Pécresse veut lutter contre l'alcoolisme chez les étudiants

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johanono
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Message non lu par johanono » 24 févr. 2011, 13:47:00

Pécresse en croisade contre l'alcoolisme étudiant

Un verre, ça va… Au-delà, il pourrait bien y avoir quelques dégâts collatéraux au sein des bureaux des élèves des universités et des grandes écoles. Leurs responsables vont devoir apprendre la sobriété et la transmettre à leurs ouailles! Mercredi matin, Martine Daoust, la rectrice de l'académie de Poitiers remet à la ministre de l'Enseignement supérieur le rapport sur l'alcoolisme étudiant que celle-ci lui avait commandé en septembre 2010. Le résultat de dizaines d'heures d'audition donne une photographie plutôt alarmante des pratiques de bizutage et des conduites excessives des étudiants durant les week-end d'intégration. 

Professeur en pharmacologie, Martine Daoust n'est pas novice en la matière. Elle a animé durant plusieurs années à Amiens, le groupe de recherche sur l'alcool et les pharmacodépendances à l'université de Picardie, elle y avait organisé une cellule de crise baptisée «Task Force» qui mêlait tous les acteurs locaux pour tenter d'endiguer ce fléau. Dans le rapport que dévoile ce mercredi Le Figaro, elle dénonce «la complaisance de tous, y compris des établissements», note que «certains événements festifs sont des espaces de non-droit», relève que «différents partenaires financiers doivent être identifiés et responsabilisés». Elle veut «briser la loi du silence autour des pratiques dégradantes» mais refuse de résoudre le problème par des interdictions systématiques. «Toutes les expériences de prohibition se sont soldées par un échec», insiste-t-elle. Pas question de baisser les bras pour autant.

Aussi propose-t-elle trois pistes à Valérie Pécresse qui devrait les mettre en place rapidement. Première idée: sur le mode des «rave party» dont l'organisation doit être déclarée en préfecture, l'annonce de chaque manifestation étudiante pourrait à l'avenir être déposée à la mairie et/ou à la préfecture avec l'adresse du lieu des festivités, le nom de la personne responsable de l'événement et des modalités de prévention mises en œuvre (remise des clés de voiture, alcootests…) pour assurer la sécurité des participants.

Deuxième piste de réflexion: les contrôles. «Nous savons que le cadre juridique est souvent détourné, notamment en ce qui concerne les open-bars, nous organiserons des testings comme le fait la Halde en matière de discriminations. Les préfets pourraient être nos partenaires, et des sanctions seront prises en cas de non respect de la loi. La Suisse pratique déjà ce type de contrôles de façon très efficace.»

Enfin de façon plus pédagogique, Martine Daoust pense qu'il est urgent de dispenser des modules de formation qui compteraient dans l'obtention d'une licence ou d'un master comme le font déjà l'université de Nancy ou celle du Havre. «Les étudiants doivent impérativement savoir ce qu'ils risquent sur le plan sanitaire mais aussi sur le plan juridique quand ils transgressent les lois.»

Mais pourquoi ces jeunes, généralement promis à des lendemains qui chantent, franchissent-ils aussi souvent la ligne blanche? La rentrée universitaire a été cauchemardesque. Jugez plutôt. Le 27 septembre, une étudiante de l'Institut commercial de Nancy dépose plainte pour viol après une soirée étudiante organisée lors d'un séjour de son école à Grasse. Dans le même mois, un étudiant se défenestre à la suite d'une soirée arrosée à l'IUT de Limoges, une plainte pour viol est déposée à la suite d'un week-end d'intégration de l'ESC Grenoble au Canet. En mars 2010, un étudiant en pharmacie de Clermont-Ferrand décède d'un coma éthylique. Comme l'un de ses camarades de 18 ans, étudiant en droit, mort aux Deux-Alpes. C'en est trop. C'est à ce moment-là que Valérie Pécresse demande aux recteurs de recenser tous les week-ends d'intégration prévus et de s'assurer de leurs conditions de sécurité et, dans la foulée, charge Martine Daoust d'une mission pour comprendre ce phénomène qui touche les étudiants de tous les pays européens.

