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Champions de la longévité en Europe, les Français sont mal classés pour ce qui est du bien-vieillir, sans incapacité.
D'année en année, l'espérance de vie des Français continue à s'allonger. Hélas, ce temps gagné correspond à des mois passés en mauvaise santé. La France se trouve ainsi dans une situation paradoxale. Alors qu'il est le premier en Europe pour l'espérance de vie des femmes, qui atteint 85,3 ans en 2010, notre pays est très mal classé lorsqu'on examine le bien-vieillir.
«Jusqu'à présent, lorsqu'on voulait se faire une idée de l'état de santé d'une population, on ne pouvait étudier que le taux de mortalité, un indicateur purement quantitatif», souligne Jean-Marie Robine, directeur de recherche à l'Inserm. Les épidémiologistes disposent désormais d'une information qualitative supplémentaire.
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Influence du niveau culturel
En France, l'espérance de vie sans incapacité était de 63,5 ans en 2010. Sur ce critère, notre pays se situe en dixième position en Europe, derrière Malte (71,6 ans sans limitation dans les activités usuelles), la Suède, la Grèce ou la Bulgarie (où l'espérance de vie est pourtant parmi les plus courtes d'Europe).
Une Française peut donc espérer vivre 75% de sa vie sans incapacité, alors que cette proportion monte à 85% pour une Suédoise. «La France fait partie des pays qui connaissent une expansion de l'incapacité, avec de plus en plus de personnes âgées dépendantes», résume Jean-Marie Robine.
Les hommes, quant à eux, ont une espérance de vie de 78,2 ans en France en 2010, ce qui les place en huitième position en Europe, après la Suède et l'Espagne notamment. Leur longévité moyenne en bonne santé est de 61,9 ans (en baisse depuis 2008).
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Indicateur subjectif
«Cette comparaison internationale est très difficile à interpréter, car elle repose sur un indicateur subjectif», nuance toutefois le Pr Olivier Saint-Jean, gériatre et chef de service à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris.
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Selon l'Inspection générale des affaires sociales, le nombre de personnes dépendantes doublera d'ici à 2060 pour passer de 1,15 million de personnes à 2,3 millions.
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