En 2014, plus de 2,8 milliards d'euros ont été facturés aux patients au-delà des tarifs de l'assurance maladie, soit une progression moyenne de 6,6 % par rapport à 2012. C'est le résultat de la dernière étude de l'Observatoire citoyen des restes à charge en santé* dévoilée ce jeudi matin. Les médecins spécialistes sont les principaux bénéficiaires de ces dépassements avec 2,5 milliards d'euros (soit une augmentation de 7,7 %), à la différence des généralistes chez qui ils ne sont que de 300 millions d'euros (soit une baisse 1,5 %).
Selon les auteurs de ce travail, la mise en place du contrat d'accès aux soins (CAS), en 2013, était censée contenir l'évolution des dépassements d'honoraires. Certes, elle a permis de limiter certains excès, mais elle n'a pas enrayé l'accroissement global des dépassements des spécialistes. Elle a même contribué à les généraliser, puisque tous les médecins signataires d'un contrat d'accès aux soins sont désormais autorisés à en pratiquer, y compris ceux qui sont établis en secteur 1 (à condition de posséder des titres d'ancien chef de clinique ou d'assistant des hôpitaux et de s'engager à une - relative - modération).
Effet d'aubaine
Or, la modération n'est manifestement pas toujours au rendez-vous. L'exemple des radiologues, qui bénéficient de tarifs de l'assurance maladie - et donc de revenus nets - parmi les plus élevés, est particulièrement frappant, selon ce document. Plus de 1 000 médecins exerçant cette spécialité en secteur 1 ont signé un CAS et reçu, à ce titre, des aides de l'assurance maladie, tout en ayant le droit de facturer des dépassements d'honoraires. Bingo ! Entre 2012 et 2014, les honoraires facturés par ces spécialistes sont passés, sans doute par simple effet d'aubaine, de 16 à 30 millions d'euros. En Indre-et-Loire et en Haute-Loire, leur montant annuel a carrément "explosé".
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