La réforme du médicament est lancée

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politicien
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Message non lu par politicien » 02 août 2011, 00:23:00

Bonjour,

   
Selon Europe1 : 


Le projet de loi sur le suivi des médicaments a été présenté au dernier Conseil des ministres lundi.
Tourner une page après l’affaire Mediator. Avant de partir en vacances, les ministres ont examiné lundi le projet de loi "relatif au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé". Une réforme portée par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, et dont l’objectif, avait-il dit en juin dernier, est "qu'il n'y ait pas demain de nouveau Mediator". Le ministre vient d'ailleurs de signer le décret créant le fonds d'indemnisation des victimes de ce médicament.

Plus de transparence
Le projet de loi comprend 24 articles. Parmi les principaux axes : la "transparence des liens d'intérêts". Le projet de loi prévoit une déclaration publique d'intérêt des personnels dirigeants et experts des agences sanitaires lors de leur prise de fonction. Cette disposition, pas toujours respectée, doit permettre de prévenir tout conflit d’intérêt.
Par ailleurs, les laboratoires pharmaceutiques auront obligation de rendre publics tous les avantages qu'ils procurent aux médecins, étudiants, associations, établissements de santé, sociétés savantes ou encore organes de presse spécialisés.
(...)


Un contrôle renforcé
Le directeur général de l’ANSM pourra une fois le projet de loi adopté demander des études supplémentaires au moment de l'octroi de l'Autorisation de mise sur le marché (AMM), telles que des études de sécurité et d'efficacité post-autorisation. L'AMM peut être suspendue, retirée ou modifiée lorsque son détenteur ne respecte pas les conditions d'octroi ou les obligations concernant notamment les études post-autorisation.
Xavier Bertrand a assuré que l’agence "sera plus exigeante sur la mise sur le marché d'un médicament et puis, surtout, si on s'aperçoit après sa mise sur le marché qu'il y a des problèmes, il ne faudra pas hésiter un seul instant avant de le retirer".

(...)
Quant aux visiteurs médicaux des laboratoires, ils feront eux l'objet d'une disposition expérimentale : pendant deux ans, le démarchage pour les médicaments dans les hôpitaux devra se faire devant plusieurs médecins, et non plus individuellement.

Une belle "promesse" pour Frachon
Celle par qui le scandale du Mediator avait éclaté voit dans le projet de loi sur le médicament "la promesse d'une meilleure gestion des conflits d'intérêt entre les experts et l'industrie", dans un entretien publié dans le Journal du Dimanche. Il y a "eu une véritable prise de conscience du scandale" et ce texte marque "un vrai changement de notre culture médicale", estime Irène Frachon.
Mais la pneumologue Irène Frachon a jugé que "le projet de loi ne met pas assez en avant la notion de progrès thérapeutique : on ne devrait autoriser un nouveau médicament que s'il apporte un bénéfice supplémentaire pour le patient". Autre reproche: la question du financement de la formation des médecins n'est pas abordée.


Le texte devrait être examiné au Parlement dès septembre.

Retrouvez l'intégralité de l'article : http://www.europe1.fr/Politique/La-refo ... ee-650861/
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politicien
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Re: La réforme du médicament est lancée

Message non lu par politicien » 20 déc. 2011, 11:41:34

Bonjour,
Le gouvernement veut mettre les moyens après le scandale du Mediator. Du moins, montrer qu'il les met. Porté par Xavier Bertrand, le projet de réforme du contrôle des médicaments a donc finalement été adopté ce lundi soir par l'Assemblée nationale lors d'un ultime vote et après un long bras de fer entre sénateurs et députés. L'un des points de discorde étant notamment la possibilité pour les victimes de médicaments nocifs de mener en justice des actions de groupe. Le Sénat avait voté contre le texte après avoir vu que la plupart de ses amendements en ce sens avaient été refusés par les députés.

(...)

"Pas à l'abri du tout d'un autre Mediator"
Des tests sur l’efficacité des nouveaux médicaments seront également mis en place. La Sécurité sociale ne remboursera plus que les produits qui auront démontré, grâce à des essais comparatifs, leur efficacité par rapport aux remèdes déjà existants. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) changera également de nom.

(...)