L'ethnologue Véronique Nahoum-Grappe (EHESS) travaille sur le sujet. «La jeunesse dorée s'est toujours encanaillée dans les bas quartiers. Dans ces écoles qui sont presque des institutions, les fêtes sont supposées souder le groupe. Les plus anciens réinventent des rituels de domination, d'avilissement, d'humiliation et tentent ainsi de briser quelque chose de l'innocence des nouveaux venus. L'alcool y est présent mais il n'est pas la clé de ces pratiques régressives.»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... ARTFIG0063…

J'ai un avis assez partagé sur cette question. Certes, l'alcoolisme des étudiants est un phénomène non négligeable et qui produits des dégâts sociaux (accidents, dépendance, etc.). La ministre est donc dans son rôle en cherchant à lutter contre ce problème. Toutefois, je suis dubitatif sur les moyens mis en oeuvre. 

En effet, l'alcoolisme (des jeunes ou des moins jeunes) relève avant tout de la responsabilité individuelle. Ce n'est pas la société qui force quelqu'un à prendre des cuites. Est-il vraiment réaliste de croire que le gouvernement puisse lutter contre ce phénomène ? La préfecture n'a-t-elle pas autre chose à faire que de contrôler les soirées étudiantes ? Le rapport propose également de dispenser des cours de sensibilisation qui compteraient pour l'obtention des diplômes. L'article ne dit pas si Valérie Pécresse reprendra cette idée à son compte, mais il faut espérer que non. Dans l'enseignement primaire et secondaire, il y a déjà une place de plus en plus importante accordée au cours de "bonne conduite" ou de "vie scolaire" ou de "sensibilisation" à des problèmes sociaux. Sauf que, sous prétexte de bons sentiments, ces cours rognent sur les enseignements fondamentaux. Et après, on s'étonne de la baisse du niveau des élèves. Et maintenant, cette tendance semble gagner les universités...

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 24 févr. 2011, 13:58:00

2 viols et 6 morts. Et aucun rapport avec l'alcool qui soit avéré. ça vaut bien le coup d'emmerder 100 000 étudiants avec ça.

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Message non lu par FIFE » 24 févr. 2011, 13:59:00

Miaou !

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Message non lu par El Fredo » 24 févr. 2011, 14:00:00

Responsabilité individuelle certainement, mais on ne peut négliger la pression sociale.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 25 févr. 2011, 11:22:00

Moi je suis plutôt pour ces propositions (celles de Mme Pécresse)...
C'est vrai que l'alcool est le fléau numéro 1 des étudiants... L'alcool, c'est ce qui entraîne également des taux d'échecs importants en première année de faculté (découverte des soirées étudiantes, binge drinking, ...).
Je suis pour les soirées, mais les faire les jeudis, ce n'est pas une très bonne idée... surtout pour la journée de vendredi qui est difficile.
Le vendredi soir ou le samedi soir serait plus avantageux comme soirée étudiante, mais de nombreux étudiants retournent chez leurs parents dès le vendredi après-midi (souvent loin de leur faculté)...
Alors que faire ? On ne va pas non plus les interdire de faire la fête !!!

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Message non lu par Nombrilist » 25 févr. 2011, 11:32:00

Oui, et la fête au soda, très peu d'étudiants en sont capables. Et encore une fois, je ne vois pas le rapport entre l'alcool et les crimes.

Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 25 févr. 2011, 11:37:00

Et pourquoi ils en sont pas capables, car avec l'alcool c'est l'euphorie, ça lève la timidité, tout le monde rigole, voilà on est bien !!! Pas d'accord ?

Bien sûr que si tu vois le rapport... L'alcool entraîne une déshinibition, une perte de la réalité... donc des rapports sexuels non consentis (viols), et même parfois des crimes !!!

