Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

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politicien
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Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par politicien » 22 sept. 2016, 19:06:28

Bonjour,
Cet été, entre le mois de juin et le mois d'août, une vague de suicides a touché les infirmiers. Si un seul a été reconnu comme accident du travail - celui d'un homme de 55 ans qui s'est donné la mort dans son bureau en s'injectant des produits anesthésiques – les autres semblent, d'après les témoignages des collègues, liés aux conditions de travail, même s'ils ne sont pas reconnus comme tel.

Si ces drames sont soupçonnés d'être en lien avec la profession, c'est que les infirmiers connaissent des difficultés croissantes depuis plusieurs mois. En cause, les restrictions budgétaires, qui amènent à des effectifs restreints, des restructurations, et donc l'augmentation du travail à fournir tant en terme d'horaire que de variation des tâches.

La tarification à l'activité, source des ennuis
La réforme hospitalière instaurée en 2007 a entraîné le passage d'un financement global à un financement par activité. En clair, les ressources ne sont plus distribuées à partir de la prise en charge globale des patients sur l'ensemble de leur séjour, mais en fonction des actes réalisés. Les différents pôles sont donc payés en fonction de leur activité pendant l'hospitalisation du patient. Ainsi, plus le nombre d'actes effectués est élevé, plus le financement le sera. Une logique qui entraîne une inévitable course à l'activité.

Mais certains services sont moins rentables que d'autres et les hôpitaux se sont petit à petit endettés. L'Etat les a donc priés de réduire leur budget. Or, la masse salariale en représente la majorité, ce secteur a donc subit les principales coupes. Les hôpitaux doivent économiser l'équivalent de 22.000 postes en trois ans, jusqu'en 2017.

(...)

"On ne s'interdit pas de relancer une grève"
Très logiquement, les conditions de travail se dégradent pour le personnel soignant. Les départs en retraites ne sont pas remplacés, ni les arrêts maladie. La charge de travail se déplace sur le personnel restant, qui s'épuise, tombe malade, réduisant encore le nombre de personnes sur qui les tâches pèsent. "C'est un cercle vicieux", déplore le vice-président de la CNI, "en plus du manque de personnel, les économies de matériel créent un stress supplémentaire."

(...)

http://www.lejdd.fr/Societe/Reduction-d ... nce-811651


Qu'en pensez vous ?
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johanono
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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par johanono » 22 sept. 2016, 19:18:51

Rien de bien neuf par rapport à ce que l'on sait déjà de la grande misère des hôpitaux français.

Une fois de plus, on devra s'interroger sur l'organisation de l’État : de nombreux services publics très importants pour la population (hôpitaux, police, justice) manquent de moyens, et pourtant, les prélèvements obligatoires atteignent un niveau record...

Hector

Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par Hector » 22 sept. 2016, 21:31:47

johanono » 22 Sep 2016, 19:18:51 a écrit :Rien de bien neuf par rapport à ce que l'on sait déjà de la grande misère des hôpitaux français.

Une fois de plus, on devra s'interroger sur l'organisation de l’État : de nombreux services publics très importants pour la population (hôpitaux, police, justice) manquent de moyens, et pourtant, les prélèvements obligatoires atteignent un niveau record...
Divers services publics, divers problèmes, la généralisation est abusive.

Pour le cas de l'hôpital, le gouvernement devrait:
- en finir avec les 35 heures, c'est en cours non sans chouinements à l'APHP, et repasser à 39
- fermer les petits hôpitaux de sous-préfecture plus dangereux qu'utiles
- analyser et modifier les systèmes de médecine d'astreinte qui font que les urgences sont devenues ce qu'elles sont, c'est à dire des bordels où on envoie tous et toutes pour un rhume ou une colique
- privatiser ce qui a lieu de l'être dans l'exploitation
- augmenter les tarifs pour les patients étrangers. Ce qui est bon se vend et doit se vendre à un bon prix international.
- les tarifs Sécurité Sociale sont bas, il va falloir augmenter.

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Snark
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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par Snark » 22 sept. 2016, 22:46:50

johanono » 22 Sep 2016, 18:18:51 a écrit :Rien de bien neuf par rapport à ce que l'on sait déjà de la grande misère des hôpitaux français.

Une fois de plus, on devra s'interroger sur l'organisation de l’État : de nombreux services publics très importants pour la population (hôpitaux, police, justice) manquent de moyens, et pourtant, les prélèvements obligatoires atteignent un niveau record...
On devra peut étre aussi s'interroger sur les grands machins inutiles et ruineux du type EPR
de Flamanville ( 8 milliards ) , stades deux fois trop grands et trop chers ( merci Juppé ) ,
aéroports prévus à l'avenant , Balargone , optimisation fiscale , allégements de charge
sans retour pour l'économie réelle , gachis de carburants et autres ressources naturelles ,
accidents routiers évitables sur la base d'investissements rentables rapidement etc .
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .

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mordred
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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par mordred » 23 sept. 2016, 11:11:12

Action syndicale ? :mur:
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

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johanono
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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par johanono » 23 sept. 2016, 12:55:23

A titre d'exemple, le journal Ouest-France nous apprend que l'hôpital de Mayenne va supprimer des postes et fermer des lits, pour faire des économies, à la demande expresse de l'Agence régionale de santé. Des manifestations sont prévues pour protester contre cette mesure. Nouveaux suicides en perspective... :(

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Plouz
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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par Plouz » 23 sept. 2016, 14:17:14

mordred » 23 Sep 2016, 10:11:12 a écrit :Action syndicale ? :mur:
Et si on demandait aux candidats aux élections de 2017 de se positionner clairement
sur le bon usage des impots , de leur collecte et de leur utilisation notamment
dans le domaine de la santé ? Un systéme de soins vivable pour les personnels
ne fait peut étre pas partie de notre identité ...

Que pensent ceux qui trouivent si pertinente et légitime l'optimisation fiscale
de la surcharge du système de santé ?
La foi qui soulève les montagnes ferait mieux de les aplatir ( le capitaine Haddock ) .

Hector

Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par Hector » 23 sept. 2016, 21:10:41

johanono » 23 Sep 2016, 12:55:23 a écrit :A titre d'exemple, le journal Ouest-France nous apprend que l'hôpital de Mayenne va supprimer des postes et fermer des lits, pour faire des économies, à la demande expresse de l'Agence régionale de santé. Des manifestations sont prévues pour protester contre cette mesure. Nouveaux suicides en perspective... :(
Mayenne, 13 400 habitants. Y a t'il besoin d'un hôpital ?

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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par Nombrilist » 23 sept. 2016, 21:25:50

C'est vrai quoi. On peut les laisser crever tous ces provinciaux. N'ont qu'à venir habiter à Paris si ça leur pose un problème.

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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par Cheshire cat » 23 sept. 2016, 21:43:53

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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par El Fredo » 23 sept. 2016, 22:22:32

Nombrilist » 23 Sep 2016, 21:25 a écrit :C'est vrai quoi. On peut les laisser crever tous ces provinciaux. N'ont qu'à venir habiter à Paris si ça leur pose un problème.
Les vraies urgences vitales on les envoie par hélio à Pontchaillou. Pour le reste il y a un hosto à Laval, à 30 bornes.
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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par Nombrilist » 23 sept. 2016, 22:26:22

Il y a beaucoup d'urgences vitales dont les patients n'ont pas conscience jusqu'à ce que tombe le diagnostique. Personne n'envoie l'hélico pour un mal de bide. Et pourtant des fois, c'est un ulcère. Et au Nord de Mayenne, ils ont quoi ?

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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par El Fredo » 23 sept. 2016, 22:42:38

Tu veux que je te dise ? Même à proximité immédiate d'un hôpital il y a des gens qui meurent de ce genre d'urgences, j'en sais quelque chose : il y a quelques mois l'un de nos clients est mort d'un arrêt cardiaque en faisant du footing pendant sa pause de midi en plein centre-ville d'Angers, à 500 mètres à peine du CHU. Ce qui fait la différence ce n'est pas la proximité d'un hôpital mais la célérité des secours, mais aussi et surtout le sang-froid et la formation des simples citoyens aux techniques de base du secourisme (je suis moi-même formé SST et j'ai un rappel de formation le mois prochain). La petite mémé qui a besoin d'une opération planifiée peut bien faire quelques bornes de plus pour aller dans un hôpital plus grand et mieux équipé.
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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par Nombrilist » 23 sept. 2016, 22:45:09

"La petite mémé qui a besoin d'une opération planifiée peut bien faire quelques bornes de plus pour aller dans un hôpital plus grand et mieux équipé."

Certes, mais là on ne parle plus d'urgence. Et la célérité des soins d'urgence est forcément inféodée à la distance accident-hôpital.

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Snark
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Re: Réduction du personnel, conditions difficiles : les infirmiers en souffrance

Message non lu par Snark » 24 sept. 2016, 07:15:12

El Fredo » 23 Sep 2016, 21:42:38 a écrit :le sang-froid et la formation des simples citoyens aux techniques de base du secourisme (je suis moi-même formé SST et j'ai un rappel de formation le mois prochain). La petite mémé qui a besoin d'une opération planifiée peut bien faire quelques bornes de plus pour aller dans un hôpital plus grand et mieux équipé.
Aprés tout les gens n'ont qu'à se débrouiller entre eux et comme ça on pourra se dire
que c'est de leur faute si ça marche pas . Quand à la mémé elle peut toujours
aller à pied à l'hopital se faire soigner ses genoux , elle sert plus à rien , on s'en fout .

On a autre chose à faire des deniers de l'état :

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016 ... ayer-letat

Extrait : Les conséquences sur la santé des enfants d'un médicament pris par leur mère enceinte
sont donc du ressort financier de la solidarité nationale et non de l'industriel qui l'a fabriqué et commercialisé.

C'est clair non ?
Et pendant ce temps là le permafrost décongèle .

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