Mais cette réforme ne convainc pas tout le monde. À commencer par le directeur de la publication qui a dénoncé le scandale du Mediator, Bruno Toussaint, qui officie pour la revue Prescrire. Selon lui, « cette loi ne nous met pas à l'abri du tout d'un autre Mediator ». « Dans la loi, ça reste flou. C'est très triste parce que beaucoup de médicaments, qui ne font pas mieux que les autres, et qui font parfois pire, vont être autorisés », selon le journaliste spécialisé.
Retrouvez l'intégralité de cet article sur Image
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racaille
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Re: La réforme du médicament est lancée

Message non lu par racaille » 20 déc. 2011, 16:46:05

Je n'ai rien de pertinent à dire sur le sujet des médicaments mais sur celui du style des communicants du gouvernement alors là je peux être intarissable. Bref je tenais à signaler que jamais un mot n'avait été aussi galvaudé que le mot "réforme" depuis 2007. Si, peut-être celui de "pédagogie"... Tantôt "réforme" veut dire "légère modification superficielle", tantôt "contre-réforme", et dans tous les cas "on vous a bien enfumé les gars".

Une vrai réforme de l'industrie pharmaceutique consisterait, par exemple, pour les élus de rester de marbre face aux bakchichs de la part des lobbies de cette industrie. Il n'y aurait même pas besoin de pondre une loi puisque cette réforme serait de nature éthique. Mais, l'homme politique qui va haut et loin étant ce qu'il est, on peut toujours rêver^^
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Aska
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Re: La réforme du médicament est lancée

Message non lu par Aska » 24 déc. 2011, 05:03:25

Faut déjà commencer par empecher les labos de foutre des médicaments à plus de 100 euros.
Je travaille en pharmacie et les prix de certains mdocs me font halluciner. Neulasta, 1000+, Gonal F, 1000+, humira, 1000+, invirase, 500+, et y'en a des dizaines comme ca. La perle ? Sutent, 7700 euros (oui vous avez bien lu, non j'ai pas appuyez trop sur le zéro, sept mille sept cents euros pour un putain de comprimé).

Quand je fais des ordos de diabétique, qui est ici en guadeloupe un vrai fléau, les patients sont sous le régime de l'ALD (affection de longue durée), ils n'ont rien a payer, meme sans mutuelle. Une ordonnance de diabétique, c'est au bas mot 4 médocs de base pour le diabète, soit déjà 150 à 200 euros. Le problème c'est que le diabète fait partie du syndrome métabolique comme on l'appelle dans le milieu.
Ca singifie quoi, ca signifie qu'un diabétique est quasiment toujours touché par de l'hypertension, de l'obésité, et des problèmes cardiaques.

Au final, 80% des diabétiques ont des ordonnances de plus de 400 euros parce qu'ils sont traité simultanément pour tous ces maux, et tout leur est remboursé.
La faute à qui ? Pas toujours au patient (diabétique insulinodépendant c'est la faute à son régime alimentaire, et malheureusement la faute à son génome mais bon, ca il y peut rien s'il stocke 10 fois plus de graisses qu'un scandinave, faut pas être c.. non plus), jamais à la sécu qui leur permet de vivre sans se ruiner en tout cas.
Donc la faute au patient dans bien des cas, c'est pas une majorité mais faut pas se leurrer (même mon père qui mange du sel comme il boit de l'eau t'as beau liu dire il s'en tamponne), mais surtout la faute aux labos qui te collent des produits à des prix exorbitants pour des gains thérapeutiques parfois discutables, genre le plavix, a peine mieux que le kardégic, mais 9 fois plus cher...

Pis en dehors de ces maladies, t'as aussi les fraudes aux arrêts maladies par exemple (enfin bon wauquiez s'est bien fait dessus avec ses réflexions a la c..), t'as tous les abus dont on est témoins chaque jour en pharmacie :
"Vous m'avez remis de l'efferalgan ? J'en ai dja 6 a la maison. Bon jvais le prendre quand meme, c'est gratuit hein !"

Je suis contre la gratuité totale à la pharmacie, plus que jamais. Les gens devraient payer un pourcentage de chacun de leur médicament, une part de disons 10% non prise en charge par la sécu qui ne pourrait etre couverte par aucune mutuelle. Couplé a une baisse des prix des médicaments à plus de cents euros, ca responsabiliserait réellement les malades par rapport a toutes ces boites, ils prendraient réellement conscience du cout de leur traitement, et a quel point c'est bien d'être couvert par un système solidaire.
Actuellement on les donne, du coup les gens prennent sans en avoir forcément le besoin, c'est des millions d'euros perdus qui dorment dans les placards des gens, qui auraient pu être conservés.
A chaque ordo je demande "vous en avez d'avance a la maison ? même dosage ? quantité suffisante ? oui ? bon bah je vous le donne pas vous en avez déja".
Et les gens acquiescent 100% du temps, c'est juste une prise conscience a faire auprès du public.
En vadrouille.

