Faut-il vendre les médicaments en grande surface?

[Nombrilist]

Je parlais des greluches qui vont s'acheter des trucs qui ne servent à rien à part attraper des cancers et devenir stérile.

[lyly]

Certes, mais moi ce que je veux dire, Golgoth, c'est que hormis quelques greluches qui ne savent pas quoi faire de leur pognon, personne ne va dans une pharmacie juste pour consommer. Enfin en tout cas, je ne connais personne qui le fait.

Yep ma poule ^

T'as pas du voir le dossier de ces 2 médicaments vendus sans ordonnance et qui ne font pas " bon ménage ".

[Nico37]

Certes, mais moi ce que je veux dire, Golgoth, c'est que hormis quelques greluches qui ne savent pas quoi faire de leur pognon, personne ne va dans une pharmacie juste pour consommer. Enfin en tout cas, je ne connais personne qui le fait.

Yep ma poule ^

T'as pas du voir le dossier de ces 2 médicaments vendus sans ordonnance et qui ne font pas " bon ménage ".

C'était indiqué dans l'article de départ, mais il n'y a pas que Nombrilist qui a la mémoire courte, MPS aussi...

[lyly]

Je n'ai pas lu le départ du sujet.

Mea culpa.

[lyly]

N' empêche que Bayrou en parlait de ces " mélanges " de médicaments.

[Nombrilist]

"T'as pas du voir le dossier de ces 2 médicaments vendus sans ordonnance et qui ne font pas " bon ménage "."

Je ne vois pas le rapport avec ce que j'ai dit...

[lyly]

C'est le mots " greluches " qui m'a dérangée.
Rien que ça.

Quand on vend des " médicaments " , on a une forme de " devoir " . C'est cela que je tentais de dire. ^^

[Lucas]

Si y'a un pharmacien dans les grandes surfaces, pourquoi pas, mais en fait si c'est pour se retrouver avec une pharmacie dans le supermarché, ça sert à rien non ?

[Nico37]

Si y'a un pharmacien dans les grandes surfaces, pourquoi pas, mais en fait si c'est pour se retrouver avec une pharmacie dans le supermarché, ça sert à rien non ?

ça ne sera pas une pharmacie mais de la parapharmacie en libre service...

[Georges]

Si y'a un pharmacien dans les grandes surfaces, pourquoi pas, mais en fait si c'est pour se retrouver avec une pharmacie dans le supermarché, ça sert à rien non ?

ça ne sera pas une pharmacie mais de la parapharmacie en libre service...

Cela existe déjà, les pharmacien sont bien devenu des épiciers en vendant : des bombons, du dentifrice, des petits pots, des boissons et des couches pour bébés...

[johanono]

Le monopole des pharmaciens sur la vente de médicaments repose sur l'idée que le médicament n'est pas un produit comme un autre, qu'il y a besoin de quelqu'un de qualifié pour vendre ce produit, quelqu'un qui saura notamment alerter l'acheteur potentiel sur les effets indésirables de tel ou tel médicament ou sur les interactions possibles entre deux médicaments.

Or l'enquête de l'UFC Que Choisir montre que les pharmaciens eux-mêmes ne sont pas à la hauteur du service qu'ils prétendent pourtant fournir. Dans ces conditions, le monopole ne se justifie plus.

[mps]

Bien sûr que si, Nombrilist, la médecine fait désormais largement partie de la consommation.

Un type qui va chez le médecin, par exemple pour des crises de foie, sortira furieux si son carabin le met au régime. Il préfèrera ressortir avec des prescriptions pour des poudres à prendre "avant" et des pillules pour "après".

Pour beaucoup de consommateur, se faire prescrire plein de trucs est preuve qu'il est considéré ! icon_biggrin

[Nico37]

Bien sûr que si, Nombrilist, la médecine fait désormais largement partie de la consommation.

Un type qui va chez le médecin, par exemple pour des crises de foie, sortira furieux si son carabin le met au régime. Il préfèrera ressortir avec des prescriptions pour des poudres à prendre "avant" et des pillules pour "après".

Pour beaucoup de consommateur, se faire prescrire plein de trucs est preuve qu'il est considéré ! icon_biggrin

Constater cela n'est que l'ombre du début d'une solution... Et marchandiser la santé c'est tout le contraire...

[Nico37]

France : en 2012, les ventes de médicaments reculeront Armelle Bohineust 29/03/2012

Le recul des ventes de médicaments est dû en partie aux baisses de prix et aux déremboursements imposés par les pouvoirs publics, mais aussi à «une panne de l'innovation».

INFOGRAPHIE - Le marché des produits remboursables vendus en officines sera en retrait de 2 %.



