Les maisons médicales en pleine santé
Leur nombre a presque quadruplé en deux ans, un succès dû à une organisation en équipe qui rassure les praticiens.
Cela a débuté silencieusement, peu à peu cela s’est accéléré, et aujourd’hui c’est devenu presqu’une mode. Les maisons de santé (MDS) se multiplient comme des petits pains. Il y en a partout et, l’air de rien, nous assistons à un changement de l’exercice de la médecine de ville, comme rarement cela a été le cas ces cinquante dernières d’années.
Les MDS, où se retrouvent médecins, infirmiers, kinés, etc. étaient à peine quelques dizaines il y a cinq ans, 174 en 2012, il y en a 640 cette année, et elles seront près d’un millier à la fin de 2015. «Ce changement est une des plus belles réussites. Le monde de la médecine générale, que l’on croyait nostalgique, en perdition, incapable de se réformer, enfermé dans les images du passé, est entrain de changer profondément», explique un responsable au ministère de la Santé. «Le généraliste ne veut plus être seul, analyse un professeur de santé publique de l’Ecole des hautes études en santé publique. Mais les patients aussi ont changé.» Et c’est vrai : dans la clientèle classique d’un médecin généraliste, les études pointent autour de 20% de situations cliniques complexes, avec une montée en charge des maladies chroniques, mais aussi des multipathologies. Le médecin du XXIe siècle n’a plus guère envie de se retrouver seul face à ces patients compliqués lorsqu’il faut gérer des traitements multiples.
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Je ne sais pas trop quoi en penser. Si ces "maisons de santé" offrent de meilleures conditions de travail aux médecins, et si elles permettent une meilleure prise en charge des patients, alors pourquoi pas. Mais il ne faut pas oublier que, très généralement, elles sont financées sur fonds publics, et en plus, elles ne règlent pas forcément le problème de la désertification médicale.