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Message non lu par Nombrilist » 25 févr. 2011, 11:44:00

Tout d'abord, je précise que je ne bois jamais. Donc, je ne défends pas ma chapelle. Quand j'étais en école d'ingénieur, tout cet alcool, ça me dérangeait, car comme le dit El Fredo, si tu bois pas, tu t'exclues du groupe d'office. Alors, le limiter, je suis pour (même si en fait c'est illusoire). Ce qui m'énerve dans cette histoire, c'est l'invocation de mauvaises raisons. Si on admet que l'alcool cause des crimes, alors il faut interdire l'alcool pour tout le monde. Pas que pour les étudiants.

Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 25 févr. 2011, 11:49:00

Moi je suis pour l'alcool, parce que je fais quelques soirées bien arrosées mais on ne se viole ni se tue durant ces soirées, lol ! Mais en tout cas elles sont souvent plus marrantes quand il y a de l'alcool. 
Donc l'alcool, pour les soirées principalement !! 

Mais surtout surveiller (il faut qu'il y ai un SAM, donc des contrôles policiers, des alcootests délivrés GRATUITEMENT tous comme des préservatifs dans les bars et discothèques) et des agents de sécurité qui patrouillent !! Voilà :D

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Message non lu par Nombrilist » 25 févr. 2011, 11:59:00

"Moi je suis pour l'alcool, parce que je fais quelques soirées bien arrosées mais on ne se viole ni se tue durant ces soirées"

C'est justement pendant ces soirées que Pécresse veut interdire l'alcool.

lambertini
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Message non lu par lambertini » 25 févr. 2011, 14:42:00

moi je suis pour l alcool ,..
 car c est ipocryte d etre contre, dans un pays producteur, trop d argents  et fait sur l ivresse.
et pour la legalistion des drogues
la caravane passe et les chiens aboient

Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 26 févr. 2011, 13:05:00

Nombrilist a écrit :C'est justement pendant ces soirées que Pécresse veut interdire l'alcool.
Elle ne veut pas interdire l'alcool, elle veut que l'on déclare les soirées étudiantes à la mairie et/ou à la préfecture pour développer des moyens de prévention sur le terrain, développer les contrôles, et organiser des formations à la faculté... Ici, on ne parle pas d'interdiction.

En outre, pour répondre à lambertini, je suis contre la légalisation des drogues telles que la cannabis, l'héroïne, la cocaïne, et autres drogues dûres. Mais pour la légalisation du tabac, de l'alcool, du café, d'internet et autres produits addictifs (qui sont de faits rentables pour des pays comme la France).

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Message non lu par Nombrilist » 26 févr. 2011, 13:11:00

Toutes ces déclarations sont là pour tuer les fêtes étudiantes. Je l'ai bien vu en école d'ingénieur. Rien que la transition des fêtes où l'on ne demande rien à personne (ou presque) à des fêtes "encadrées", ça a divisé le nombre de fêtes annuelles par 3. Et on avait jamais eu de blessé dans nos fêtes.

Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 26 févr. 2011, 13:29:00

C'est fait pour les tuer mais ça ne les empêchera pas, au pire ça les diminuera !

lambertini
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Message non lu par lambertini » 26 févr. 2011, 15:56:00

Emmanuel a écrit :
Nombrilist a écrit :C'est justement pendant ces soirées que Pécresse veut interdire l'alcool.

Elle ne veut pas interdire l'alcool, elle veut que l'on déclare les soirées étudiantes à la mairie et/ou à la préfecture pour développer des moyens de prévention sur le terrain, développer les contrôles, et organiser des formations à la faculté... Ici, on ne parle pas d'interdiction.

En outre, pour répondre à lambertini, je suis contre la légalisation des drogues telles que la cannabis, l'héroïne, la cocaïne, et autres drogues dûres. Mais pour la légalisation du tabac, de l'alcool, du café, d'internet et autres produits addictifs (qui sont de faits rentables pour des pays comme la France).
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