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El Fredo
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Re: La réforme du médicament est lancée

Message non lu par El Fredo » 24 déc. 2011, 10:24:39

Ça et vendre les comprimés à l'unité dans des flacons, comme au Canada. Mon armoire à pharmacie est pleine de boites de médocs périmés à moitié entamées.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Re: La réforme du médicament est lancée

Message non lu par politicien » 29 déc. 2011, 09:54:51

Bonjour,
Les prescriptions hors autorisation de mise sur le marché (AMM) vont être strictement encadrées.

Peut-on prescrire des médicaments pour d'autres pathologies que celles pour lesquelles ils ont reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM)? La question est importante. D'un côté, les médecins qui recourent à cette pratique sont menacés de sanction mais, de l'autre, ces prescriptions controversées peuvent ouvrir la voie à de nouveaux usages de ces médicaments. D'où le risque, en légiférant, de restreindre les découvertes thérapeutiques: un écueil que la récente loi sur le contrôle des médicaments semble avoir évité.

L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a informé récemment les médecins que le Rivotril ne pourra désormais être prescrit dans une autre indication que l'épilepsie uniquement par les neurologues et les pédiatres sur ordonnance sécurisée. Or, des praticiens l'utilisaient régulièrement pour ses capacités sédatives et anxiolytiques…

Depuis l'affaire du Mediator, où il a été établi que des centaines de personnes sont mortes pour avoir consommé un antidiabétique comme un coupe-faim, le droit des médecins de prescrire un médicament hors AMM est sur la sellette. Cette pratique représente 15% à 20 % des prescriptions de médicaments remboursés.

(...)

Liberté de prescription
Les causes de ces prescriptions hors du champ de l'autorisation sont multiples: absence d'alternative thérapeutique, évolution des connaissances, demande de confort du patient, autoprotection du médecin contre un risque généré par un autre médicament… Jean-François Bergman, professeur de thérapeutique à l'hôpital Lariboisière, à Paris, fait valoir que le hors-AMM représente un outil de soin quotidien. «Un fumeur un peu enveloppé, âgé de 50 ans, et victime d'un infarctus doit se voir prescrire des statines. Et pourtant, cette prescription est hors AMM pour la plupart des statines sur le marché.» Il ajoute que le hors-AMM recouvre une telle variété de situations que seule «la formation professionnelle continue des médecins sera en mesure de réduire les dérives».

La lutte contre ces dernières passera ainsi par une plus grande responsabilisation du médecin. La nouvelle loi confirme la liberté de prescription du médecin mais fait du droit du patient à l'information un contrepoids. Le premier devra expliquer au second que sa «prescription pharmaceutique n'est pas conforme à l'autorisation de mise sur le marché», qu'il n'existe pas d'«alternative médicamenteuse appropriée» et préciser «les risques et bénéfices susceptibles d'être apportés par le médicament».

(...)

Pas de géant dans la connaissance du patient
Mieux, le laboratoire propriétaire de la molécule se verra demander de financer de nouveaux essais cliniques qui donneront lieu - ou pas - à une extension de l'AMM initiale. Pour les molécules tombées dans le domaine public, les essais cliniques pourront être financés sur fonds publics.

Le Pr Hubert Allemand, médecin- conseil national de Cnam, pointe avec plaisir l'article 20 de la nouvelle loi qui «fait obligation aux laboratoires de surveiller l'usage qui est fait de leur médicament».

(...)
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Re: La réforme du médicament est lancée

Message non lu par mps » 29 déc. 2011, 10:09:05

La gratuité des médicaments est complètement loufoque !
En Belgique, le principe est celui du tiers payant, et déjà on en consomme trop.

Autre problème : la foule de ceux qui ne sont pas remboursés du tout, sous prétexte qu'ils sont "de confort".

Dont certains bien utiles parait-il à des enfants cancéreux, ou à des pathologies définitives ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Re: La réforme du médicament est lancée

Message non lu par Aska » 29 déc. 2011, 16:30:41

Ceux qui ne sont pas remboursés bien souvent ne sont tout simplement pas efficaces ou les plus efficaces.
Rembourser le Tanakan en france je considère que c'est comme rembourser le pinard.
En vadrouille.

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