Nous avions déjà débattu ICI du problème des déserts médicaux, pendant la campagne présidentielle. J'avais alors fait observer que les propositions des différents candidats (à part peut-être Mélenchon) manquaient singulièrement d'originalité et d'imagination. Les candidats proposaient presque tous de développer les maisons médicales, comme s'il s'agissait de la recette miracle, mais ne formulaient aucune proposition vraiment à même, selon moi, d'enrayer ce phénomène des déserts médicaux. Emmanuel Macron s'inscrivait totalement dans cette tendance.Le plan du gouvernement pour lutter contre les déserts médicaux
Le premier ministre, accompagné par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, a présenté les propositions du gouvernement pour lutter contre les déserts médicaux et renforcer l'accès aux soins pour tous les Français.
Comment en finir avec les fameux déserts médicaux? Alors que le nombre de médecins en activité continue de baisser dangereusement, Édouard Philippe a profité ce vendredi de l'inauguration d'une maison de santé à Châlus en Haute-Vienne, pour présenter des mesures de lutte contre le phénomène de désertification médicale. Au menu: des aides pour les médecins hésitant à s'installer dans ces zones essentiellement rurales, des simplifications admnistratives et une réorganisation de l'offre médicale pour encourager les «maisons de santé». Enfin, une volonté de faire émerger les services numériques comme la consultation à distance.
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Maintenant qu'il est élu, il n'est pas surprenant de constater le manque d'originalité et d'imagination du plan annoncé par son gouvernement. On retrouve dans ce plan l'obsession pour les maisons de santé. On retrouve encore des annonces de subventions supplémentaires pour les médecins (qui vont bientôt devenir aussi aidés que les agriculteurs). Mais rien sur le numerus clausus.
Et surtout, on notera que le tabou de la liberté d'installation n'est pas remis en cause. Tant que ce tabou ne sera pas brisé, on se condamnera à des mesures cosmétiques, sans grande efficacité.