avec toute la courtoisie nécessaire ... icon_question
Quand on s'adresse
tout seul à une dizaine de gens, apparemment civilisés, dans la rue, pour leur exposer vos idées, ce n'est pas pour leur sauter dessus. En fait au bout de trois mots, j'ai été assez durement pris à partie. De telles façons que les gens de l'APA ( une autre association présente sur les lieux ) se sont sentis obligés d'intervenir pour me sortir de ce mauvais pas. j'avais vraiment l'impression d'être face à des gens d'une secte.
Mais quand je lis la rage de Anonyme que son fils n'ait pu aller à l'école, ce qui semble son grief essentiel, je me demande s'il n'attend pas de la société d'avoir un fils "normal", ce qui hélas ne sera jamais le cas.
Mais mon fils est
parfaitement normal : il a 2 yeux, 2 oreilles, deux bras, deux jambes et un coeur avec un cerveau même si tous ça n'est pas bien coordonné ! Il monte au niveau 4 à tous les jeux vidéos, retient plus d'une centaines de musiques de films et peut la chanter rien qu'en regardant une couverture de DVD. Il peut marcher dans la rue, personne ne se retournera, mais il ne sait ni lire, ni écrire et reste extrêmement craintif ( bah oui, il a toujours été seul et rejeté )
Ni ce que l'argent du Téléthon pourrait changer à cette situation.
L'argent... pas uniquement, mais cela permettrait de payer des auxiliaires de vie scolaires qui sont toujours à la charge des personnes handicapées, en grande majorité incapables (ou très en difficulté ) de se débrouiller seule à l'école, plutôt que de donner à une "recherche" qui piétine.
Les écoles "standard" peuvent parfaitement admettre un enfant à mobilité réduite, pour peu que les locaux s'y prêtent. Parce que cet enfant sera en phase intellectuelle avec le reste de la classe, et pourra en tirer les fruits.
Encore faut il le vouloir !
Par contre, en cas d'handicap mental, avec la meilleure intention du monde, cela me semble totalement impossible, sauf à mettre toute la classe au rythme de l'enfant handicapé. Sans parler de problèmes ponctuels potentiels, selon la nature du handicap mental, pour lesquels les professeurs ne sont évidemment pas formés.
Faux ! Manifestement, vous ignorez tout le question : 99% des enfants handicapés mentaux peuvent aller en école maternelle, 90% d'entre eux peuvent aller en CP et CE pour apprendre les rudiments de l'écriture et encore 70% peuvent aller jusqu'à la fin de la primaire ( source APAJH ). De plus, cerise sur le gâteau : 100% des enfants ordinaires comprendront ce que signifie le terme "handicap mental" et qu'un enfant T21, par exemple peut très bien comprendre les règles d'un jeu d'échec, ce qui épate plus d'un enfant ordinaire.
Tout cela pour nier une différence pourtant hélas bien présente ? Et avec quel bénéfice pour le petit gosse handicapé mental ?
L'intégration sociale, tout simplement : montrer ses capacités et savoir qu'il fait partie d'une société !
Il me semble que la première chose à faire, pour les parents, est de regarder la réalité en face, plutôt que d'incriminer la société "qui ne veut pas reconnaître" une "normalité" absente.
Encore une de fois de plus : tout faux ! L'enfant handicapé mental est normal. Il est simplement plus lent à réagir, plus lent à "démarrer". Par contre il présente très souvent de bonne capacités ménmiques et il respecte bien plus les règles scolaires qu'un enfant TDAH ( hyperactif ), pourtant jugé "normal".
Puis vient l'analyse de ce qu'il y a de mieux pour l'enfant handicapé mental. Peut-il arriver à lire et à écrire, par exemple . a mémoriser des chansons ? a exercer quelques talents manuels ? Il n'y a évidemment que des constats au cas par cas.
