Les Français achètent des médicaments en libre accès pour 32,10 euros par an en moyenne, une somme faible en comparaison des 45,80 euros dépensés en Europe. Ce chiffre émane de l'étude réalisée par Celtipharm à la demande de l'Afipa (Association française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable) pour la troisième édition de l'Observatoire européen sur l'automédication. Publié ce matin, ce document compare les modèles de prise en charge et la situation de l'automédication dans huit pays européens (France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Espagne, Italie, Suède et Royaume-Uni). Mais attention, seuls les médicaments à prescription médicale facultative ont été pris en compte (et non les médicaments dits OTC, non remboursables). Il s'agit, par exemple, du Nurofen, du Maalox, de l'Imodium ou du Dulcolax.
Cette édition 2015 vient confirmer le retard de la France en matière d'automédication : elle ne représente que 15,4 % du marché hexagonal en volume (en très léger recul de 0,29 % par rapport à 2013) contre 32,3 % pour la moyenne européenne des pays observés. Parmi les "meilleurs élèves" en la matière, on trouve la Grande-Bretagne (avec 57,8 %), l'Allemagne (44,8 %) et la Suède (41,2 %). Pourtant, selon les spécialistes, toutes les conditions sont réunies pour l'essor de ce secteur en France, avec notamment des prix bas : 4,58 euros en moyenne contre 6,16 euros dans les autres pays européens et un maximum de 9,40 euros en Allemagne.
La prise en charge du "petit risque" par la collectivité
"Alors même que les médicaments d'automédication sont financièrement accessibles, le système français favorise la prise en charge du petit risque par la collectivité", regrette Pascal Brossard, le président de l'Afipa.
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