(...)

[Aska]

Tiens on parle de nous

Il y a deux aspects à la chose : commerce, et santé.
Si ce n''était qu'une histoire de commerce, il y aurait longtemps que ce que nous vendons en pharmacie serait en hypermarché. Mais comme la pharmacie est un lieu de délivrance de poisons, nous sommes très opposés à la vente de médicaments en hypermarché.

Pour ma part si notre para-pharmacie est reproduite à Carrefour je m'en fous royalement.
Par contre tout ce qui est compris comme médicament, donc des spécialités contenant une molécule précise ou un petite association, doit rester du domaine de l'officine. Seuls nous avons le temps et les compétences pour donner un vrai conseil de santé, nous avons même le droit de refuser une vente si nous jugeons que le traitement délivré est dangereux pour la vie du client. Et j'ai bien dit délivré, et non prescrit, mais il peut arriver de renvoyer le malade chez son médecin si celui-ci écrit vraiment des conneries, nous sommes un rempart aux pires abus.
Reste que bien des produits que nous vendons contiennent plus ou moins de substances aux effets pouvant être nocifs si ils sont mal utilisés. C'est en pharmacie que les clients viennent chercher le premier conseil, et cela le restera même si ensuite ils vont chercher le produit ailleurs une fois qu'ils le connaissent.

Golgoth disait que nous ne faisons pas notre boulot. Je le mets au défi de prendre une blouse, passer derrière un comptoir, et de répondre correctement à une personne qui lui demande un conseil sur la différence entre le sulfate ferreux et le fumarate ferreux. Je serais là avec toute la presse ça risque d'être drôle. Comme le dit Nombrilist, nous donnons des réponses parce que nous sommes formés pour le faire, et que malgré le caractère commercial d'une pharmacie, nous avons un devoir d'information de santé publique.

Lyly tu dis dans ton premier message que nous abusons sur les tarifs des produits vendus. Il faut bien comprendre qu'un produit à un prix d'achat, et que nous ne faisons qu'ajouter notre marge. Il faudrait d'abord s'en prendre au labo. Ensuite, un produit a souvent son équivalent moins cher, tu es juste trop crédule pour le demander, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.
Ensuite tu dis que nous ne savons pas informer sur les interactions entre molécules. Je ne sais pas d'ou tu tires cette affirmation grotesque, mais en attendant si je te croise j'oublierais de te dire de prendre la cortisone qu'on te prescrira au petit déj et au milieu du repas. Car non seulement nous renseignons sur les interactions mais en plus de cela, nous connaissons les interactions ceux ci et l'hygiène de vie à adopter.

En page 2 Georges indique que les pharmaciens vendent déjà des bonbons et autres. C'est vrai malheureusement, nous sommes forcés d'agrandir nos offres pour subsister, la seule délivrance de médicaments remboursés ne fait pas vivre une pharmacie, il serait temps que tout le monde le comprenne, mais la désinformation fait rage justement pour nous arracher notre monopole "existentiel".

Johaono met le doigt aussi sur ce qu'est un pharmacien. Je parierais que ces pharmaciens espionnés étaient des préparateurs mal formés, peu qualifiés, ou avec de mauvaises consignes. Je ne sais pas dans quoi il travaille mais si je fais un reportage sur les plus mauvais types de son métier, moi aussi je peux discréditer sans difficultés sa profession.

MPS ensuite a raison de parler du syndrome du comprimé qui soigne. L'effet placebo d'une pilule de sucre comparé à un conseil hygièno-diététique a un effet psychologique sur le patient plus important. Il est parfois dur de faire respecter des consignes simples. Etant un curieux de la nutrition, je conseille beaucoup des gens un peu bedonnants, des fois carrément obèses. Quand il faut prendre un comprimé pas de prob, mais par contre ca grimace quand on explique que ca peut pas se faire sans bruler des calories en se bougeant le cul.

Bref, voilà mes réflexions sur le sujet par rapport aux votres, moi qui suit en plein dedans et qui suis à même de vous donner des réponses autres que celles des lobbys. Comme le dit Nico, la santé est un élement essentiel d'une civilisation, et nous pouvons être fier de dépenser autant pour nous porter en bonne santé, même si le système n'est pas parfait. Il est triste de constater qu'aujourd'hui pourtant dans ce monde, même vos vies (vos parce que la mienne j'ai les connaissances nécessaires pour l'en protéger des publicités) sont quantifiées sur le marché de l'offre et de la demande. Et plutot que de pointer du doigt ceux qui vous conseillent, il faudrait regarder qui sont ces gens qui fabriquent ces boites sur les rayonnages de vos officines