Comme les enfants ordinaires, il y a des personnes plus ou moins douées. La plupart des enfants autistes ( même présentant des retards mentaux ) montrent des dispositions pour jouer un instrument de musique. Autre exemple : là où de nombreux enfants dits ordinaires se noieraient, mon fils surnage. Je l'ai vu se jeter dans une rivière pour aller chercher un enfant et cela m'a beaucoup impressioné. Encore un exemple : des jeunes T21 sont parfaitement capable d'organiser un plan de table et servir dans un restaurant chic, par exemple ( vu aux USA )
On peut alors créer des "écoles" adaptées aux problèmes de ces enfants, et permettant à la majorité d'entr'eux de progresser dans l'une ou l'autre connaissance. Je suppose qu'il en existe en France comme en Belgique, mais leur localisation n'est pas toujours à proximité du domicile de chaques parents, bien évidemment.
Il existe deux types d'écoles en France, les CLIS ( classe intégrée ) située dans des écoles ordinaires, soit des IME, sorte de super garderies éducatives situés hors de l'organisation pédagogique classique. Même si certains IME peuvent être situés près du domicile, l'immense des majorité des parents préfèrent une CLIS ou une scolarisation ordinaire avec un AVS, mais il y en a peu : l'Etat et les collectivités refusent de s'investir ( sauf la Loire, La Haute-Savoie, la Corrèze et quelques départements du Poitou-Charentes et du Midi-Pyrénnes ).
Une autre piste, la réalisation, en Belgique, d'une école spécialisée de ce genre, à l'initiative des parents réunis sur un critère de relative proximité. Quelques locaux mis à disposition par la Commune, l'aménagement réalisé avec coeur par les parents, et un personel fiancé en partie par les allocations spéciales des enfants, et en partie par le Ministère concerné, en ce qui concerne des spécialistes. Cela revient dans la pratique à moins de fris pour chaque famille que de faire garder leur enfant à domicile, et ouvre de meilleures perspectives à ces gosses. Ceci dit, même de la sorte, tous les petits handicapés ne sont pas aptes à cette scolarisation, il faut en être conscient.
Ce qui coûte cher actuellement ce sont les Hôpitaux Psychiatriques dans lequel certains enfants entrent à l'âge de 6 ans ( 800 euros par jour et par enfant ). Les IME coutent moins chers mais sont encore couteux ( 200/300 euros par jour et par enfant ). une CLIS coutera à peine 30 euros par jour et par enfant... Ah ça y a pas photo !!
Mais tout se corse quand l'enfant grandit, et donc que ses parents vieillissent et se demandent ce que deviendra leur petit quand ils ne seront plus là.
Surtout si l'enfant n'a ni appris à lire, à écrire à compter ni appris à vivre en société parce que rejeté !!
En Belgique, nous avons les Villages Reine Fabiola, sorte de grands parcs plantés de jolies maisonnettes pour quelques handicapés réunis en "famille" avec un accompagnateur. Ces handicapés mènent une vie aussi normale que possible, vivent de manière familiale mais encadrée si besoin, dans des maisons adaptées, et quand ils le peuvent, rejoignent d'autres handicapés, ambulatoires ceux-là, pour des activités de jour (exercices, chant, bricolages, etc, etc).
Oui,
des ghettos... Ah bah, ça je connais !!
Il me semble qu'il vaudrait mieux utiliser son énergie à créer un tel modèle qu'à en vouloir aux autres associations ...
Ce n'est pas une question d'en vouloir à qui que ce soit ! Le type qui défend sa paroisse a bien raison mais si c'est au détriment des autres, cela bien un souci éthique, non ?
De nombreuses associations ont demandé de participer et de bénéficier du Téléthon ( APF, UNAPEI, APAJH ), la porte leur a été violemment refermé au nez ! Pourtant, au début l'UNAPEI a donné les moyens ( conseils techniques ) à l'AFM pour se lancer et ils semblaient marcher la main dans la main.
Et puis les Trisomiques, cela fait "tâche" dans le décor. D'un seul coup, l'UNAPEI s'est fait éjectée comme une malpropre malgré leur collaboration désintéressée. Ce n'est pas un peu dégueulasse, ça ??