Qu'en pensez vous ?La vague de choc provoquée par le démantèlement de la banque Dexia n’en finit pas de faire des dégâts. Après les collectivités locales, c’est au tour du secteur hospitalier de subir la fermeture du robinet de financement que représentait la banque publique. Selon nos informations, il va manquer plus de 2 Mds€ aux hôpitaux cette année.
Cela représente environ 50% des besoins de ces établissements de soins. Des besoins de crédits, tant de long terme, nécessaires pour les investissements (1,5 Md€), que de trésorerie (600 M€) pour leur fonctionnement courant. « Nous sommes face à un risque de credit crunch (pénurie de crédit) », s’inquiète le directeur d’une agence régionale de santé.
« Les hôpitaux souffrent d’un vrai problème d’accès aux liquidités bancaires depuis cet automne. Dexia, notre interlocuteur numéro un, s’est effondré et le relais n’a pas été pris par les acteurs bancaires traditionnels », s’inquiète la Fédération hospitalière de France (FHF), qui regroupe plus d’un millier d’hôpitaux publics et dont le président tirait déjà la sonnette d’alarme dans nos colonnes voilà quelques semaines. Deux tiers des hôpitaux, notamment des petites et des moyennes structures, pourraient être prochainement en cessation de paiement.
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La santé, un secteur peu rémunérateur pour les banques
La Banque postale doit reprendre, avec la Caisse des dépôts, une partie des activités de Dexia, mais le dossier n’a pas encore reçu le feu vert de Bruxelles. Son implication prend donc du retard. Autre difficulté, la Banque postale comme les autres établissements traditionnellement prêteurs, comme les Caisses d’épargne, le Crédit agricole, la Société générale et le Crédit mutuel Arkea, manquent des compétences requises en matière d’analyse du risque spécifique aux hôpitaux.
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